La réalité virtuelle offre des expériences immersives incroyables, mais elle coupe souvent de ce qui nous entoure. Le passthrough change la donne ! Cette technologie laisse voir le monde réel à travers votre casque VR, sans que vous ayez besoin de le retirer. Elle mêle virtuel et réel pour rendre la VR plus sûre, plus naturelle et plus pratique. Découvrez comment le passthrough révolutionne la manière dont nous vivons la réalité virtuelle au quotidien.
Passthrough VR, késako ?
Le passthrough en réalité virtuelle est une technologie qui permet de voir le monde réel sans enlever le casque VR. Pour y parvenir, le casque utilise des caméras externes. Ceux-ci filment l’environnement en temps réel, et retransmettent ces images à l’intérieur du casque, via les écrans. Cela donne à l’utilisateur l’impression de regarder à travers l’appareil, alors qu’il observe en réalité une version vidéo de son environnement. Ce procédé permet de rester connecté au monde physique et en même temps d’interagir avec des éléments numériques. Cela pose ainsi les bases d’une expérience hybride appelée réalité mixte.
Réalité mixte, transparence optique ou PassThrought ?
Le passthrough se distingue de la réalité mixte et de la réalité augmentée optique, bien que ces notions soient souvent confondues. Dans le passthrough, la vision du réel passe par la captation vidéo. Au fait, ce que l’utilisateur voit est une image filmée, affichée dans le casque, et non la réalité directe. En revanche, la transparence optique permet de voir le monde réel avec ses propres yeux. Plus précisément, elle permet de voir à travers des lentilles transparentes, comme dans les lunettes de réalité augmentée. La réalité mixte, quant à elle, désigne une expérience où les éléments physiques et virtuels interagissent de manière dynamique.
Quand la réalité entre dans le virtuel
Avant le passthrough, mettre un casque VR revenait à se couper de son environnement. Impossible de voir un objet posé sur une table ou d’interagir spontanément avec une personne à proximité. Avec le passthrough, cette frontière disparaît. Le monde réel devient visible dans le casque et peut même servir de support à des éléments virtuels. Un mur peut devenir une interface, une table physique peut accueillir un clavier numérique. Ce croisement des plans rend les expériences plus intuitives et ouvre la voie à une véritable réalité mixte.

Comment fonctionne le Passthrough dans un casque VR ?
Le fonctionnement du passthrough repose sur un ensemble coordonné de caméras, capteurs et algorithmes. Des caméras externes, situées à l’avant du casque, capturent en temps réel l’environnement de l’utilisateur. Ces images sont ensuite traitées par le logiciel du casque, qui les adapte à l’affichage stéréoscopique et permet une perception en 3D. Ce traitement comprend la correction de la distorsion optique, l’alignement avec le mouvement de la tête et parfois l’ajout de repères numériques. Le système doit aussi minimiser la latence entre l’image captée et celle affichée, car le moindre décalage peut perturber l’immersion ou provoquer une gêne visuelle.
Couleur vs noir & blanc, résolution, latence : Ce qui change tout
Tous les passthrough ne se valent pas, car leur qualité dépend fortement de plusieurs facteurs : résolution des caméras, fidélité des couleurs, taux de rafraîchissement et latence. Certains casques, comme le Meta Quest 2, proposent un passthrough en noir et blanc à faible résolution, suffisant pour détecter des objets, mais limité pour une interaction précise. D’autres, comme le Meta Quest 3S ou l’Apple Vision Pro, offrent un passthrough en couleur haute définition, avec un rendu plus fluide et plus réaliste. Ce saut qualitatif change l’usage : on passe d’un mode utilitaire (éviter les obstacles) à une véritable fenêtre immersive sur le monde réel.
Passthrough et interactions : Vers une vraie réalité mixte
Poser un objet réel sur une table virtuelle ? C’est possible
Le passthrough ne se limite pas à la visualisation du monde réel : il permet désormais de créer des expériences interactives entre le physique et le virtuel. Une application peut notamment afficher une table virtuelle dans un casque VR. L’utilisateur peut y poser un objet réel comme une manette, une tasse ou un téléphone à travers ce qu’il voit à travers le passthrough. L’alignement spatial des éléments réels et numériques devient si précis que les deux mondes semblent coexister naturellement. Ce niveau d’interaction est un pas décisif vers une réalité mixte véritablement fluide et cohérente.
Travailler, jouer, créer dans un espace hybride
Grâce au passthrough avancé, le casque VR peut devenir un véritable espace de travail ou de création hybride. L’utilisateur peut voir son bureau physique, utiliser son clavier réel par la manipulation des éléments virtuels flottants comme des fenêtres, des objets 3D ou des outils de dessin. Cette superposition permet de rester ancré dans son environnement et de profiter de la puissance créative du numérique. Dans le domaine du jeu, cela permet de déplacer des objets physiques ou d’interagir avec son espace de manière plus intuitive. L’immersion devient contextuelle : le réel enrichit le virtuel, et non l’inverse.
Quelles applications concrètes du passthrough VR aujourd’hui ?
Sécurité et confort dans les espaces domestiques
Le passthrough trouve plusieurs utilités dont une immédiate dans la gestion de l’espace personnel. À la maison, il permet aux utilisateurs de naviguer en toute sécurité dans leur salon, et d’éviter meubles et obstacles sans retirer leur casque. Cette capacité améliore aussi le confort lors d’utilisations prolongées. Il devient possible de voir rapidement ses mains ou un objet réel comme une manette ou une boisson, sans interrompre l’expérience immersive. Ainsi, le passthrough transforme les casques VR d’outils isolants en dispositifs adaptatifs, capables d’intégrer le monde physique dans leurs usages quotidiens.
Collaboration et télétravail en réalité mixte
Dans le cadre professionnel, le passthrough révolutionne les interactions à distance. Les réunions virtuelles bénéficient désormais d’un rendu plus naturel où les participants peuvent visualiser leurs espaces physiques et intégrer des objets réels à leur environnement numérique. Cela facilite la communication, la collaboration sur des prototypes ou documents partagés, et réduit la fatigue liée au port prolongé du casque. Les environnements hybrides créés par le passthrough favorisent une expérience immersive plus riche, où travail, interaction sociale et réalité cohabitent de manière fluide et efficace.
Quelles sont les limites du passthrough en réalité virtuelle ?
Une perception encore imparfaite du monde réel
Même si le passthrough a beaucoup progressé, il ne remplace pas encore parfaitement la vision naturelle. L’image transmise à travers les caméras reste une captation vidéo : elle peut souffrir de distorsions, de déformations, d’un léger flou ou d’une perte de profondeur. Sur certains casques, le rendu est en noir et blanc, ce qui réduit la perception des détails. Il peut aussi y avoir un décalage minime entre le mouvement réel et son affichage, ce qui nuit à l’illusion de transparence. Pour des tâches fines ou des environnements très lumineux, cette vision reste limitée.
Performances, consommation et confidentialité
Le passthrough sollicite intensément les ressources du casque. Filmer en temps réel, traiter les images, les stabiliser et les afficher en 3D demande une grande puissance de calcul. Cela peut réduire l’autonomie de la batterie et provoquer une surchauffe sur les sessions longues. À cela s’ajoute une question de confidentialité : activer en permanence les caméras du casque signifie filmer constamment l’environnement. Cela soulève des enjeux de vie privée, notamment en contexte professionnel ou familial. Pour ces raisons, le passthrough ne peut pas encore remplacer complètement une interface classique, mais il ouvre de nouvelles perspectives d’usage.
Mes réponses à vos questions sur le Passthrough VR
Est-ce que tous les casques VR proposent le passthrough ?
Non, tous les casques de réalité virtuelle ne disposent pas d’un mode passthrough. Seuls les modèles équipés de caméras frontales sont capables de proposer cette fonctionnalité. Les casques plus anciens ou d’entrée de gamme, comme certains modèles de PC VR, peuvent ne pas intégrer cette technologie. En revanche, la plupart des casques récents, comme le Meta Quest 2, Quest 3, HTC Vive XR Elite ou l’Apple Vision Pro, offrent des modes passthrough. Ils sont proposés avec des niveaux de qualité très variables selon les capteurs embarqués et le traitement logiciel associé.

Peut-on désactiver le passthrough ?
Oui, sur la majorité des casques VR, le passthrough peut être activé ou désactivé selon les besoins de l’utilisateur. Il est souvent déclenché automatiquement lorsque vous sortez de la zone de jeu ou que vous effectuez un geste spécifique, comme un double-tap sur le casque. Certains appareils permettent aussi de l’utiliser en continu, pour des applications de réalité mixte. Si vous préférez une immersion totale sans distraction, vous pouvez généralement revenir à une expérience 100 % virtuelle en désactivant l’affichage du monde réel depuis les paramètres.
Quelle est la différence entre passthrough actif et passif ?
Le passthrough passif consiste simplement à voir le monde réel via les caméras du casque, sans interaction particulière avec les éléments filmés. Il sert principalement à se repérer ou à détecter des obstacles. Le passthrough actif, en revanche, implique une couche d’interaction : les objets réels sont reconnus, intégrés et parfois même utilisés comme éléments interactifs dans l’environnement virtuel. Vous pouvez voir, par exemple, votre clavier réel et taper dessus avec une interface virtuelle autour. Le passthrough actif est ainsi la base d’une réalité mixte plus immersive et contextuelle.
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