La réalité virtuelle de Facebook est condamnée à l’échec, car il n’existe pas réellement de demande pour les casques VR dédiés au gaming. C’est ce qu’affirme Jack McCauley, l’un des six co-fondateurs d’Oculus qui a quitté l’entreprise fin 2015…
En 2017, lors de la conférence Oculus Connect, Mark Zuckerberg annonçait son intention d’attirer un milliard de personnes dans la réalité virtuelle. Pour y parvenir, depuis le rachat d’Oculus en 2014, Facebook ne lésine pas sur les investissements, la recherche et le lancement de nouveaux produits toujours plus aboutis tels que les nouveaux casques Oculus Rift S et Oculus Quest. Des partenariats avec Ubisoft et d’autres grands studios de jeu vidéo seraient d’ailleurs en préparation.
Malheureusement, il se pourrait que tous ces efforts soient vains. C’est du moins l’avis de Jack McCauley, l’un des six co-fondateurs d’Oculus. Auparavant, ce vétéran de l’industrie du gaming a travaillé sur Guitar Hero chez Activision, sur la Xbox 360 de Microsoft, et chez Electronic Arts.
Selon lui, la réalité virtuelle telle que Facebook l’envisage est condamnée à l’échec. Pour cause, la firme américaine cherche à positionner ses appareils comme des consoles de jeu. Or, McCauley estime qu’il n’existe pas réellement de marché pour de tels produits.
A ses yeux, la plupart des gens préfèrent jouer aux jeux vidéo sur un écran 2D entouré par leurs amis. Même s’il reconnaît que revêtir un casque VR procure une sensation d’émerveillement lié à la découverte, il » ne sait pas quelle application VR pourrait retenir les joueurs pendant plus de six heures comme un jeu PC ou console » en tenant compte de la fatigue oculaire et de sensations de nausée que peut procurer l’immersion…
Les casques VR de Facebook ne peuvent rivaliser avec les consoles de jeu
Même lorsqu’il travaillait pour Oculus, avant de se retirer en novembre 2015, McCauley avoue qu’il pensait que les gens ne se promèneraient pas en public avec un casque VR. Il se souvient d’ailleurs que les ventes des produits sur lesquels il a travaillé étaient plutôt décevantes.
L‘Oculus DK1 de 2013 s’était vendu à 70 000 unités, et le DK2 de 2014 à 150 000. Depuis lors, les ventes se sont nettement améliorées. Selon les analystes, Facebook a vendu 547 000 Oculus Rift en 2018 et l’Oculus Quest disponible depuis mai 2019 s’est déjà vendu à 1,1 million d’exemplaires. Un succès qui dépasse d’ailleurs les attentes de l’entreprise américaine.
Cependant, ces chiffres sont encore loin d’arriver à la cheville des ventes de consoles. En comparaison, en 2018, Sony a vendu 17,8 millions de PlayStation 4 et Nintendo 17 millions de Nintendo Switch. Autant dire que l’échelle n’est tout simplement pas la même à l’heure actuelle.
Ainsi, selon Jack McCauley, même si Facebook a les moyens de continuer à investir dans la VR au cours des années à venir, cela pourrait revenir à jeter l’argent par les fenêtres. Il ne s’agit toutefois que d’une opinion, et il faudra patienter quelques années pour vérifier si Facebook atteint son objectif.
Pour l’heure, même si la VR est encore loin de fédérer un milliard de personnes, le succès de l’Oculus Quest est clairement encourageant. La réalité virtuelle corrige peu à peu ses faiblesses, et la multiplication du contenu de qualité pourrait bel et bien séduire les gamers les plus exigeants…
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Les consoles ont quelques dizaines de décennies d’avance, et sont maintenant sur le déclin, notamment de part l’avènement du jeu sur mobile. La vision de Jack McCauley est donc mauvaise, le jeu console ne progresse plus.
La VR en revanche ne cesse de grimper, malgré un manque d’intérêt des grands studios, et l’absence de campagne de pub a grande échelle qui accompagne chaque nouvelle console.
C’est ce qu’on disait il y a 10 ans avec le cinéma 3D……………………