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Cinéma et réalité virtuelle – Ne plus voir mais vivre votre film

Les acteurs de l'industrie du cinéma ne peuvent plus ignorer la montée en puissance de la réalité virtuelle. Nous pourrons bientôt non plus voir, mais vivre les films.

S'il est bien une industrie qui reste prolifique et ce malgré les affres du temps, c'est bien l'industrie du cinéma. Chaque année, on dénombre entre 25 000 et 30 000 nouvelles productions, dont 600 ou 700 obtiennent un contrat de distribution en salle. Difficile donc de séparer le bon grain de l'ivraie, en dépit des nombreux festivals organisés chaque année. Cependant, les cinéphiles quand on leur demande ce qui fait qu'un film est un bon film. Un bon film parvient à nous procurer des émotions fortes au sein d'un univers immersif, si bien que le temps s'arrête et que nous en redemandons sitôt l'apparition du générique de fin. C'est la raison pour laquelle la réalité virtuelle, de par son fort potentiel immersif, transportera assurément le cinéma dans une nouvelle ère.

Les cinéastes danois Jonan Knattrup Jensen et Mads Damsbo ont déjà opté pour cette technologie dans leur court-métrage présenté au Festival de Cannes, Ewa : Out of Body. Ces derniers souhaitaient explorer de nouvelles manières d'amener le récit cinématographique et construire différemment la narration visuelle en y apportant une dimension interactive. Filmée à la première personne, leur œuvre nous mettait dans la peau d'Ewa, en vue subjective, faisant passer la séance d'une simple projection à une véritable expérience participative. Ceci n'est ni plus ni moins que les prémices d'un nouveau paysage cinématographique où le voir deviendrait le vivre.

Autre film proposé par les deux réalisateurs danois, détenteurs du studio Makropol, lors de la dernière édition du Festival de Cannes : Doghouse. Dans celui-ci, les spectateurs pouvaient participer à un dîner de famille en réalité virtuelle avant d'être invités à partager leurs avis et opinions au sujet de l'expérience qu'ils venaient de vivre. Knattrup Jensen et Dambso prennent appui sur ce point pour mettre en lumière le fait que la VR procure à l'utilisateur une expérience qui lui est propre et qui n'appartient qu'à lui. Ils mettent par la même occasion, fin à l'idée que porter un casque de réalité virtuelle serait antisocial. En effet, selon eux, la diversité des expériences mènera naturellement à une pluralité d'opinions dans les débats et analyses futurs.

Cette idée divise grandement dans le milieu du cinéma. Pour certains grands réalisateurs, comme Michael Bay à qui l'on doit la série des Transformers, la réalité virtuelle est sans aucun doute l'avenir du cinéma. Il a par ailleurs récemment officialisé un partenariat avec The Rogue Initiative afin d'utiliser la réalité virtuelle dans ses prochaines scènes d'action, et ainsi les rendre plus dynamiques et immersives. D'autres, comme Steven Spielberg ont encore quelques doutes face aux éventuelles vertus de la VR, argumentant qu'elle pourrait éloigner les spectateurs de la trame narrative et donc du véritable sens du film. Quoiqu'il en soit, les acteurs de l'industrie du cinéma ne peuvent plus ignorer la montée en puissance de la réalité virtuelle. Peut-être pourrons-nous un jour, avec notre casque de réalité virtuelle, donner la réplique à Leonardo Di Caprio ou Johnny Depp.

On vous laisse avec une vidéo vous montrant les possibilités d'immersion que pourrait offrir la réalité virtuelle associée au cinéma :

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