Jeune pousse française fondée en septembre 2016, VR Orbit propose le VR Orbit Theater, un casque VR autonome sous Android. Oubliez le smartphone ou le PC, le VR Orbit Theater intègre déjà deux écrans ainsi que les capteurs et contrôles nécessaire à l’expérience VR. Face aux casques VR mobiles qui invitent à l’utilisateur à y insérer son smartphone, le VR Orbit Theater est-il une proposition qui peut changer la donne ? Réponse dans ce test !
Le marché VR mobile est actuellement trusté par deux grands géants : d’un côté Samsung, et son Gear VR conçu en partenariat avec le mastodonte Oculus et de l’autre Google, avec son Cardboard. Initialement présenté en 2014, lors de la messe annuelle de la firme de Mountain View, le Cardboard est un système de masque VR en carton, aujourd’hui distribué à plus de 10 millions d’exemplaires. Avec des plans open-source permettant à tout un chacun de créer son propre Cardboard, Google a eu le nez fin et a offert une porte d’entrée sur la VR extrêmement accessible.
Inspiré de ce système utilisant le smartphone de l’utilisateur, de nombreux casques “type Cardboard” ont vu le jour. Amélioration des lentilles, ajout de boutons, fabrication en plastique… On retrouve aujourd’hui sur le marché de nombreux casques, à la qualité variable, permettant de découvrir la VR via son smartphone. C’est également le pari, réussi, de Samsung, qui, en s’alliant à Oculus, a conquis plus de 5 millions d’utilisateurs à travers le monde. Tout récemment, c’est HTC, réputé pour la qualité de son casque Vive, qui a annoncé son intention de se lancer dans la VR mobile avec le HTC Link, un dispositif fonctionnant avec le HTC U11, dernier flagship de la marque taïwanaise.
Avec son VR Orbit Theater, la marque française VR Orbit a décidé de s’affranchir du smartphone pour proposer un casque VR mobile complètement autonome. Face aux géants Samsung, Google et autres Homido qui occupent le marché de niche de la VR mobile, quelle place mérite cette initiative française ? Packaging, design, ergonomie, confort… Passons en revue le VR Orbit Theater.
Acheter le VR Orbit Theater
Marque : VR Orbit
Modèle : Theater
Compatibilité : retour d’écran possible sur PC via micro-USB/USB
Connexion : Bluetooth 4.1 et Wi-Fi
Prix : 349 euros
Disponibilité : déjà disponible
Unboxing du VR Orbit Theater : un packaging de qualité
L’emballage du casque VR Orbit Theater est plutôt classique : plastique noir sur lequel le casque, devant une lumière verte, est représenté. Sur la face avant, sous le logo, une liste indique les éléments présents dans le pack : le casque VR Orbit Theater, une souris et son adaptateur, un tissu d’entretien, une paire d’écouteurs intra-auriculaires et deux jeux d’embouts ainsi qu’une sacoche de transport. Pour découvrir tout cela, il faut faire glisser le carton d’emballage et laisser apparaître une boîte noire en carton dur. Elle renferme l’ensemble des éléments évoqués au-dessus. Aucune carte micro-USB n’est fournie.
Design du VR Orbit Theater : un look de super-héros
Bien souvent, les photos commerciales réussissent à enjoliver l’aspect visuel de certains produits. Étonnamment, dans le cas du VR Orbit Theater, le processus inverse s’est appliqué. S’il semble arborer un design classique, le VR Orbit Theater est, une fois en main, une jolie surprise esthétique.
Une fois en main, la première chose frappante est la légèreté du casque. Avec seulement 300 grammes affichés sur la balance, le VR Orbit Theater offre un confort optimal. L’ensemble du casque est recouvert de gomme noire (assez semblable à celle du Nexus 5 de Google, d’ailleurs présenté le même jour que le Cardboard de Google), agréable au toucher mais très sensible aux traces de doigts. Une mousse de protection entoure l’arrière du casque. Celle-ci semble cependant fragile. En effet, sur notre modèle, elle a eu tendance à se décoller ; toutefois, rien de dérangeant lors de l’utilisation du VR Orbit Theater. Le casque est maintenu sur la tête de l’utilisateur grâce à des lanières en tissu, ajustable via des bandes velcro.
Sur le dessus du VR Orbit Theater, on retrouve deux boutons coulissants qui permettent d’ajuster l’écartement des lentilles. Entre les deux, le logo VR Orbit apparaît. On l’aperçoit également sur la tranche gauche, juste au-dessus du port jack 3.5mm. Sur le côté opposé se situe un port USB, où l’on pourra brancher l’adaptateur fourni avec la souris bluetooth, ainsi qu’un logement pour carte micro-SD. De face, la géométrie et les courbes du VR Orbit Theater lui donnent un air de lunettes futuristes, finalement assez proches de celle portées par Cyclope dans X-Men. Une LED est présente sur le dessus, pour indiquer l’état de fonctionnement et de charge de l’appareil.
C’est sur la tranche inférieure du casque VR Orbit Theater que se cachent les contrôles permettant d’interagir avec le logiciel du casque autonome : à gauche, un bouton de mise sous tension/veille et un bouton de retour. De l’autre côté, VR Orbit a intégré une croix multi directionnelle avec un bouton de validation en son centre. Un dernier bouton, à gauche du pavé, permet d’activer et désactiver la fonction 3D. Nous y reviendrons.
Nous sommes assez convaincu par l’aspect du VR Orbit Theater. A un membre près, l’ensemble de la rédaction était unanime quant au design du casque, jugé réussi. On regrettera tout de même le sentiment de fragilité inspiré par la mousse de protection.
Lorsque porté, le casque VR Orbit Theater est assez confortable. Les contrôles intégrés, après quelques minutes d’adaptation, deviennent rapidement faciles d’accès et d’utilisation. Si l’effort de lever le bras pour atteindre le dessous du casque devient dérangeant, l’interface peut être contrôlée à la souris. Pour ce faire, il faudra impérativement brancher l’adaptateur USB sur le côté du VR Orbit Theater. Très discret, il ne gênera en rien l’utilisation de l’appareil mobile. La navigation à la souris dans l’interface Android, relativement proche des versions stocks que Google met en avant sur ses Nexus et Pixels, est cependant assez difficile à appréhender. VR Orbit ne propose pas de surcouche à proprement parler, tout juste un launcher personnalisé. On se retrouve face à une interface Android Lollipop 5.1 des plus classiques, optimisée pour le tactile et beaucoup moins pour le pointeur d’une souris.
Caractéristiques du VR Orbit Theater : une configuration milieu de gamme Android
Le Theater est un casque autonome mais intègre les mêmes composants que la plupart des smartphones Android. La marque française est assez secrète quant aux composants de son produit. On notera tout de même la présence de deux écrans LCD 2K, d’un gyroscope 6 axes et d’un accéléromètre, d’une batterie 3 200 mAh (offrant une autonomie maximum annoncée de 3 heures), du WiFi, du bluetooth 4.0 et de 16 Go de stockage interne, extensible jusqu’à 128 Go, par micro-SD. Aucune mention de la puce graphique ou du processeur et de sa cadence – tout juste sait-on qu’il s’agit d’un SoC Rockchip. Le tout est propulsé par une version très peu modifiée d’Android 5.1. A l’heure où Android O pointe le bout de son nez, on s’étonne de voir un appareil neuf et récent livré sous Lollipop.
Prise en main et utilisation du VR Orbit Theater
A nouveau, ce qui frappe lors de la prise en main du VR Orbit Theater est son poids plume. Sur la tête, il se fait facilement oublier pour peu que l’on réussisse à régler correctement les lanières. Pour démarrer l’appareil, une pression sur le bouton de mise sous tension. Durant la séquence de boot, aucune mention de Google ou même d’Android. Passé le logo VR Orbit, on accède à un launcher maison. 5 applications y sont proposées.
Les applications pré-installées sur le VR Orbit Theater
“Bibliothèque” regroupe les contenus multimédias (photos, vidéos et 360°) présents sur l’appareil et, le cas échéant, sur le carte micro-SD. Une application propriétaire regroupe les contenus 360 sous forme de hub, dans un environnement virtuel ambiance zen : un canapé et des coussins ainsi qu’une grande fenêtre. A l’instar d’Oculus Home, ce sera sur l’eye-tracking qu’il faudra compter au sein de cette app.
Le VR Orbit Theater propose également de naviguer sur internet, via le browser de Google, Chrome. On retrouve ensuite un dossier “Apps” qui agira à l’instar du tiroir d’applications très répandu sur Android. Notons que c’est dans ce dossier que se trouve le Google Play Store qui permettra d‘ajouter des applications VR au casque. Quelques applications sont livrées installées sur le casque. Lors de la première utilisation, on pourra donc lancer YouTube, WearVR, Google Play Services (renommé Services pour l’occasion), Tube Mate et Google Play Kiosque.
Egalement présent, un gestionnaire de fichiers assez complet. Enfin, la dernière application présente sur le bureau du VR Orbit Theater est un raccourci vers le menu des paramètres. C’est ici qu’il faudra se diriger pour configurer une connexion WiFi, requise pour le téléchargement d’applications ; le VR Orbit Theater ne dispose en effet pas de connexion 3G ou LTE. La saisie de texte, à la souris, sur un clavier tactile, dans un casque VR, s’avère peu intuitive. L’exercice n’est pas une ordalie ; mais l’ensemble manque clairement de fluidité et de rapidité, laissant penser qu’on évitera au maximum les situations impliquant de saisir du texte. Dommage de ne pas avoir intégré de saisie vocale !
La navigation dans l’interface du VR Orbit Theater
Concernant la navigation, deux choix s’offrent à l’utilisateur : on peut utiliser les boutons présents sur le casque lui-même ou préférer la souris. S’il est, de prime abord, surprenant d’utiliser une souris au sein d’une interface Android mobile classique, on prend rapidement le coup de main. L’utilisation des boutons est bonne mais finalement, la souris prend vite le dessus, permettant de soulager le bras et d’éviter les erreurs d’appuis. Le clic gauche agira comme un bouton de validation, le clic droit fait lui office de bouton retour et la molette permet de naviguer.
Aucune barre de notification n’est présente. Seules sont présentes les icônes du WiFi, de la batterie, accompagnée du pourcentage et l’heure. Certaines notifications apparaîtront tout de même en haut de l’écran. Il semble impossible d’interagir avec elles sans la souris bluetooth.
Utilisation du casque en mode VR
Lorsque l’on pense casque VR, à plus forte raison mobile, on y associe aisément jeux VR et contenus 360. Pour cette dernière activité, le VR Orbit Theater s’en sort très bien. Malgré une technologie LED un peu vieillissante, l’écran 2K offre une qualité d’image agréable à l’oeil. Les gyroscopes et autres accéléromètres assurent une bonne expérience pour profiter de photos 360 et vidéos 360, qu’elles soient stockées en local ou en ligne. Le bouton 3D permet d’apprécier du contenu 360 3D en créant une sensation de profondeur. Hormis pour les vidéos compatibles, cette fonctionnalité n’aura que peu d’intérêt dans le reste de l’interface. Avec un casque branché, on peut imaginer porter le VR Orbit Theater le temps d’un film sans désagréments. Alors, le VR Orbit Theater, plus un casque de projection multimédia qu’un véritable casque VR ? Le nom même du produit nous donne une piste…
La VR n’est effectivement pas le meilleur terrain pour démontrer les capacités du VR Orbit Theater. Aucune application VR n’est pré-installée sur l’appareil. Ce sera à l’utilisateur de faire son marché… et c’est bien là que le bât blesse. Le casque VR Orbit Theater n’est pas répertorié parmi les cardboards connus par Google au sein de son application. La plupart des applications cardboard, si exploitable, n’est pas optimisée et l’on se retrouve dans une expérience VR, comme si l’on regardait un écran de cinéma. Lorsqu’il s’agit de vidéos, cela peut être agréable. En revanche, lors de jeux, l’expérience VR devient tout de suite décevante et moins immersive que ce que proposent des casques comme le Samsung Gear VR ou le Google Daydream. Pire : bien souvent, l’image est bizarrement scindée ne permettant même pas de distinguer l’entièreté du monde virtuel.
Conclusion : le VR Orbit Theater, quel public ? Quels usages ?
Casque autonome sous Android Lollipop. Le pari de la marque lilloise est osé. Le VR Orbit Theater a un positionnement assez hybride entre casque VR mobile et casque multimédia. L’idée de proposer un casque affranchi du smartphone est assez honorable. Cependant, la partie logicielle reste à la traîne. On aurait apprécié une version Android complètement optimisée VR, ou au moins le support officiel de l’application Cardboard de Google. Dans l’état actuel, le VR Orbit Theater s’adresse plutôt aux amateurs de contenus multimédias et notamment 360 mais pas seulement. On imagine tout à fait ce type de casque remplacer le lecteur portable de DVD que les enfants emmènent sur la route des vacances ou même la tablette sur laquelle on s’occupe lors d’un voyage en train. En revanche, il est difficile de conseiller le VR Orbit Theater aux personnes cherchant un casque pour profiter de la réalité virtuelle.
[tie_list type= »plus »] Confortable et léger
Bonne qualité d’image
Pas de surchauffe et/ou de bruit
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[tie_list type= »minus »] Une partie logicielle à la peine
Un intérêt limité pour la VR
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Acheter le VR Orbit Theater
Unboxing - 9
Design - 9
Caractéristiques - 5
Prise en main et utilisation - 6
7.3
Unboxing : Le packaging du VR Orbit Theater donne un aspect prenium au produit. Les éléments fournis comme la sacoche de transport sont appréciés.
Design : Des matériaux, à la légèreté en passant par l'esthétique, le VR Orbit Theater est une réussite.
Caractéristiques : A en juger par le peu d'informations dont l'on dispose, les caractéristiques semblent un peu en retrait pour un produit si récent.
Prise en main et utilisation : : La navigation avec les boutons est assez aisée. A la souris, il faudra un petit temps d'adaptation. Le casque offre une bonne qualité d'image pour visionner du contenu mais n'est clairement pas orienté réalité virtuelle.
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