Tous les pays ne portent pas le même intérêt pour la réalité virtuelle, certains n’ont d’ailleurs pas la possibilité de se procurer certains casques. Comme la Chine qui n’a pas d’accès à l’Oculus Rift. Malgré cela, l’intérêt des chinois pour ce produit ne fait que grandir et en particularité à Shanghai où des salles d’arcade dédiées à la réalité virtuelle surgissent tous les mois. Un nouveau type de lieu de rendez-vous qui a le vent en poupe !
Nous vous avions déjà parlé de ces fameuses salles d’arcade dédiées à la réalité virtuelle il y a quelque temps avec CTRL-V, la première salle d’arcade VR au Canada. Aujourd’hui nous changeons de continent, direction l’Asie pour vous parler des 25 salles d’arcade qui ont ouvert leurs portes à Shanghai. Un chiffre colossal qui ne fait que grandir de mois en mois.
Interrogée à ce sujet, une jeune femme habituée du Chuyu VR Cafe explique ceci :
« Quand j’ai expérimenté la VR pour la première fois, j’étais effrayée, mais c’était également très fun. Je pense qu’il est pertinent de venir dans une salle d’arcade VR pour jouer à des jeux en VR. Je pense même à acheter mon propre casque et à jouer à la maison.«
C’est la quatrième fois qu’elle se rend dans cette salle d’arcade à Shanghai et elle compte bien y revenir. Elle explique également que si jouer est très agréable, regarder ses amis jouer l’est tout autant. Observer quelqu’un se débattre pour progresser dans un jeu et bouger dans tous les sens est assez amusant. Le propriétaire de la salle a décidé de mettre des écrans de télé à disposition des clients pour qu’ils puissent suivre les péripéties de ceux équipés des casques. Au final, une activité avant tout solitaire se transforme en pratique sociale grâce à ces lieux.
« La personne qui expérimente la VR prend beaucoup de plaisir, mais pour ceux qui observent c’est encore plus amusant » raconte Lan Chunru, fondateur du Chuyu VR Cafe.
Un secteur rentable à Shanghai
C’est un secteur d’activité aujourd’hui très rentable, Mr Lan reçoit plus de 50 000 yuan par mois, soit 7,500 dollars, sachant que le prix des locaux est de 15 000 yuan par mois, une fois les premiers mois passés pour rentabiliser l’achat du matériel, c’est un investissement très rentable nous explique encore une fois Mr Lan :
« Je savais pour la réalité virtuelle alors qu’elle n’était pas encore populaire. Dés 2008, quand j’étais au lycée, j’ai vu le terme « Réalité virtuelle » dans un cahier de notes. C’était quand les livres et films de science-fiction étaient populaires en Chine. Et j’ai pensé qu’il serait cool si l’on pouvait voyager dans d’autres mondes grâce à la VR ».
« En début d’année, j’ai découvert la réalité virtuelle à une conférence sur les nouvelles technologies. J’ai alors décidé d’ouvrir ma propre salle d’arcade.«
Mais qui arrivera à saturation
Charles Zhang, un autre possesseur de salle de VR à Shanghai explique que beaucoup de personnes veulent essayer la VR au lieu de seulement venir boire un verre. Dans son établissement, les clients n’ont droit qu’a des sessions de 30 minutes non renouvelables pour éviter que les personnes restent isolées et permettre ainsi un roulement.
La plupart des clients reviennent pour tester de nouveaux jeux en amenant des amis avec eux pour leur faire découvrir les casques cette nouvelle technologie. Les recettes augmentent de 30 % tous les mois explique Mr. Zhang, cependant il se montre plus septique pour l’avenir, pensant que le secteur va finir par saturer. Rien d’étonnant à cela, au bout d’un certain temps, l’offre dépassera la demande et les possesseurs de salles devront innover et proposer des jeux suffisamment intéressants pour que les clients continuent de venir, une fois l’effet de mode passé.
Maintenant ce n’est qu’une question de temps avec les salles d’arcade débarquent en France, espérons juste qu’elles ne connaitront pas le même sort que les bornes d’arcades qui disparurent aux profits des consoles de salon. Les prix des casques baissant, rien n’est moins sur. D’ici 2020, il y a de fortes chances qu’une bonne partie de la population soit équipée, rendant les salles obsolètes.
Aux détenteurs des salles d’innover dans ce cas, pour ne pas se faire submerger…
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