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La scène underground de la réalité virtuelle

Ce jeudi 30 juin 2016 se tenait la soirée d’inauguration du Studio InfiniVerse auquel on doit plusieurs jeux en réalité virtuelle, dont l’excellent Doll-City. Nous y avons chaleureusement été conviés, ce qui nous a permis de découvrir la scène underground de la VR, très peu couverte par les médias, et c’est grand dommage.

Le premier événement du studio InfiniVerse

Nous sommes jeudi soir, aux environs de 20h près de la rue Oberkampf, bien connue des noceurs de la capitale parisienne. Nous pénétrons dans un bar, situé au 13 rue Moret, la Cantada II, aux inspirations médiévales, où boiseries anciennes et murs en pierre travaillée rappellent les cachots d’un âge oublié. Des peintures sombres, mêlant corps dénudés et silhouettes fantomatiques, parfois démoniaques, viennent agréablement s’accorder avec la calligraphie résolument gothique du menu tapissant les parois de ce lieu peu commun où se déroulera, ce soir, la soirée d’inauguration du studio InfiniVerse. Une fois la chaîne bloquant l’accès à l’étage inférieur retirée, nous pouvons enfin entrer dans cet univers méconnu à tort.

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Nous commençons par nous présenter et allons à la rencontre des membres du studio. Très accueillants et chaleureux, nous trinquons ensemble à la passion qui nous réunit ce soir, la réalité virtuelle, avant de faire plus ample connaissance. InfiniVerse s’est déjà fait un nom dans ce secteur naissant et a déjà plusieurs jeux à son actif. Nous échangeons autour de leur expérience tandis que nos verres se vident. Ils nous proposent alors de découvrir leurs productions, en revêtant au choix l’Oculus Rift CV1 ou l’HTC Vive. Cela tombe bien car nous sommes deux. Nous sommes surpris, lorsque nous retournons au monde réel et après avoir constaté la compétence de la firme, de nous apercevoir que la salle s’est remplie en notre absence. Nous sommes à présent une vingtaine de personnes, parmi lesquelles on retrouve professionnels, experts et néophytes dont la plupart se connaissent déjà.

Une scène underground très active

Nous retournons auprès de l’équipe et lui faisons part de notre contentement. Notre étonnement étant encore à vif, nous lui demandons de nous donner davantage de détails au sujet de l’événement auquel nous avons la chance d’assister. Elle nous explique qu’il existe de nombreuses réunions de cet acabit et que la communauté, loin d’attendre les grands salons (trop irréguliers et où les convives retiennent davantage l’expérience que le nom que de ceux qui l’ont permise) est en vérité très active. Les participants manifestent, dans leur grande majorité, une solide expertise dans le secteur. Ainsi, ces rencontrent aboutissent souvent à des débats agrémentés de l’expérience des uns et des autres, à des collaborations vertueuses où les compétences s’échangent et à des vocations nouvelles chez les novices que la curiosité a menée jusque là.

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Ces réunions se tiennent habituellement dans des bars, des cafés et parfois même des bibliothèques. Certaines sont périodiques, d’autres pas. Certaines permettent d’installer les équipements VR, d’autres pas. Toutefois, il ne faut pas se méprendre. On pourrait supposer qu’il y a un quelconque amateurisme derrière ces occurrences mais il n’en est rien. Bien au contraire, nous nous sommes vite rendu compte que les personnes en présence maîtrisaient complètement leur sujet, et démontraient une compétence que nous nous risquerons à qualifier de bien supérieure à celle de certains grands groupes.

Ce n’est pas une surprise, au regard de la polyvalence qu’oblige le développement indépendant. Les constructeurs le savent pertinemment, et facilitent le travail de ces petites équipes en leur offrant, par exemple, leur matériel. En effet, c’est grâce à la communauté que le store pourra un jour proposer du contenu exhaustif, créatif et qualitatif. L’existence d’une scène underground nous amène à dire que la réalité virtuelle, comme la peinture, la photographie, le cinéma ou la musique, accédera un jour au statut d’art.
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Nos remerciements à la Cantada II et son gérant, ainsi qu’au studio infiniverse, sans qui cet article n’aurait pas pu voir le jour.

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