The Void est le premier parc d’attractions dédié à la réalité virtuelle. Nous revenons avec son responsable RP sur le succès et les spécificités de ce lieu original.
The VOID est tout simplement le premier parc d’attraction en réalité virtuelle au monde. Après vous avoir brièvement évoqué ce lieu d’un nouveau genre dans un précédent article, nous avons décidé d’organiser une interview afin d’en apprendre davantage. Nous nous sommes donc entretenus avec Whitney Thomas, responsable RP au sein de cette entreprise révolutionnaire, véritable étendard de la réalité virtuelle et de ses possibilités.
Interview de Whitney Thomas, RP chez The Void
Bonjour. Pourriez-vous nous parler un peu des créateurs du projet ? Comment se sont-ils rencontrés ? Que faisaient-ils avant d’ouvrir The VOID ?
L’idée de ce parc d’attractions provient de Ken Bretschneider. Entrepreneur confirmé, il était féru d’expériences immersives et interactives, en particulier des attractions hantées. Il a grandi dans l’Ontario au Canada, un petit village de pêcheur. En 2008, il accueillait déjà au sein de sa propre maison une expérience d’horreur, certes humble, mais visitée par la plupart des habitants. Après ce succès inattendu, il projette d’ouvrir un parc d’attractions répondant au nom d’Evermore. Il s’associe donc à Curtis Hickman et James Jensen. Ensemble, ils décident de rebaptiser le projet et de lui donner une toute nouvelle orientation. C’est ainsi que voit le jour en 2016 The VOID, le parc d’attraction en réalité virtuelle.
Crédit photo digitaltrends.com
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir un parc d’attractions basé sur la technologie de la réalité virtuelle ?
Nos fondateurs voulaient proposer au public bien plus qu’une expérience divertissante. Ils voulaient leur offrir l’immersion la plus totale. Quoi de mieux que la réalité virtuelle pour proposer ce genre d’expérience. Il était donc question d’utiliser la réalité virtuelle et les technologies qui lui sont complémentaires en vue de projeter la clientèle dans de nouveaux mondes, le temps d’une expérience inoubliable.
En quoi The Void est-il différent des salles d’arcade VR, par exemple de CTRL V ? Nous avons récemment organisé une interview avec le créateur de cette salle de jeu en particulier. Il nous a dit que vous n’étiez pas en compétition directe. Êtes-vous d’accord ?
Effectivement, nous ne voyons pas CTRL V comme un compétiteur direct, car elle semble être davantage une salle d’arcade qui utilise le HTC Vive pour faciliter les expériences en réalité virtuelle. Ce que nous proposons est différent. Nous aimons à croire que The VOID crée des expériences d’hyper réalité. Par l’utilisation des équipements RAPTURE et l’installation d’effets physiques dans nos locaux, notre clientèle bénéficie d’une immersion totale au sein de nouveaux mondes.
Quels autres équipements utilisez-vous ?
Une veste haptique et un pistolet Mark IV.
Comment le public a-t-il reçu vos expériences jusqu’ici, à part Aaron Paul (Jessie Pinkman dans Breaking Bad) qui nous a semblé plutôt impressionné ?
Les retours ont été très positifs. Vous pouvez jeter un œil à ces vidéos où notre clientèle réagit aux expériences que nous proposons.
En ce qui concerne votre chiffre d’affaires, avez-vous atteint un point où vous gagnez de l’argent ou êtes vous toujours en train de rembourser vos investissements ?
Nous sommes une entreprise privée qui continue de réunir des fonds. Nous avons jusqu’ici vendu plus de 15 000 entrées à New York.
Que pensez-vous de l’avenir de la réalité virtuelle ? Est-ce un gadget ou une réelle révolution pour la société telle que nous la connaissons ?
Nous pensons que le futur de la réalité virtuelle est brillant. Cette technologie va changer la façon dont nous faisons bien des choses et nous sommes excités de participer à cette transformation, d’abord dans le domaine du divertissement, mais aussi de manière plus générale.
En définitive, The Void brise tous les codes en ce que le parc d’attractions propose une immersion pratiquement complète et c’est ce qui constitue son succès. L’entreprise est par ailleurs à l’origine de l’adaptation du film Ghostbusters, ayant rencontré un franc succès à New York. Loin d’utiliser un simple casque de réalité virtuelle, elle s’assure l’appui d’équipements de pointe pour transposer au mieux sa clientèle dans des univers fictifs. The Void ne se revendique pas de la réalité virtuelle, mais de l’hyper réalité.
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