Après avoir récemment livré l’excellent Edge of Nowhere, Insomniac Games, célèbre éditeur ayant conçu les célèbres licences Ratchet et Clank et Spyro pour Sony semblent faire une petite embardée par la réalité virtuelle (avant de nous livrer en 2017 Spider-Man sur PS4). Quels sont les deux prochains titres en développement par le studio? Et qu’ont t’ils de particulier? Réponses dans cet article.
Pour beaucoup encore, la réalité virtuelle a quelque chose de magique, de presque incompréhensible dans son fonctionnement. On met le casque et on est immergé dans un nouveau monde, c’est presque magique pour certains. Insomniac Games en a bien conscience et compte bien surfer dessus à coup de boules de feu et de bouclier magique au cœur d’un Chicago piégé dans une guerre de magiciens. Équipez vous donc d’un casque Oculus Rift, de manettes Oculus Touch et d’un brin de courage pour vous lancer dans des affrontements en PvP (joueurs contre joueurs) et remplis de magie dans The Unspoken.
Des boules de feu et des boucliers de glace
Dans ce jeu, le gameplay est on ne peut plus simple. Quand la partie commence le joueur ne possède qu’une boule de feu et un bouclier de glace. On attaque, on pare, on esquive. Voilà à peu près en quoi se résume le gameplay du jeu en début de partie. Par la suite les joueurs s’améliorent et débloquent de nouvelles capacités (au nombre de 4 pour le moment). L’on trouve ainsi des objets magiques : le marteau, l’avion en papier, les corbeaux et une barrière magique. Chacune de ces capacités répond à des mouvements particuliers pour être incantées. Ainsi pour le marteau, il faudra réussir à reproduire les mouvements d’un forgeron frappant d’un rythme régulier une lance pour la forger et l’envoyer sur votre opposant. L’avion en papier déploiera ses ailes de feu une fois qu’il aura été lancé devant soi comme on le ferait avec un véritable avion en papier, les corbeaux fuseront à travers le ciel après avoir été « activés » par le joueur en les touchant un par un et enfin la barrière de protection s’activera après avoir été tracée à l’aide d’un marqueur magique autour de soi.
A cela vient s’ajouter la possibilité de se cacher derrière certains objets de l’environnement et de se téléporter sur diverses plateformes pour tenter de surprendre son adversaire et obtenir un meilleur angle de visée.
Un golem pour la victoire !
Sur chaque carte se trouve également un objet qui permet d’assurer une victoire quasi-totale à celui qui réussit à en prendre le contrôle. A certains moments des orbes apparaîtront sur le terrain, le joueur qui les détruira en premier obtiendra une capacité particulière allant de la pluie de feu, à la poupée vaudou en passant par un gigantesque golem. Espérerons juste que ces éléments ne seront pas trop puissants au risque de déséquilibrer trop en profondeur la partie en empêchant tout « come back » de l’opposant.
De l’importance des mouvements
Selon Chad Dezern, directeur créatif sur The Unspoken, il est possible de savoir contre qui l’on joue en identifiant les mouvements de tête pour peu que l’on connaisse un minimum la personne. « Il ne s’agit pas seulement de la caméra à la première personne pour The Unspoken. C’est aussi une histoire d’interactions humain à humain que nous pouvons retrouver dans un jeu PvP. »
Vers un mode solo ?
Pour l’heure, seul le mode multijoueur a été présenté par Insomniac et il est possible que le jeu se concentre uniquement sur ce point là. Cependant l’univers semble développé, l’on peut retrouver plusieurs éléments d’intrigues dans le trailer présenté. L’histoire prend part en 1893, pour beaucoup de personnes à l’époque il s’agit de la première fois qu’ils voient de l’électricité et des images en mouvements. « Beaucoup de personnes pensent qu’ils s’agit de véritable magie », nous explique Dezern « Et en fait, dans le monde de The Unspoken, il s’agit véritablement de ça ». Un parti pris intéressant dans un monde où la technologie se confronte à la véritable magie. Dans un monde où les habitants n’arrivent pas encore à distinguer les deux.
Plusieurs éléments scénaristiques qui peuvent très bien rester à l’état de background ou se développer plus tard au travers d’une campagne scénarisée.
Des jeux funs et rapides à prendre en main
Insomniac Games semble avoir bien compris comment construire un jeu en réalité virtuelle : Imposer un univers dans lequel le joueur peut facilement s’identifier (ici Chicago en 1893), auquel on ajoute une touche de surnaturel que seul la VR peut rendre accessible. On fait ainsi fantasmer le joueur qui devient le temps d’une partie un redoutable magicien.
Le second point réside dans la simplicité d’utilisation au travers de gestes simples et intuitifs. Par exemple l’utilisation de l’avion en papier est implicite. Quand on le tient entre ses mains l’on veut le lancer comme on lancerait un véritable avion en papier, on y applique la même force et le même mouvement et cela fonctionne. A la différence près que cette fois l’avion ne va pas se contenter de planer mais va bel et bien se transformer en véritable avion qui foncera droit sur sa cible.
Des contrôles simples, intuitifs, une utilisation astucieuse (et judicieuse) des capacités du casque et des contrôleurs et l’on obtient un jeu qui semble bien fonctionner.
On peut espérer que dans quelques années, quand les joueurs seront habitués à la réalité virtuelle, l’on pourra construire des idées encore plus développées faisant appel à une complexité et à des possibilités plus importantes sans pour autant perdre le joueur.
Libérez la bête en vous !
Et puisque nous parlons de mode histoire, autant enchaîner sur le second titre d’Insomniac Games : The Feral Rites. Présenté durant l’E3 (retrouvez toutes la liste des actualités de l’événement à cette adresse), ce jeu nous met aux mains avec un homme capable de se transformer en une redoutable bête capable de terrasser des hordes d’ennemis. Il s’agira d’un jeu à la troisième personne dans lequel le joueur pourra switcher quand il le souhaite entre sa forme humaine et sa forme animale. Peu d’informations ont filtré sur le système de contrôle, mais l’on peut supposer que les mouvements de tête auront moins d’importance que dans The Unspoken dut au système de vue à la troisième personne.
Pour le contexte, le joueur se retrouvera sur une île mystérieuse pour venger la mort de ses parents. Voilà de biens maigres informations dont il faudra se contenter pour le moment.
Le joueur rencontrera d’autres redoutables animaux comme un singe géant qu’il faudra affronter dés le début de l’aventure.
Une multitude d’évolutions
Au centre du jeu résidera bien entendu la bête en nous qu’il faudra faire évoluer, il sera possible d’acheter des améliorations et d’ainsi orienter notre style de jeu afin de se défaire de nos opposants. « Ce que vous déciderez d’acheter et ce que vous choisirez d’améliorer aura une véritable importance dans votre manière de jouer et vos préférence au fils du jeu », nous explique Marcus Smith, directeur créatif du jeu.
L’on pourrait se demander quel est l’intérêt de reprendre forme humaine alors que nous avons la possibilité de contrôler une redoutable bête. « C’est une question d’équilibre » nous explique Smith. Il sera en effet plus approprié d’utiliser la forme humaine dans certaines situations, tel que des phases de puzzle qui demanderont de switcher habilement entre les deux formes ou encore contre certains ennemis trop agiles pour être défaits par la bête plus lente que l’humain. Bête qui elle sera plus adaptée aux combats contre de nombreux ennemis grâce à ses larges coups qui mettront plusieurs ennemis à terre en même temps.
Un programme chargé pour Insomniac
Voilà donc un programme bien chargé pour Insomniac Games qui en est déjà au développement de son troisième jeu en VR. The Unspoken est prévu pour cet été et The Feral Rites pour cette fin d’année, il faudra donc patienter un peu pour ce second titre des plus sauvages. En attendant nous pourrons nous occuper en jouant les apprentis magiciens dans la ville de Chicago !
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