Alors que les casques de réalité virtuelle arrivent, la motion-sickness reste un de leurs principaux point faible. Des chercheurs ont l’idée d’un nez virtuel pour baisser la motion sickness. Comment ?
Le nez virtuel, solution naturelle à problème virtuel
La motion-sickness, ce sont les maux de tête (et d’estomacs!) que peuvent rencontrer les utilisateurs d’un casque virtuel, avec une forte envie de vomir lors de mouvement de la tête trop rapide, qui mettent à mal le cerveau. La motion-sickness fonctionne sur le même principe que le mal des transports: le cerveau sens un décalage entre ce qu’il vois et ce que le corps fait (une personne assise et donc logiquement immobile mais qui file à 300 km/h par seconde). Les informations sont contradictoires, ce qui donne le mal des transports. Un mal contre lequel les gens sont inégaux, certains ne le ressentant jamais tandis que d’autres relâchent inlassablement leur petit-déjeuner au moindre virage brusque. La réalité virtuelle a la même faiblesse, peut-être encore plus prononcée vu le décalage entre le joueur et les images (montagnes russes, course de vaisseaux spatiaux, etc…).
Face à cette motion-sickness qui frappe au hasard et gâche l’expérience des joueurs, des chercheurs de l’université de Purdue aux Etats-Unis ont eu l’idée d’incorporer un nez virtuel au milieu de l’écran. Ce dernier permet au cerveau d’avoir un élement naturel dont il est habitué (le nez que l’on entrapercoit « en transparence ») et donc de moins paniquer. En donnant un référent à la vue du joueur, les chercheurs font que ce dernier devient moins malade.
Coïncidence ?
Afin de valider leur théorie, les chercheurs ont soumis une quarantaine de sujets à une batterie de test. Deux groupes de 20 personnes « jouaient » à une simulation de montagnes russes, un groupe avec le nez virtuel, un autre sans. Les sujets avec le nez virtuels ont été à la fin moins sensibles à la motion sickness, qui apparaissait presque deux minutes plus tard en moyenne que chez les sujets de l’autre groupe. Certains sujets ne se sont pourtant même pas rendu compte de la présence du nez. Au total, le nez aurait réduit la motion sickness de 13%.
Reste à voir si c’est le nez lui-même ou la présence d’un référent (comme le cockpit d’un vaisseau) qui réduit la motion-sickness. On attend donc d’en savoir plus, d’autant que le taux de différence est un peu faible. Certains casques comme celui de Razer ont réussis avec succès à dissiper l’effet de motion-sickness. Espérons qu’on ne le reverra plus.
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