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La croissance de la réalité simulée, le changement de notre vie ?

croissance de la réalité simulée

Dans 10 ans, la réalité virtuelle et augmentée représentera une industrie d'une valeur de 80 billions de dollars selon le rapport de Goldman Sachs. Bien que cette invention d'univers 3D simulé est très lente à mettre en place, ces supports sont capables de révolutionner le monde tel que nous le connaissons. Comment cette croissance de la réalité simulée va-t-elle marquer le changement de notre vie ?

On s'éloigne du simple accessoire récréatif

Longtemps assimilé au domaine du jeu vidéo et du divertissement, la VR et AR, appelées plus simplement réalité simulée, ont le potentiel disruptif de générer plusieurs centaines de millions de dollars à ses différents acteurs industriels. Souvent vue comme une technologie hermétique favorisant le renfermement sur soi, cette croissance de la réalité simulée est sur le point de révéler toutes ses capacités bénéfiques parfois impromptues sur de nombreux secteurs, éloignant par la même occasion tous ses préjugés.
croissance de la réalité simulée

Le rapport de Goldman Sachs lève le voile sur une technologie « gaming » qui ne représentera qu'un tiers du marché. Il est fascinant de se rendre compte des possibilités réalisables par cette fameuse technologie « only geek ». Et bien avant atteindre l'année 2025 fatidique, le résultat se fait déjà sentir. L'empire Gafas est déjà sur le coup ! 2016 étant considéré comme l'année de la réalité virtuelle, il nous a fallu très peu de temps pour constater sa diversification dans le milieu industriel. Entre pubs immersives, équipements futuristes, opérations chirurgicales en direct à 360 degrés ou nouvelles méthodes d'enseignements, il est difficile de penser que cette croissance de la réalité simulé va passer inaperçue.

Une continuelle révolution de notre système de communication

L'évolution humaine n'est qu'un grand cycle empli d'un renouvellement novateur et continu. L'histoire prouve que nos façons de communiquer via des technologies se sont toujours reposés sur la même idée : la retranscription d'une conversation en face à face. Au commencement, le télégraphe ne transmettait pas la voix humaine. Mais « Le Fil qui chante » de Goscinny a rapidement été doté de la parole. Le téléphone est né en même temps que cette phrase ironiquement symbolique : « Je veux te voir » . 

Le fixe devient alors mobile et le mobile devient intelligent, mais toujours aucune présence visuelle si ce n'est par webcam. Le smartphone entraîne alors un retour en arrière avec les SMS, devenus notre outil verbal ironiquement privé de la tonalité émotive de nos voix. Puis le portable a laissé sa place à internet et les réseaux sociaux. On préfère désormais partager nos expériences via un post écrit (parfois filmé) sur notre plateforme favorite. Les amis et connaissances n'échangent plus leurs goûts des choses en face de vous, ils « like« , « tweet » et « share » ce lien permettant de garder ainsi un semblant de contact à sens unique plus binaire que réel.

réalité simulée

Et c'est normal, car après tout, le meilleur moyen de partager une émotion avec notre collègue habitant à 300 km de notre domicile reste internet. On évite les transports fatiguant, les dépenses supplémentaires et l'angoisse du moment fini. Loin de moi l'idée de faire la plaidoirie de ces nouvelles pratiques, je relève simplement cette attente saugrenue de cette croissance de la réalité simulée, unique méthode connue à ce jour capable de redonner de l'authenticité à nos échanges, après ces longues années remplies d'évolutions techniques.  Et si ce progrès révolutionnaire apporte un nouveau système de communication similaire à une expérience réelle, alors qu'attendons-nous ?

Quel présage pour notre future vie virtuelle ?

Notre imagination est fertile et les spéculations vont bon train quand il s'agit d'imaginer un futur technologique. Et si nous ne nous lançons pas encore à la poursuite du lapin blanc de Néo pour sortir de la matrice, on s'approche tout de même du monde imaginé par les plus grands cinéastes. Cette croissance de la réalité simulée ne se résume pas à impacter nos communications, mais bien à redéfinir l'entièreté de notre système de consommation et de production. Nous avons déjà relevé tous les apports écologiques de la VR, néanmoins nous ne sommes pas sans savoir que l'environnement de travail s'en trouve aussi grandement modifié.

réalité simulée

Outre les démonstrations aériennes de Dassault ou de l'excellent exemple marketing de Old Irish, la réalité simulée n'est pas réfractaire à l'idée d'améliorer la collaboration entre les entrepreneurs. En gage d'une augmentation de la productivité autorisant plus de liberté et d'autonomie, la technologie permettra aux employés de travailler dans un lieu virtuel où les heures ne se comptent plus, de la même manière que le gamer ne voit pas le temps passé devant sa console. Les signes sont encourageants, toutefois, si la réalité virtuelle devient « mainstream », elle peut tout aussi bien créer l'effet inverse et n'avoir aucun impact sur notre vision du travail.

La visualisation 3D  met au même pied d'égalité les différents techniques d'apprentissage, dont celle de la mémoire visuelle. Si nous sortons des prouesses entrepreneuriales, la réalité simulée peut nous aider à améliorer notre bien-être. En forçant notre subconscient à affronter des événements simulés, nous sommes capables de surmonter nos plus grands traumatismes. Au grand maux les grands remèdes, cette prouesse technique ne dérobe pas à la règle de nos compères latins : apprendre par la vue et le vécu est de loin la méthode la plus sûre et durable pour la transmission d'informations.

croissance de la réalité simulée

 

Nous en parlions en début d'article, la réalité simulée a également des vertus dans l'enseignement. Mettant en scène les 3 sens phares en jeu au même titre que l'apprentissage de la vie, le monde 3D ouvre les portes à un savoir simulé seulement limité par notre imagination. Les visuels ont la possibilité de mémoriser les éléments virtuels générés, les auditifs ont une perception de l'environnement à 360 degrés et les tactiles peuvent interagir avec les objets, bien qu'ils ne ressentent pas encore les textures. Nous pouvons d'ores et déjà imaginer toutes les applications futures dans les écoles et universités.

Les enseignants pourront faire découvrir à des élèves des endroits inaccessibles via les vidéos à vue périphérique. Les apprenti(e)s chirurgien(ne)s pourront aisément s'exercer aux opérations les plus ardues sans utiliser de véritables organes. Et si les entrepreneurs rêvent déjà de conférences holographiques, la réalité simulée s'annonce comme être le maître d'oeuvre de tous ces prodiges.

Et si nos confrères de TechCrunch imaginent déjà un système permettant de franchir la barrière des langues en traduisant en direct le message à la manière de Translate ainsi qu'une réduction conséquente de notre temps accorder à des détails comme la prise de photos ou de notes, je me pose cette même problématique qu'à suggérer Keiichi Matsuda dans son film Hyper-Réalité. Si la réalité mixte est le symbole d'une croissance technologique révolutionnaire chez l'être humain, quand sera-t-il de ses dérives ?

La réalité simulée est définitivement inscrite dans les différents secteurs, notamment la communication et le travail collaboratif. Même si la branche gaming peut être sujette au « bide », passer volontairement à côté de cette technologie ne changera rien au fait qu'elle révolutionnera le monde tel que nous le connaissons.

Sources : Bloomberg, Techcrunch

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