L’entreprise Magic Leap a enfin commercialisé son casque de « réalité augmentée » ou de « réalité mixte » : le Magic Leap One. La firme américaine, basée en Floride, a pour ambition de mélanger le virtuel et le réel. Développé depuis 2011 dans le plus grand secret, cet appareil est parvenu à attirer tous les investisseurs de l’industrie high-tech. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur Magic Leap et Magic Leap One, ses lunettes de réalité mixte annoncées comme révolutionnaires.
Situé au sud de la Floride, le business park occupé par Magic Leap semble de prime à bord identique aux nombreux locaux professionnels qui se dressent un peu partout dans les banlieues américaines. Cependant, une fois à l’intérieur, on se croirait plutôt dans une autre réalité.
La télévision accrochée au mur semble tout à fait normale, jusqu’à ce qu’elle disparaisse subitement avant de réapparaître un peu plus tard au milieu de la pièce, en pleine lévitation.
Cette télévision semble réelle, mais elle ne l’est pas. Comme toutes les autres illusions présentes dans ce business park, elle est entretenue par les lentilles du casque de « réalité augmentée » (aussi appelée réalité mixte) de la startup Magic Leap.
Les lunettes Magic Leap One sont sorties
Le 8 août dernier, à la surprise générale, Magic Leap annonçait la commercialisation de ses lunettes de réalité mixte le jour même. C’est donc le 8 août 2018 que la première version des très attendues lunettes est sortie. Il s’agit de la version Magic Leap One Creator Edition destinée avant tout aux développeurs souhaitant créer des applications. Vendues au prix de 2.295 dollars, les lunettes n’étaient cependant disponibles, pour le moment, que dans 6 villes américaines. Une déception pour de nombreux impatients de tester les lunettes.
Les premières personnes ayant pu tester les lunettes ont donné des avis assez mitigés sur les Magic Leap One. A la fois impressionnés par les couleurs et certaines caractéristiques, ils ont cependant été déçus par le champ de vision trop limité des lunettes qui limite l’immersion. Le prix a aussi été largement commenté et critiqué.
Magic Leap assure cependant que les prochaines versions allaient être améliorées et différent défauts allaient être pris en corrigés. Non ce n’est pas encore l’effet WOW attendu mais c’est très encourageant. Tous s’accordent cependant à dire que la qualité des images vues dans le dispositif est nettement meilleur que celles des différentes vidéos présentées jusqu’à présent.
Le créateur de l’Oculus Rift massacre le Magic Leap One
Magic Leap Teardown? pic.twitter.com/nnAHSwKJxD
— Palmer Luckey (@PalmerLuckey) August 12, 2018
Si les critiques des journalistes sont mitigées, le créateur de l’Oculus Rift, Palmer Luckey, n’a pas été tendre avec Magic Leap. Selon lui, les Magic Leap One sont un » Tragic Heap » (tas tragique). Il estime que cet appareil est davantage porté par la hype développée au fil des années que par de véritables qualités substantielles.
Après avoir démonté le casque, Luckey estime notamment que Magic Leap a menti en prétendant utiliser une technologie » light field « pour donner l’impression à l’utilisateur que la lumière arrive dans ses yeux par différentes angles et lutter contre le phénomène de nausée. En réalité, le ML1 repose sur la même technologie que le HoloLens de 2016, consistant à combiner des waveguides avec des écrans LCOS et des illuminations LED.
Palmer Luckey critique aussi le contrôle à détection de mouvement, trop lent et même inutilisable à proximité de larges objets d’acier. De même, le système d’exploitation LuminOS n’est selon lui qu’une version modifiée de l’OS Android. Il déplore aussi l’impossibilité d’utiliser le casque en extérieur.
Malgré ces vives critiques, Luckey salue la décision de Magic Leap d’avoir séparer l’ordinateur du casque. Il estime aussi que la technologie de tracking est plus aboutie que celle de la plupart des autres acteurs de l’industrie de la VR / AR (à l’exception des leaders du marché).
Oui, vous pouvez commander un Magic Leap One Creator Edition
Vous avez peut-être regardé avec envie le Magic Leap One en pensant que le monde est un peu injuste. Après tout, le Magic Leap One est officiellement disponible en ce moment dans six villes américaines. Pour les autres, il faudra patienter. Enfin ça c’est en théorie. C’est surtout ainsi que l’entreprise escomptait ne pas être complètement prise d’assaut mais Internet a déjà trouvé une solution pour ça. De nombreuses entreprises proposent déjà leurs services d’adresse de livraison pour ceux qui vivent dans d’autres pays. C’est encore une fois la solution qui est disponible.
Le site Magic-Leap Reality dévoile ainsi la possibilité que vous avez avec l’entreprise Big Apple Buddy qui est basée New York. Elle fonctionne comme un système de conciergerie. Concrètement, vous payez le coût de ce que vous commandez plus l’envoi via DHL ou FedEx et des coûts de fonctionnement de 50 dollars pour le premier objet commandé. Si vous en commandez plusieurs, les suivants ne coûtent ensuite que 15 dollars. La livraison est promise en seulement deux jours. Cependant, ce n’est sans doute pas le cas pour Magic Leap puisque l’entreprise annonce déjà 120 jours pour remplir une commande. 110 pays sont concernés dont la France vous l’aurez compris.
Magic Leap a aussi fait le choix de limiter les livraisons puisque l’entreprise ajoute un service de livraison gratuit pour chaque commande à un endroit à une heure choisie. En théorie, cela permet ainsi d’avoir aussi un peu d’aide pour installer l’appareil. Il vous faudra faire sans. Big Apple Buddy le fera de son côté avec chaque livraison puisqu’il s’agit d’une obligation mais, avec la documentation, cela ne devrait pas vous poser trop de soucis. Dernier écueil, choisir la bonne taille selon votre IPD. Vous pourrez le faire en téléchargeant l’application Magic Leap et ainsi avoir la bonne dimension. La technique marche déjà.
Magic Leap, le Mac de la réalité augmentée
Puisque les premiers Magic Leap One ont été livrés, certains se sont déjà amusés à lui ouvrir les entrailles pour voir ce qu’il y avait dans le ventre de la bête. Bien entendu, ce sont ceux du site iFixit, qui se sont lancés les premiers. Ils ont donc pu découvrir qu’il s’agit vraiment d’une très belle pièce de technologie. Cependant, ils ont aussi découvert que la réparation pourrait s’avérer très difficile voire même impossible.
Les ingénieurs qui l’ont démonté pensent aussi que les gauchers pourraient avoir quelques problèmes d’interférence au moment de l’utilisation. Pour avoir un meilleur eye-tracking, il faudra vraisemblablement regarder vers le bas.
Plus préoccupant, les équipes considèrent qu’il a été « pressé » pour arriver le plus vite possible sur le marché peu importe le coût. Reste désormais à voir quelle sera sa durée de vie réelle. On comprend mieux en tout cas pourquoi sa date de sortie était un peu incertaine. La « réparabilité » du Magic Leap One est de 3 sur une échelle de 10. Soit peu ou prou le niveau du premier iPhone.
Quand la baleine de Magic Leap passe à la réalité
C’était un des visuels qui avait fait le buzz avec Magic Leap. On parle là des débuts, des origines. Une baleine en train de jaillir d’un océan situé dans une sorte de grande salle de sport. Une promesse qui a fait rêver beaucoup d’utilisateurs et a sans doute donné naissance à de nombreux investissements dans ce qui était alors seulement une start-up prometteuse. Il s’agissait d’une véritable promesse de ce qui pouvait nous attendre pour le prochain niveau de la réalité augmentée.
https://youtu.be/PyCoTzRzHxo
Ce`pendant, depuis, on était passé à d’autres choses. A des projets différents ou bien à des critiques comme celles du réalisateur de l’Oculus Rift mais, désormais, on peut comparer la promesse originale à la réalité proposée par Magic Leap. Une comparaison rendue possible avec l’application web Helio. Elle vous permet de voir réellement ce que donne une baleine dans votre environnement. Bon bien sûr, il vous faudra un peu d’espace. N’essayez pas de vous lancer dans votre chambre.
Si l’on est pessimistes, on peut considérer que le résultat n’est pas vraiment à la hauteur de nos attentes. Cependant, on peut aussi voir les choses en pensant que personne ne croyait vraiment que Magic Leap ne tiendrait ses promesses. De ce point de vue là, le résultat est plutôt intéressant. A noter que Magic Leap propose aussi une variation anglée e-commerce avec la possibilité de changer la couleur d’une robe en deux temps trois mouvements. On vous laisse tester.
Magic Leap : le champion des levées de fond
Malgré cela, d’immenses sommes d’argent ont été investies dans cette startup de Dania Beach, une petite ville de 30.000 personnes située au sud de Fort Lauderdale, en Floride. Au total, Magic Leap a levé près de 1,9 milliard de dollars, dont 794 millions en février 2016 et 500 millions en novembre 2017. Il s’agit de la plus grande levée de fond de série C de l’Histoire.
Il semble que toutes les grandes entreprises de la tech se partagent Magic Leap. Parmi les investisseurs, nous retrouvons, entre autre, Andreessen Horowitz, Kleiner Perkins, Google, JPMorgan, Fidelity, ou encore Alibaba. À cette liste, s’ajoutent d’autres entités moins conventionnelles comme Warner Bros, ou Legendary Entertainement, le producteur de blockbusters à la mode. Lors de son dernier financement, Magic Leap était évaluée à près de 6 milliards de dollars. Si son fondateur détient ne serait-ce qu’un quart de l’entreprise, il est déjà milliardaire.
Design des lunettes Magic Leap One
Depuis le 21 décembre dernier, nous connaissons effectivement enfin le design des lunettes Magic Leap. Baptisées Magic Leap One, elle sont désormais en précommande sur le site officiel de Magic Leap. Même si la fiche technique est absente, on sait que Magic Leap One est fournit avec une télécommande ainsi qu’avec un minuscule ordinateur de poche extrêmement puissant pour calculer et produire l’environnement graphique autour de l’utilisateur.
Magic Leap One : un design audacieux
La première chose qui nous vient à l’esprit en découvrant le design du casque baptisé « Lightwear », c’est le côté innovant. Clairement, l’appareil ne ressemble à aucun autre produit jusqu’ici. Il reprend bien sûr l’idée générale de ce que l’on pu trouver avec l’Hololens. Mais, le choix de deux verres séparés est audacieux. On s’éloigne fortement du bandeau unique qui faisait force de loi jusque-là. Il sera attaché à un petit boîtier nommé « Lightpack » qui ressemble aux vieux discman qui ont succédé au walkman avant les premiers baladeurs mp3. D’un point de vue technique, il s’agit d’un mini ordinateur portable avec un puissant moteur graphique qui génèrera les environnements autour de l’utilisateur. Les utilisateurs auront aussi un contrôleur pour la navigation qui inclut notamment un retour haptique.
Surtout, un des bénéfices de ce design pourrait se trouver dans le champ de vision. Selon les premières informations, il serait plus important que celui de l’Hololens. Ce critère qui fait clairement partie des plus importants quand on parle de réalité augmentée n’est pas détaillé pour l’instant du côté de Magic Leap. Mais, selon les tests qui ont été réalisés, notamment par Brian Crecente de Rolling Stone, on peut déjà avoir une idée. Il décrit ainsi le FOV (field of view) comme faisant « la taille d’une cassette VHS maintenue devant vous avec vos bras à moitié étirés. C’est plus large que l’Hololens ». Pas sûr que cette description ne soit très claire pour tout le monde. Surtout, elle n’est encore que temporaire. On sait déjà que les générations suivantes augmenteront ce paramètre.
Magic Leap One promet de très nombreuses applications
Magic Leap One pour quoi faire ? Quels sont les usages qui sont évoqués pour l’instant ? Ils sont déjà multiples même si l’appareil est dans un premier temps pensé comme un accessoire exclusivement dédié aux professionnels. Du côté de la puissance, on manque encore d’informations faute de fiche technique. Mais, le magazine Rolling Stone encore une fois parle de « la puissance d’un MacBook Pro ou d’un PC Alienware ». Faute de données plus précises, on peut tout de même être optimistes avec ces comparaisons.
La première idée est de « tirer le web hors de l’écran ». Concrètement, vous observez un élément dans le monde réel et vous les visualisez en 3D pour observer les détails, explorer comment vous pourriez le modifier… Une fonctionnalité qui pourrait par exemple convenir parfaitement à l’univers de la mode ou encore du design industriel. La deuxième possibilité est le « Display on demand ». Vous pourriez ainsi avoir plusieurs écrans et bureaux de façon simultanée. Une logique qui s’applique aussi à la superposition du réel et du virtuel. Celle-ci se base spécifiquement sur la technologie du digital Lightfield, « un champ lumineux photonique qui génère une lumière numérique sur différentes profondeurs et qui se mêle parfaitement avec la lumière naturelle » explique Magic Leap.
Bien sûr, l’interaction entre réel et virtuel est au cœur du challenge. Selon une idée proposée par l’entreprise, vous pourriez déposer un objet virtuel sur une table réelle et revenir le chercher plus tard. Enfin, le gaming se trouve bien sûr lui aussi au programme, mais ce n’est pas vraiment une nouveauté. Reste à voir ce que le casque pourra vraiment apporter d’innovant dans ce registre par rapport à la concurrence. Ce sera peut-être à travers la réalisation de l’une des promesses de Magic Leap : « révolutionner la façon de créer ». Mais, dans ce domaine, le changement viendra sans aucun doute de la part des utilisateurs avant tout.
Dans le courant de l’année 2018, un « Creator Portal » verra le jour pour héberger les différents projets des créateurs qui ont accès au Magic Leap One. Il permettra aussi d’avoir accès à des outils et documentation pour créer des applications en réalité mixte. Surtout, Magic Leap compte bien sur les premiers utilisateurs pour imaginer de nouveaux usages qui n’ont même pas été pensés jusque-là. Des idées qui pourraient bien naître dans la dimension sociale de Magic Leap One. L’entreprise imagine ainsi des espaces de travail en réalité augmentée.
Magic Leap One et la problématique de la sécurité
Bien entendu, difficile à l’heure de l’innovation technologique, des objets connectés ou encore des réseaux sociaux de ne pas de s’inquiéter pour les thématiques de sécurité, de vie privée. Ces problématiques sont centrales dans nos usages aujourd’hui et c’est en grande partie pour cette raison que les lunettes de réalité augmentée Google Glass n’ont pas connu le succès à l’époque. Problème, pour beaucoup de spécialistes du secteur, Magic Leap One ne répond pas vraiment de manière adaptée aux questions posées.
L’idée de base de Magic Leap One est simple : ajouter des objets virtuels au monde réel. Un objectif qui suppose des caméras et micros pour être capable de retranscrire tout ce que vous voyez ou entendez. Soit un flux de données énorme et permanente. On peut donc s’interroger sur les usages de ces données. Comme le souligne « The Verge », un brevet de Magic Leap mentionne un partenariat avec Starbucks. Imaginez la scène. Vous regardez une tasse Starbucks, les lunettes détectent où se trouve le Starbucks le plus proche de vous et vous propose d’aller prendre un verre. La même chose pourrait se passer dans un supermarché avec un comparateur de prix automatique. Le concept peut être duplicable avec l’alimentation, un programme à la télévision, ce que vous demandez à l’assistant virtuel ou même les applications auxquelles vous jouez. Pour peu que l’on s’y arrête, les perspectives sont vertigineuses. Un sentiment qui s’amplifie lorsque l’on pense à la capacité de tracking. Les capteurs de suivi oculaire sauront exactement où vous regardez. Mieux qu’aucun autre casque ne l’a fait jusqu’à aujourd’hui.
Rien ne garantit bien sûr que Magic Leap fasse un mauvais usage de vos données. Mais la prudence doit être de mise. Tout d’abord, parce que l’entreprise doit gagner la confiance de ses utilisateurs qui ont longtemps été sceptiques. On le sait, Magic Leap a vraiment réfléchi de façon intensive à la monétisation de son produit. Difficile de croire que les investisseurs sont venus faire du caritatif ! Mais aussi parce que paradoxalement, il ne s’agit pas d’une « grosse » entreprise. Les moyens disponibles ne sont pas les mêmes que pour Google ou Apple. Les brèches de sécurités multiples que l’on a pu voir ces dernières années dans les technologies innovantes comme les objets connectés devraient à minima inciter à la prudence. Enfin, l’entreprise a aussi été au cœur des plusieurs polémiques quant à la place des femmes dans celles-ci avec une ambiance très machiste. Pas vraiment l’ambiance idéale pour lancer un accessoire inclusif. Mais tout dépendra de ce que veulent en faire les utilisateurs…
Magic Leap One pourrait être la nouvelle révolution informatique
Dans l’une des rares interviews accordées par Abovitz, le CEO a affirmé que Magic Leap a dépensé un milliard de dollars pour parfaire son prototype et a commencé à construire des lignes de production en Floride. Une version destinée aux consommateurs de sa technologie serait bientôt commercialisée. Lors de son arrivée, qui devrait survenir dans les mois à venir, cette technologie pourrait inaugurer une nouvelle ère pour l’informatique, une nouvelle génération d’interface utilisée pendant les prochaines décennies.
Selon Abovitz, Magic Leap développe un nouveau type d’ordinateur contextuel, quelque chose de réellement différent. L’innovation de cette startup n’est pas seulement un écran high-tech. Il s’agit d’une machine totalement disruptive. Cette technologie pourrait impacter toutes les entreprises utilisant des écrans ou des ordinateurs, et même celles qui n’en utilisent pas.
Cette invention pourrait tuer le marché à 120 milliards de dollars des écrans plats, et faire trembler le marché mondial de l’électronique grand public évalué à 1 trillion de dollars. Ses applications sont profondes, et pourraient vous conduire à jeter votre PC, votre laptop et votre smartphone en vous permettant d’accéder à toute la puissance informatique dont vous avez besoin depuis une paire de lunettes. Ces dernières pourront faire apparaître un écran de n’importe quelle taille, n’importe où.
En réalité, ces lunettes peuvent faire apparaître tout et n’importe quoi. Par exemple, vous pourrez afficher les directions à emprunter pour atteindre une destination, sous la forme de flèches jaunes sur-imprimées directement sur la route. Vous pourrez également visualiser à quoi ressemblera le canapé que vous hésitez à acheter une fois dans votre salon, sous tous les angles et toutes les conditions d’éclairage sans même avoir à sortir de chez vous.
De même, grâce à un programme interactif mettant en lumière les parties à remplacer, n’importe qui sera capable de réparer une voiture et d’être alerté immédiatement en cas d’erreur. Là encore, il ne s’agit que d’exemples. Oui, les applications de Magic Leap sont profondes, et plus que vous ne pouvez l’imaginer.
La startup en elle-même pourra tirer profit de toutes ces interactions. Non seulement celles qui reposent sur le matériel et les logiciels qu’elle vend, mais aussi des innombrables données qu’elle pourra collecter, analyser et revendre. Pour Abovitz, il est désormais difficile de songer à une industrie qui ne sera pas totalement transformée par sa technologie. Magic Leap pourrait bien prendre la place d’Apple ou Google au rang de maître de la technologie.
Magic Leap One affronte une concurrence déjà féroce
Bien entendu, Abovitz est loin d’être le seul entrepreneur à percevoir les opportunités de ce secteur. Au cours des 12 derniers mois, 2,3 milliards de dollars ont été investis dans les domaines de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée, selon Digi-Capital. De même, International Data Corps affirme que le chiffre d’affaires mondial du marché de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée va croître de 5,2 milliards de dollars en 2016 à 162 milliards de dollars en 2020.
Face à une telle perspective de croissance, les grandes entreprises de ce monde convoitent leur part du gâteau. En 2013, Google a tenté de faire son entrée sur le marché de la réalité augmentée avec le Google Glass, une paire de lunettes capables de faire apparaître un écran devant les yeux de l’usager. Le projet a échoué, à cause des inquiétudes du public concernant la confidentialité et la sécurité. Cependant, l’investissement massif de Google dans Magic Leap One démontre que la firme de Mountain View est toujours intéressée par cette technologie. Le vice president of corporate development de Google, Don Harrison, ne cache pas sa volonté d’aider Rony et son équipe à accélérer la concrétisation de sa vision dans le monde réel.
De même, Apple travaille sur la réalité augmentée. On ignore pour le moment si la marque à la pomme développe un casque AR, ou souhaite ajouter des fonctionnalités de réalité augmentée à l’iPhone. En outre, des startup de la Silicon Valley comme Meta, qui a levé 73 millions de dollars, ou Atheer, avec 23 millions de dollars, développent leurs propres casques AR.
En tous les cas, pour l’heure, le principal concurrent de Magic Leap n’est autre que Microsoft, avec son casque HoloLens annoncé en 2014. La version de preproduction, HoloLens Development Edition, a d’ores et déjà été envoyée à un nombre inconnu de développeurs hardware et software en mars dernier. Une version commerciale devrait être proposée dès 2017. Selon l’analyste Brian Blau, de Gartner, Microsoft tire un avantage important de ses relations de prestige sur le marché professionnel.
Maintenant que les lignes de production sont en place, Magic Leap entrera « bientôt » sur le marché selon son créateur. En 2016, le CEO de l’entreprise, sans entrer dans les détails concernant le prix du casque, le CEO affirmait qu’il ne s’agirait « pas d’un produit de luxe ». Pourtant, en septembre 2017, Magic Leap a annoncé que le casque sortira dans les 6 mois suivants l’annonce. Il ne sera disponible qu’à un panel de consommateur sélectionné dans un premier temps au prix peu abordable compris entre 1500 et 2000 dollars. Magic Leap a toutefois refusé de s’exprimer sur le sujet pour le moment.
Magic Leap One proposera une nouvelle ère pour l’industrie du divertissement
Il est probable que Magic Leap One impacte principalement les secteurs professionnels, notamment l’imagerie médicale et le retail. Les consommateurs pourront notamment essayer des vêtements à volonté depuis leur domicile. Toutefois, comme avec la plupart des technologies, le divertissement devrait mener la danse.
La majeure partie du contenu Magic Leap est développé en interne, et la firme a d’ores et déjà recruté plusieurs grands noms du jeu vidéo. Des designers, des animateurs, des artistes et des scénaristes ont rejoint les rangs de la firme ainsi que des stars des effets spéciaux. L’auteur de Snow Crash, un roman de science-fiction sur la réalité virtuelle, Neal Stephenson, développe un jeu vidéo dans les bureaux de Seattle de l’entreprise.
De même, 25 membres de Weta Workshop travaillent dans un laboratoire situé en Nouvelle-Zélande. Ils développent le jeu d’action Dr. Grordbort’s Invaders, un titre se déroulant dans un univers alternatif à l’ambiance steampunk. Le joueur utilise un pistolet laser pour détruire des robots maléfiques tentant de passer à travers les murs de son salon.
En juin dernier, Magic Leap One a également annoncé un partenariat avec ILMxLAB, la division dédiée au divertissement interactif de Lucasfilm. Un laboratoire de recherche collaboratif a été ouvert au sein du campus de Lucasfilm situé à San Francisco. Ce partenariat a déjà permis d’engendrer plusieurs expériences de réalité mélangée dans l’univers de Star Wars. L’une de ces expériences met en scène C-3PO et R2-D2, et une autre retranscrit la bataille d’Hoth du film L’Empire contre-attaque. La boucle est bouclée pour Rony Abovitz, l’enfant qui rêvait de construire un X-wing.
Doutes et craintes autour du Magic Leap One
Comme toute entreprise cultivant le secret le plus absolu, Magic Leap One a fait l’objet de nombreuses rumeurs et des craintes ont émergé quand à la technologie de l’entreprise. Beaucoup mettaient en doute la capacité de l’entreprise de Floride à pouvoir miniaturiser leur technologie pour la rendre portable. D’autres pensaient qu’au regard des manipulations et effets spéciaux utilisés dans les vidéos mises en ligne que l’entreprise ne pourrait jamais mettre au point la technologie de réalité mixte aussi avancée. Pourtant, les très rares personnes ayant pu tester la technologie ou toutes parlé de quelque chose de révolutionnaire.
Beaucoup de personnes se sont posé la question de savoir pourquoi autant de grandes entreprises étaient prêtes à investir des sommes colossales dans Magic Leap One si de tels doutes subsistaient sur la technologie et leur capacité à lancer un produit fin prochainement. La réponse ne réside pas tant dans le produit que dans les brevets déposés par Magic Leap. En effet, même si l’entreprise ne sort aucun produit ou alors que celui-ci soit un flop, les investisseurs ne seraient pas démunis. Les brevets et le potentiel de royalties lié à leur exploitation est colossal et vaut une très large part dans les investissements réalisés.
La réalité mixte, mieux que la réalité virtuelle et la réalité augmentée
Les chercheurs de l’Université de Berkeley ont ainsi pu mettre au point des composants nanométriques capables de réaliser une diffraction de la lumière et de choisir la couleur voulue. Des faisceaux de substrat de différentes tailles sont gravés sur du silicium selon des distances très précises. Le résultat est un composant ultra fin, bon marché et facile à produire en série. En choisissant la distance désirée, seule la couleur voulue est reflétée.
es composants permettent ainsi de pouvoir projeter les formes et les couleurs voulues et ainsi faire apparaitre des objets ou des hologrammes 3D virtuels dans l’environnement de l’utilisateur. Cette technique était déjà utilisée pour les systèmes antireflets de certaines lunettes mais ceux-ci étaient très limités dans l’angle désiré. Notez que ces composants pourront, par ailleurs, trouver d’autres applications comme par exemple créer une cape d’invisibilité et dissimuler des objets ou bien encore projeter des hologrammes.
Durant les 12 derniers mois, des entreprises comme Google, Sony, Samsung ou Facebook ont toutes lancé leur casque de réalité virtuelle. Il est probable que vous ayez essayé l’un de ces appareils. La VR est une simulation immersive générée par un ordinateur, principalement utilisée par les jeux vidéo. Les casques VR quant à eux dissimulent et remplacent le monde réel.
Vous avez peut-être aussi essayé la réalité augmentée, proposant de superposer du contenu numérique à l’environnement physique. En juillet 2016, l’application Pokémon Go de Niantic Labs a permis de démocratiser cette technologie en s’imposant comme la grande mode de l’été. Ce jeu utilise les caméras des smartphones pour faire apparaître à l’écran des petits monstres animés superposés au monde réel.
Cependant, aucun jeu en VR, aucun titre comme Pokémon Go ne peuvent prétendre faire ce que propose la réalité mixte de Magic Leap. La réalité virtuelle vous emmène dans un autre environnement, et la réalité augmentée fait apparaître du contenu virtuel dans le monde réel. La réalité mixte, quant à elle, donne véritablement vie à ces éléments virtuels.
Cette technologie repose principalement sur un casque HMD. Toutefois, le produit final pourrait s’apparenter à une simple paire de lunettes. Lorsque l’appareil est porté, la vue du monde réel n’est pas obstruée. Une image est projetée directement sur la rétine de l’usager grâce à un système optique intégré à un verre semi-transparent. En somme, ce système reproduit la façon dont nous observons le monde réel. Par ailleurs, la machine collecte des informations en permanence, scanne la pièce pour éviter les obstacles, écoute la voix du porteur, suit ses mouvements oculaires et regarde ses mains.
En conséquence, les objets de la réalité augmentée ont conscience de leur environnement, et on la capacité d’interagir avec le monde réel. Sur le casque Magic Leap, un Pokémon pourrait éviter la capture en se cachant derrière le canapé ou même en éteignant les lumières de la maison connectée.
Dans l’une des démos présentées par l’équipe Magic Leap, on découvre un « humain virtuel interactif ». Cette créature grandeur nature est incroyablement réaliste. Abovitz et son équipe ont imaginé des êtres virtuels capables d’assurer le rôle d’assistants numérique comme Siri, dotés en plus d’une présence physique permettant une meilleure interactivité. Cet assistant virtuel pourrait par exemple être envoyé pour délivrer un message à un collègue portant lui aussi un casque Magic Leap.
Dans ce monde en réalité mixte, la puissance informatique n’est plus confinée à un appareil posé sur un bureau. Elle peut être associée à n’importe quel objet réel ou virtuel et lui conférer une conscience de sa localisation, de son objectif et de la façon dont vous souhaitez l’utiliser. Selon Abovitz, le monde entier deviendra votre bureau. Si cette technologie tient ses promesses, il pourrait s’agir du prochain état de l’informatique, après le PC et les appareils mobiles.
Selon Thomas Tull, fondateur de Legendary Entertainment, cette technologie n’est pas limitée au divertissement ou aux jeux vidéo. Il s’agit d’une nouvelle façon d’interagir avec le monde, d’une nouvelle génération d’ordinateurs. Le milliardaire est persuadé que Magic Leap One deviendra une entreprise « très, très importante ».
Rony Abovitz, l’histoire d’un enfant passionné de science-fiction
Rony Abovitz est né en 1971, de parents israéliens vivant à Cleveland. Toute son enfance, il est resté fasciné par les ordinateurs et la science-fiction. Selon ses propres dires, il est un enfant de Steve Jobs et George Lucas. Il rêvait d’être Luke Skywalker, de détruire l’étoile de la mort et de construire C-3PO.
À l’âge de 11 ans, sa famille déménage au sud de la Floride. Il commence le lycée à 13 ans, avec un an d’avance. Une fois diplômé, il est accepté au MIT, mais choisit d’étudier à l’Université de Miami pour rester proche de chez lui. Il reçoit un bachelor d’ingénierie mécanique en 1994 et un master d’ingénierie biomédicale en 1996. Puis, il recommence à penser à Star Wars.
En 1997, il cofonde sa première entreprise, Z-KAT. Son projet était de créer le droïde médical de Star Wars, parce qu’il ne pouvait pas construire un X-wing. En effet, il n’aurait pas pu expliquer à ses parents sa volonté de créer un vaisseau de combat après ses études brillantes.
En 2004, la division robotique de Z-KAT crée une nouvelle entreprise. Baptisée Mako Surgical, la firme créera des bras robotiques pour aider les médecins lors des opérations orthopédiques. La demande est élevée, et l’entreprise lève 51 millions de dollars en 2008.
Marié, papa d’une petite fille, Abovitz travaille à temps plein pour Mako. Pour assouvir son penchant créatif, il se lance dans la création d’un univers fictif, un projet baptisé Hour Blue. Ce monde imaginaire est une planète extraterrestre peuplée de créatures fantastiques telles que des robots humanoïdes et des baleines volantes. En 2010, il lance une nouvelle entreprise, Magic Leap Studio, pour développer ce projet sous la forme d’une série de bande dessinées et de films.
Lors de sa création, cette entreprise dont il est le seul employé se limite à son garage. Sa mère colle des lettres colorées sur une toile de canevas : « Magic Leap Studios ». Pour financer son projet, il utilise l’argent qu’il a économisé en travaillant pour Mako, et recrute Weta Workshop, le spécialiste néo-zélandais des effets spéciaux, connu pour son travail sur la trilogie Le Seigneur des Anneaux. Le rôle de Weta Workshop est de développer une imagerie basée sur ses idées d’histoire pour donner vie à cet univers fictif.
Dans le même temps, inspiré par des romans de science-fiction comme Neuromancer de William Gibson ou Rainbows End de Vernor Vinge, Abovitz se sent frustré de constater que la réalité virtuelle et augmentée tant fantasmée par les écrivains n’existe toujours pas dans le monde réel. Il réfléchit à un moyen de remédier au problème.
Selon Richard Taylor, CEO de Weta Workshop et membre du conseil d’administration de Magic Leap, c’est à ce moment précis que la réalité et la science-fiction ont commencé à fusionner. Les technologies fictives imaginées pour Hour Blue étaient développées en parallèle pour des applications de technologie augmentée du monde réel que Rony commençait à explorer.
En 2011, Magic Leap Studio devient Magic Leap Inc. Abovitz recrute une petite équipe pour l’aider à développer son idée de réalité mélangée. En peu de temps, l’entreprise dispose de prototypes fonctionnels. Lorsque le premier pixel amovible dans l’espace apparaît enfin, les équipes de Magic Leap sont surexcitées. Elles savent que ce simple point signifie que la technologie va fonctionner.
Abovitz comprend également qu’il va avoir besoin d’énormément d’argent. La firme a été fondée initialement avec l’argent de Mako. Suite au rachat de l’entreprise en 2013 par Stryker Corp, pour 1,7 milliard de dollars, quelques millions supplémentaires ont été investis. Toutefois, cette somme ne suffira pas.
Par chance, la technologie s’est vendue d’elle-même. Chaque personne voyant Magic Leap de ses propres yeux peine à croire ce que l’entreprise est réellement parvenue à accomplir. Tous souhaitent immédiatement investir dans cet ambitieux projet révolutionnaire.
En février 2014, Magic Leap annonce avoir levé plus de 50 millions de dollars auprès d’investisseurs privés. Huit mois plus tard, une levée de fonds de série B, menée par Google, rapporte 542 millions de dollars à l’entreprise. James Joaquin, d’Obvious Ventures, un bras d’investissement basé à San Francisco, cofondé par Evan Williams de Twitter, explique avoir investi dans le projet parce qu’il estime que la technologie LightField sera le prochain point d’inflexion après le PC, le web et le smartphone. Cette technologie a le pouvoir de transformer de nombreuses catégories économiques mondiales dont le divertissement, l’éducation et la productivité.
En février 2016, Magic Leap bat tous les records avec une levée de fonds de série C lui rapportant 794 millions de dollars. Menée par Alibaba, cette levée rassemble également Google, Qualcomm Ventures, mais aussi Fidelity Investments, JPMorgan, Morgan Stanley et T. Rowe Price. Selon Thomas Tull, une véritable frénésie naît autour de Magic Leap.
Magic Leap : un gigantesque campus à Plantation, Floride
De prime abord, Rony Abovitz ne ressemble pas à un « capitaine d’industrie ». En faisant visiter le nouveau QG de sa firme, situé à Plantation, en Floride, l’homme admire les machines qu’il qualifie de « cool », contemple les outils, plaisante avec les invités. Amical, enthousiaste, vêtu d’un jean et d’un sweatshirt, le chef d’entreprise est réputé pour être aussi gentil qu’intelligent.
Le nouveau QG se dresse depuis octobre 2015 sur plus de 24 kilomètres carrés. D’ici la fin de l’année, la majorité des 850 employés de la firme viendront travailler ici. Le reste des troupes est séparé dans neuf bureaux autour du monde, notamment à la Silicon Valley, Austin, Wellington, Tel Aviv et en Nouvelle-Zélande. Plusieurs équipes d’ingénieurs sont déjà sur place. Il est important, aux yeux d’Abovitz, de garder les équipes de développeurs réunies dans le cadre d’un modèle « agile hardware », qui a déjà permis de produire des centaines d’itérations de son prototype de casque.
L’entreprise construit également des usines sur le campus de Plantation. Ces baies modulaires, alignées comme des sous-marins dans un port, sont décrites par Abovitz comme la partie « vaisseau spatial » de l’entreprise. Chaque ligne de production peut être activée au besoin, permettant de produire des milliers ou des millions d’unités par an en fonction de la demande.
Le CEO souhaite que Magic Leap reste en Floride. L’un des avantages d’une production sur place est de permettre à la firme de garder ses secrets. En Californie du Nord, cela serait impossible. Le moulin à rumeur de la Silicon Valley est beaucoup trop bien huilé. Bien sûr, cette localisation permettrait à la firme de recruter plus facilement. Mais la technologie de cette entreprise est capable d’attirer des ingénieurs et autres talents venus des quatre coins du monde, en très grande quantité.
Hololens, Meta 2 ou Magic Leap One : quel est le meilleur casque de réalité augmentée ?
Hololens, le pionnier de la réalité augmentée par Microsoft
On peut répondre tout de suite à la grande question. A l’heure actuelle, le Hololens est sans trop de doutes, le casque le plus prometteur sur le marché de la réalité virtuelle. Une domination avant tout due à l’avance prise par Microsoft dans ce domaine. Seule très grosse compagnie high-tech à se positionner sur ce segment pour l’instant (Apple par exemple privilégie la réalité augmentée mobile), elle ouvre de fait la voix pour les autres qui veulent participer à ce marché. Si les deux autres modèles mis en avant ici sont l’exception puisque avancés en parallèle, l’Hololens reste une référence pour les autres acteurs du marché.
Pourquoi cette domination ? Il y a une part sensible de marketing dans cette situation qui ne peut pas être ignorée. Mais, c’est aussi le premier véritable équipement qui n’a pas eu besoin d’être connecté à un ordinateur pour fonctionner. Il réalise en temps réel grâce à ses capteurs et ses caméras une carte en 3D de votre environnement pour y projeter de façon réaliste des éléments. Ainsi vous pouvez réellement faire interagir réel et virtuel. Le fait d’avoir été un pionnier donne une véritable avance à Microsoft d’un point de vue logiciel avec l’écosystème Windows Mixed Reality.
Meta 2, l’alien en réalité augmentée du crowdfunding
Le Meta 2, c’est un peu l’incarnation de la révolution numérique appliquée à la réalité augmentée. Ce projet rendu possible grâce au crowdfunding en 2013 a annoncé sa seconde version en début d’année dernière. On manque encore un peu de recul pour évaluer ce que vaut vraiment Le Meta 2 qui a enfin été envoyé à des développeurs ces derniers mois. En revanche, on sait déjà qu’il est très différent des deux autres modèles présents dans notre sélection, notamment d’un point de vue physique. En effet, il a besoin d’être connecté à un ordinateur classique pour fonctionner. Oubliez donc l’idée de vous déplacer dans votre maison pour en profiter. Ses concepteurs l’imaginent véritablement comme le remplacement de vos écrans classiques.
L’écran, c’est là le véritable point fort de l’appareil puisqu’il propose un FOW de 90°. Bref, presque trois fois celui de l’Hololens. De quoi véritablement profiter de votre environnement. Comme pour l’Hololens, celui-ci est mappé avec des capteurs et caméras, mais les possibilités d’interactions sont augmentées avec la possibilité de saisir des objets virtuels et de les déplacer de façon plus ou moins naturelle.
Son profil vraiment différent de ses deux concurrents se ressent aussi dans son prix et c’est ce qui fait qu’il pourrait intéresser une partie des utilisateurs. Le kit développeur est actuellement vendu au prix de 1495 €. Définitivement beaucoup plus accessible et orienté grand public. Malheureusement, Meta a fait faillite au début de l’année 2019…
Magic Leap One, de la hype à l’enfant prodige ?
C’est le projet qui fait rêver depuis le plus longtemps sans doute. On attend le Magic Leap depuis 2011. Des vidéos toujours plus impressionnantes se sont succédées au même rythme que les remises en question. Pour beaucoup, il ne s’agissait que d’une arnaque. Mais les investisseurs de la Silicon Valley ont continué d’affluer. Enfin dévoilées depuis peu les lunettes Magic Leap One ne devraient pas arriver vraiment sur le marché avant la fin d’année 2018.
Toutefois, les informations disponibles permettent déjà de se faire un avis. Déjà, le choix d’un moteur graphique portable, le Lightpack qui rend le casque à la fois connecté et portable. Surtout l’appareil s’annonce beaucoup plus petit que les concurrents. Vous l’aurez noté, on parle ici de lunettes et non pas de casque. Une distinction de taille qui devrait notamment se ressentir au niveau du poids. Mais, cela pourrait bien aussi avoir des conséquences d’un point de vue de l’accessibilité. Quid de ceux voulant utiliser Magic Leap One mais qui portent des lunettes ? L’équation pourrait se révéler complexe.
Les fonctionnalités qui sont annoncées destinent clairement le casque à un usage professionnel pour l’instant. Avec notamment des usages destinés aux développeurs ou encore la possibilité de créer un bureau virtuel. Toutefois, la large part laissée au gaming et surtout son prix devraient constituer des arguments de poids. Magic Leap One devrait en effet être commercialisé peu ou prou au même tarif que le Meta 2.
Les toutes dernières informations autour du Magic Leap One
Magic Leap rachète la startup belge Mymesis et ses hologrammes
Début mai 2019, Magic Leap a annoncé le rachat de la startup belge Mymesis. Cette dernière a développé un système permettant de passer des appels vidéo en volumétrie 3D sur le casque de réalité augmentée. Une technologie présentée lors du CES 2019, qui n’est pas sans rappeler les fameux hologrammes de Star Wars et qui semble avoir beaucoup séduire le géant de l’AR basé en Floride.
Grâce à ce système, il est possible de visualiser une représentation 3D de son interlocuteur pendant un appel vidéo. La sensation de présence et de réalisme s’en trouve fortement accrue, et les hologrammes pourraient bien représenter le futur de la communication…
La technologie de Mimesys repose à l’origine sur les caméras Intel RealSense permettant de capturer des images tout en calculant la profondeur pour ensuite les assembler sur PC et les transmettre en streaming sur le casque de l’utilisateur. Cependant, la solution n’est pas encore parfaite et les hologrammes de la startup sont encombrés de » bruit « . Cependant, Magic Leap envisage peut-être de créer ses propres caméras à détection de profondeur pour permettre à une clientèle d’entreprises de créer du contenu plus facilement. Le nouveau réseau mobile 5G devrait quant à lui permettre de transmettre les images plus rapidement et de façon plus stable…
On ignore pour l’instant le coût de cette acquisition. Mymesis rejoint Magic Leap, mais continuera à servir sa clientèle d’entreprises consituée de grands noms comme BNP Paribas ou encore Orange.
L’OS de Magic Leap One est nommé Lumin
L’étude des publications du « US Patent and Trademark Office (USPTO) » permet parfois de faire de bonnes surprises comme le révèle le site Next Reality. Ils ont ainsi pu découvrir une demande de marque déposée au début du mois de janvier par Magic Leap au nom de « Lumin ». Selon eux, il s’agirait du nom du système d’opération pour les lunettes connectées Magic Leap.
La demande réalisée le 18 janvier fait référence à un « système d’exploitation pour ordinateur ». Mais pourquoi cette certitude qu’il s’agit de l’OS pour Magic Leap ? Sans doute à cause des indices déjà laissés par l’entreprise pour d’autres parties de son futur système. On avait ainsi Lightwear pour le casque ou Lightpack pour l’ordinateur portable. Or, Lumin ressemble beaucoup à Lumen, le mot latin qui signifie Light (lumière). Si cela peut sembler un peu tiré par les cheveux, vu l’histoire de Magic Leap, cela ne serait pas forcément si surprenant. La réponse arrivera sans doute dans quelques semaines ou mois lorsque la version pour les créateurs arrivera enfin sur le marché.
Magic Leap One et la musique en réalité augmentée
C’est un registre dans lequel on n’attendait pas forcément Magic Leap. L’entreprise s’est surtout concentrée sur l’aspect visuel pendant les phases de promotion. Mais, il semblerait que son ambition ne s’arrête pas là. L’entreprise travaillerait à une application de musique en réalité augmentée avec le groupe islandais Sigur Ros. L’idée étant bien entendu de l’intégrer à Magic Leap à un moment ou un autre. En gestation depuis plusieurs années, le projet commence à émerger au grand jour récemment.
Bien entendu, c’est un positionnement qui paraît presque logique. Si Magic Leap concentre aujourd’hui l’attention pour son équipement annoncé comme révolutionnaire, celui-ci ne servira pas à grand-chose s’il ne peut pas aussi compter sur des contenus de haut niveau. C’est un cheminement qui avait déjà été commencé en 2016 dans le cadre d’un partenariat entre Lucas Films et Magic Leap. On avait pu découvrir R2-D2 et C3-PO en réalité augmentée dans notre salon.
Mais, le projet mené avec ce groupe islandais irait cette fois beaucoup plus loin. C’est en tout cas ce qu’annonce le groupe dans un post sur le réseau Instagram. « Après quatre ans dans le secret, nous sommes très excités d’annoncer enfin publiquement notre relation avec Magic Leap. Aujourd’hui encore, nous en sommes toujours aux prémices de ce projet qui a un potentiel illimité d’un point de vue du fun et de la créativité. Merci à Rony Abowitz (le CEO de Magic Leap) et à son incroyable équipe pour rapprocher un peu plus le futur. » Le projet va concrètement prendre la forme d’une application baptisée Tónandi. Un mot qui peut se traduire par « l’esprit du son ». Elle permettrait de modifier la musique en interagissant avec des formes en réalité augmentée.
Axel Springer, un éditeur de presse, investit dans Magic Leap
Que vient donc faire un éditeur de presse allemand à investir dans un groupe de réalité augmentée ? C’est la question principale pour de nombreux acteurs du secteur depuis l’annonce ce 12 février. Le groupe de médias (Bild , Die Welt mais aussi Télé Magazine, Marmiton.org ou aufeminin.com) en France n’a pas révélé le montant de son investissement. Il se trouve cependant normalement dans la série D qui a été bouclé en octobre 2017.
Dans un communiqué de presse, le groupe Axel Springer explique que Magic Leap représente une bonne opportunité quand on veut produire et consommer du contenu journalistique ou des petites annonces dans des formats et des environnements innovants. L’opération de financement a été réalisée à travers de Axel Springer Digital Ventures. Une structure qui s’est déjà distinguée notamment à travers des investissements dans des entreprises comme Uber ou Airbnb. Mais, de la même manière, on peine à distinguer quels seront les avantages concrets ou les synergies envisagées par le groupe de médias. Mais peut-être va-t-on avoir le droit à de nouvelles surprises de Magic Leap.
Parmi les autres financeurs, Axel Springer rejoint des géants comme Google, Qualcomm, ou Warner Bros. Au total, ce sont plus de 2 milliards qui ont été levés par Magic Leap depuis que l’entreprise est sortie de l’ombre en 2014.
Surprenant brevet de Magic Leap pour le LightPack
On vous en a parlé dès le mois de décembre. Parmi les surprises de fin d’année liées à Magic Leap One : Creator Edition, on trouvait ce fameux petit ordinateur portable auquel se connecteraient les lunettes. Nom de code : Lightpack. Mais, il semblerait que Magic Leap n’avait pas encore dévoilé tout son jeu si on en croit un brevet qui vient d’être révélé par nos confrères de Next Reality.
On pensait jusque-là, qu’il s’agissait surtout d’une source d’alimentation. Mais, ce brevet qui remonte tout de même au 31 juillet 2017 décrit un système qui est à même de mesurer des distances par le biais d’une source lumineuse pour projeter un rayon de lumière dans des environnements de réalité augmentée et virtuelle. Ce concept utilise trois unités de mesure d’inertie (IMU). Les deux premières situées au niveau de votre visage permettent de calculer la position de la tête. La troisième mesurée au niveau de votre taille, détermine la position du reste du corps.
A quoi cela va-t-il servir concrètement ? A mesurer la direction dans laquelle le casque pointe. En conséquence, là où avec un degré de tolérance de 0.2 à 0.6 dioptres du plan d’optique le contenu doit apparaître. Le croquis publié avec le brevet mérite aussi le coup d’œil, même si on ignore encore s’il s’agit d’un simple schéma ou d’un vrai projet visuel pour Magic Leap.
Magic Leap annonce un partenariat avec la NBA
Dans le cadre de la Code Media conference du 13 février 2018, le CEO de Magic Leap Rony Abovite et le représentant de la NBA Adam Silver ont annoncé un partenariat. Grâce à cette alliance, les fans de basket seront en mesure de profiter de leur sport favori en réalité augmentée. Une vidéo de promotion avec l’ancienne superstar Shaquille O’Neal a été diffusée.
Peu de détails ont été dévoilés, mais Magic Leap explique que les utilisateurs pourront suivre les matchs de basketball avec des données et informations superposées. Grâce à la capture volumétrique, les joueurs pourront même apparaître en taille réelle au milieu de votre salon. Au lancement du casque, une sélections des meilleurs matchs NBA récents ou historiques seront disponibles. Les moments forts des différents joueurs ou équipes seront aussi proposés sur demande. Par la suite, des matchs live seront proposés.
Magic Leap en train de préparer massivement son arrivée dans les magasins ?
Parfois, pour savoir comment avance une entreprise, ce n’est pas du côté des résultats économiques ou des brevets qu’il faut regarder. Mais, des offres d’emplois ! C’est la petite surprise du jour avec Magic Leap.
On a encore pour l’instant, l’impression trop souvent que Magic Leap est une sorte de chimère qui n’est pas prêt du tout pour arriver sur le marché. D’ailleurs, la première version baptisé « Creator Edition » n’est pas destinée au grand public. Mais, cela n’empêche pas Rony Abovitz de préparer l’avenir… loin de là.
« Directeur de conception de magasins »
Il ne s’agit bien sûr pas encore de postes de vendeurs ou de chef de rayons. Magic Leap est en encore loin d’en arriver à ce niveau. La start-up parle dans son offre d’emploi de « directeur de conception de magasins » pour l’intitulé de cet emploi, un poste qui serait basé au siège de l’entreprise en Floride. L’idée semble donc être d’imaginer le concept même où serait à terme vendu Magic Leap. Va-t-on voir arriver des Magic Leap Store à la façon des Apple Store ? L’idée semble être quelque peu différente. Selon la description faite, l’entreprise semble vouloir privilégier des espaces de démonstration dans des points de vente déjà existants.
Cela pourrait ainsi être sous la forme de pop-up store comme a pu le faire Instagram pour la promotion de ses lunettes ou de stands installés dans les gigantesques « malls américains ».
Un concept de vente qui reste à imaginer
Mais, à vrai dire, le fait que cette offre soit dévoilée ainsi est aussi le révélateur du chemin qui reste à parcourir pour l’entreprise. Celle-ci semble presque vouloir dire : on est sur la route, mais il faut encore que l’on imagine comment vendre notre produit.
Parce que, c’est là que repose finalement le vrai défi pour Magic Leap. Imaginer une expérience de vente qui permette d’accrocher les clients en quelques instants. C’est sans aucun doute pour cela que l’offre de l’entreprise fait référence à une « expérience spatiale ». Vendre de façon efficace des lunettes de réalité augmentée demande de répondre à deux impératifs. Tout d’abord, le lieu doit avant tout être un espace de vente classique, attractif et intriguant. L’attrait de la nouveauté pourrait vite s’essouffler avec un prix de lancement minimum annoncé à 1000 dollars. Il faut aussi penser le lieu d’un point de vue de la réalité augmentée.
C’est ce qu’avait su faire l’an dernier Microsoft pour l’Hololens par exemple. Il s’agissait cependant alors d’une conférence, l’entreprise n’avait pas une ambition de vente directe. Autant dire que l’employé qui pourrait être amené à voyager 75 % du temps selon l’offre, va avoir beaucoup de pain sur la planche !
Un brevet permet d’en savoir plus sur la monture des Magic Leap One
C’est la magie du monde des brevets. Pour se protéger avec leurs innovations, les entreprises sont obligées de se dévoiler quelque peu. C’est ce qui est en train de se passer aujourd’hui avec Magic Leap. Le bureau des brevets et des marques américains nous permet ainsi d’en savoir plus ce qui arrive avec Magic Leap One : Creator Edition.
Le premier document titré « Systèmes et méthodes de réalité virtuelle, augmentée et mixte » contient par exemple de nombreuses images permettant de savoir à quoi nous attendre pour Lightwear, LightPack et les contrôleurs. Bonne nouvelle, il ne semble pas y avoir de différence avec les images montrées en fin d’année dernière. Cela veut dire qu’il s’agit d’une version proche de la définitive.
Un autre brevet s’intéresse au « guide d’ondes » de Magic Leap à travers un dispositif « oculaire diffractif multicouche ». Les images seraient projetées dans l’œil de l’utilisateur à travers un guide d’onde couplé à un réflecteur qui sélectionne sur la longueur d’onde. Le réseau dirige ensuite la lumière depuis le guide d’onde dans deux directions différentes.
Dans le même temps, le réflecteur, rebondit une partie de la lumière de la seconde direction vers la première. Le brevet décrit aussi un accessoire présent au niveau de l’œil avec trois composant de ce type permetttant de créer trois gammes de longueur d’onde. Chaque longueur d’ondes correspond à une couleur différente (rouge, bleu, vert) et permet de créer des hologrammes avec trois niveaux de champs différents. Ils sont techniquement diffusés dans deux champs et le mélange entre les deux permet alors de donner l’illusion de la profondeur. Si l’explication est particulièrement technique, les premiers tests devraient permettre d’en savoir davantage.
Le chef de la sécurité de Magic Leap aurait tenté d’extorquer des millions de dollars à l’entreprise
C’est une annonce quelque peu surprenante mais qui confirme que Magic Leap prend des précautions. L’entreprise vient de demander à une cour de justice du Texas de confirmer qu’elle n’avait pas discriminé Todd Keil, son chef de la sécurité. Selon le document publié par nos confrères du journal américain « The Verge », l’homme s’apprêtait à déposer plainte. Il voudrait ainsi accuser l’entreprise de discrimination à l’âge mais aussi d’avoir rompu la loi sur les lanceurs d’alertes.
De son côté Magic Leap accuse l’homme de ne pas comprendre les régulations du marché, de ne pas se présenter à des réunions à risque et d’avoir engagé une entreprise avec laquelle il avait des liens personnels. L’affaire n’est sans doute pas terminée puisque l’homme comptait demander plusieurs millions de dollars. A noter que ce n’est pas le premier problème que rencontre Magic Leap avec un employé. L’entreprise de Rony Abovitz a effectivement déjà eu des plaintes pour licenciement abusif ou bien encore discrimination sexuelle.
Magic Leap s’associe avec la Royal Shakespeare Company
Nous le savions déjà, Magic Leap ne va pas s’appuyer que sur la technologie. L’accord récent avec la NBA en avait constitué une très bonne démonstration. La compagnie compte aussi produire, ou au moins s’associer à la production, de contenus à très haute valeur ajoutée. Un nouvel exemple vient d’être donné grâce au partenariat qui a été signé avec la Royal Shakespeare Company. Pour ceux qui ne la connaissent pas, il s’agit de l’une des plus importantes compagnies de théâtre au Royaume-Uni, elle existe depuis la fin du 19e siècle. Parmi les noms célèbres qui sont passés sur ses planches, on trouve notamment Gary Oldman qui vient de gagner un Oscar pour The Darkest Hour, Jude Law (Sherlock Holmes), Sir Ian McKellen (Le Seigneur des Anneaux) ou encore David Tennant (Doctor Who).
Alors, que lien entre une entreprise high-tech et une compagnie de théâtre qui entre dans son 3e siècle ? Selon les annonces qui ont été réalisées le 7 mars, il s’agirait tout simplement de réinventer les productions théâtrales modernes. Le duo veut « regarder comment le spatial computing peut modifier la façon dont le public profite d’une expérience théâtrale ». Concrètement, c’est un partenariat qui permettra à deux diplômés de la compagnie d’étudier au sein de Magic Leap dans le cadre d’un programme de recherche. Le communiqué de la Royal Shakespeare Company poursuit ensuite « spatial computing utilise des technologies qui peuvent détecter et réagir à l’environnement, créer une fusion entre le réel et le digital. Nos membres seront aidés et entraînés alors qu’ils recherchent comment cette technologie peut être utilisée dans des performances en temps réel »
S’agissant de profils foncièrement différents, nous ignorons encore quel genre d’entraînement recevront les spécialistes du théâtre. Magic Leap ne pourra pas vraiment les transformer en spécialistes de la réalité augmentée ou mixte en quelques mois. L’idée semble être plutôt de mettre en commun des compétences. Toutefois, en se basant sur le travail déjà fait avec la NBA notamment, on peut avoir quelques idées. Cela pourrait notamment être centré sur l’usage des fonds verts ou encore des techniques de production et d’éditions sur ordinateur. Il s’agit toutefois d’un partenariat à très long terme si on en croit l’ambition montrée des deux côtés. « Je suis enchanté que ce voyage commence avec l’opportunité pour des jeunes de se joindre à nous alors que nous explorons les possibilités que nous offre le spatial computing dans les prochaines années » conclut Gregory Doran, le directeur artistique de la compagnie de théâtre. Le partenariat commencera officiellement à l’automne 2018. Durant le processus, les expériences et découvertes seront partagées à travers un blog en collaboration avec la fondation dédiée à l’innovation Nesta.
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