La réalité virtuelle est présente. L’industrie du commerce semble l’avoir compris et cherche désormais à en tirer profit, afin de mieux communiquer en vue de tout simplement mieux vendre.
Les cinq prochaines années seront cruciales pour la réalité virtuelle. Malgré le frein que constitue le prix d’une solution VR complète, l’intérêt des entreprises et des consommateurs ne fait que croître. Les premiers ordinateurs, les premiers téléphones, les premières télévisions : les premiers modèles étaient tous coûteux, énergivores et encombrants. Aujourd’hui, les constructeurs rivalisent d’ingéniosité pour proposer au grand public des produits toujours plus fins. La réalité virtuelle se fait progressivement une place auprès du grand public, des grandes entreprises et dans les rayons des distributeurs. Robert Bryan et Adam Bullas de chez Opace, une agence de marketing digitale basée à Birmingham a récemment publié une étude détaillée sur les possibilités commerciales liées à la VR.
Le commerce en réalité virtuelle
Les plateformes d’e-commerce se sont multipliées ces dernières années. Pourtant, 85% des consommateurs préfèrent encore faire leurs achats directement dans les points de vente physiques et 71% choisissent de passer par Amazon plutôt que par le site de l’annonceur. Toucher, voir, sentir, être en présence du produit semble toujours être important aux yeux des clients. Les délais de livraison et l’absence de conseils que pourrait fournir un vendeur en surface de vente sont également des données à prendre en compte en justification de ces chiffres. Cela complique le travail des distributeurs en ligne.
Globalement, la politique de retour produit, gratuite dans la majorité des cas, coûte à ces entreprises une véritable fortune, sans compter les livraisons gratuites qui ne facilitent pas la tâche aux petites entreprises qui ne parviennent pas à rivaliser avec les grands noms du e-commerce. On estime qu’entre 12% et 20% des revenues des challengers sont dédiés aux frais de livraison. Toutefois, la réalité virtuelle pourrait avoir un impact considérable sur le succès du commerce en ligne, car les clients pourraient transformer leurs chambres en magasins virtuels. IKEA a déjà exploré cette piste en 2013 en offrant aux consommateurs la possibilité de faire apparaître les produits de leur choix chez eux, en réalité augmentée, afin de faciliter leurs décisions.
Myer, une chaîne de grands magasins australienne s’est dernièrement associée à Ebay pour lancer la première grande surface en réalité virtuelle. Munis d’un casque VR, les consommateurs peuvent naviguer entre les différents produits de l’enseigne qui apparaissent à 360°. Vous pouvez également vous concentrer sur un seul produit, profitant ainsi d’informations sonores faisant office de conseiller. Vous pouvez ensuite, d’un simple clic les ajouter à votre panier. Les consommateurs s’accordent pour dire qu’essayer un objet et pouvoir le sentir physiquement avant l’achat est un facteur décisif. Selon un sondage mené par Walker Sands communication, 63% des personnes interrogées admettaient que la réalité virtuelle pourrait avoir des conséquences positives sur leur expérience d’achat et leur permettrait de prendre de meilleures décisions.
Dépasser les frontières du marketing
Les vidéos 360 sont désormais compatibles avec Facebook et YouTube. Les internautes peuvent en profiter avec la majorité des cardboards en circulation. Pour les marques et les publicitaires, une large panoplie d’opportunités s’ouvre par la même occasion. Certaines campagnes publicitaires prenant appui sur ce nouveau média ont par ailleurs connu un franc succès. Une communication efficace se doit d’avoir un storytelling irréprochable afin que la cible s’identifie mieux à la marque, l’identification étant le principal facteur d’achat.
La réalité virtuelle offre donc de nouvelles possibilités narratives aux marques. Selon Bullas, la VR peut drastiquement accroître le taux d’engagement de la cible, car elle est immersive et si effective qu’elle reste plus longtemps dans l’esprit du consommateur. Le support vidéo est, avec la communication digitale idéale pour dérouler une histoire et mettre en scène un univers de marque, sachant que 55% de la communication est visuelle.
Narrativement plus riche qu’une image immobile, la vidéo classique a depuis longtemps fait ses preuves. La vidéo à 360 prendra certainement la relève, car être plongé au cœur de la vidéo, pratiquement en tant qu’acteur, permet de maximiser le taux d’engagement de la cible. Certains chercheurs ont mené des expériences pour démonter ce dernier point. Ils ont remarqué que les sujets confrontés à une vidéo 360 étaient plus réceptifs et mieux sensibilisés au thème évoqué, en l’occurrence les récifs de corail, que ceux à qui on diffusait une vidéo traditionnelle.
Les caractéristiques de la réalité virtuelle font d’elle un médium d’avenir pour les secteurs de la vente en ligne, des médias sociaux et de la communication. Par essence, elle est immersive et marquante. Par conséquent, l’individu qui se retrouve au centre du contenu se sent immédiatement impliqué. Les marques devront prendre en compte les possibilités qu’induit cette technologie, capable à elle seule d’être tout aussi efficace qu’une campagne média à 360°.
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