Notre test du Google Daydream View, le nouveau casque de réalité virtuelle mobile de Google
Google n’en est pas à son premier essai dans la réalité virtuelle mobile. En effet, l’entreprise américaine a grandement participé à faire connaître cette nouvelle technologie ces dernières années. Notamment avec son Google Cardboard, casque VR cartonné, léger et accessible sorti en 2015 qui malgré un manque cruel d’interactivité constitue une excellente introduction à la réalité virtuelle. Le Google Cardboard, c’est ce dispositif en carton qu’on a longtemps retrouvé dans les salons et événements entre les mains d’entreprises qui ont adopté la vidéo 360 pour mettre en avant leur activité.
Depuis, les casques de réalité virtuelle ont subi une nette amélioration. Plusieurs concurrents se sont insérés dans le marché de la VR sur smartphone avec des appareils plus aboutis intégrant de l’électronique : les casques de réalité virtuelle mobile. Aujourd’hui, la liste des appareils est vaste et ne cesse de croître, notamment en Chine, pays très actif autour de ce nouveau marché. Les casques les plus notables sont le Zeiss VR One Plus, le Homido V2 et bien sûr, le Samsung Gear VR, qui culmine dans le haut du panier de ces casques grand public.
Test du Google Daydream View
Difficile de détrôner le casque du constructeur coréen, sachant que ce dernier est issu d’un partenariat avec Oculus, a qui ont doit la réalité virtuelle moderne. Le Google Daydream View, sorti le 10 novembre aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Allemagne et au Royaume-Uni n’est pas encore disponible en France. Aussi discriminant que son concurrent principal le Samsung Gear VR, il n’est censé fonctionner qu’avec le smartphone du constructeur, le Google Pixel (même si certaines compatibilités avec d’autres modèles ont été découvertes depuis).
Alors le Google Daydream View, qui a suscité tant d’effervescence tient-il ses promesses ? Vaut-il le coup de payer des frais de livraisons pour mettre la main sur ce casque estampillé Google aux allures sportives ? La première place du Samsung Gear VR dans le marché de la VR mobile est-elle menacée. Nous allons tenter de répondre à toutes ces questions dans ce test.
Acheter le Google Daydream View au meilleur prix
Acheter le Google Pixel au meilleur prix
Unboxing du Google Daydream View
L’emballage du Google Daydream View est très sobre. De couleur blanche, les différentes informations présentes sur la boîte sont disposées de manière aérée. Google, certain de sa force n’a pas a en faire des tonnes. Ce type d’emballage, peu différenciant, fait clairement penser à celui qu’on choisi d’autres constructeurs comme Samsung et Zeiss pour leurs casques de réalité virtuelle mobiles.
Une languette figure sur le côté de l’emballage. En tirant dessus, il dévoile un tiroir coulissant contenant la télécommande dédiée au Google Daydream View, qui est l’un des arguments majeurs de ce casque de réalité virtuelle. A l’intérieur de la boîte, vous pourrez retrouver votre appareil simplement accompagné d’un petit manuel de sécurité et d’une dragonne à installer sur la télécommande. Notons que le fabricant n’a pas jugé utile d’intégrer un câble micro USB permettant de charger la télécommande, ayant probablement pensé que tout le monde aujourd’hui en était équipé.
En résumé, dans la boîte du Google Daydream View :
- Le casque Google Daydream View
- La télécommande Daydream
- Une dragonne pour la télécommande
- Un manuel de sécurité
Design et Ergonomie du Google Daydream View
Si visuellement, le Google Daydream View ne se différencie pas par son emballage, il en va autrement pour le casque en lui-même. En effet, le casque de réalité virtuelle mobile de Google possède un design original et reconnaissable. La version grise que nous avons essayé affiche une texture en tissu. Esthétiquement, il vient comme un vent de fraîcheur là où la majorité des casques du marché optent pour un plastique de couleur blanche ou noire. Agréable au touché, la matière sélectionnée par Google permet d’identifier son casque même sans l’avoir sous les yeux.
Pour installer le Google Pixel dans le casque de réalité virtuelle, l’entreprise américaine à choisi la même solution qu’Homido : celle du clapet. Il n’empreinte donc pas le même chemin que son concurrent principal, le Samsung Gear VR qui maintient le casque par des pinces, ni celui du Zeiss VR One Plus, qui s’appuie sur un système de tiroir. Mais contrairement au casque Homido, le clapet est maintenu non pas par un système aimanté, mais par un élastique relié à un point d’attache, qui limitent encore cette impression d’être en présence d’un outil de haute technologie et assurent encore davantage le capital sympathie qu’évoque le Google Daydream View.
Les sangles, déjà installées lors de l’ouverture de l’emballage fonctionnent comme celles d’un sac en bandoulière. Nous regrettons les scratchs, que proposent habituellement les autres casques, car l’ajustement se fait plus long. Ainsi, il sera plus long de faire vivre des expériences VR à plusieurs personnes. De plus, le Google Daydream View ne dispose que d’une sangle horizontale, contrairement aux concurrents qui en proposent une verticale, afin que le poids de l’appareil repose le moins possible sur le nez de l’utilisateur.
Même si esthétiquement, le casque VR mobile de Google séduit, les idées du constructeur en termes d’ergonomie diminuent légèrement l’accessibilité de son produit.
Confort du Google Daydream View
Le Google Daydream View, du fait du choix de ses matériaux de fabrication est très léger, si bien qu’on peut l’utiliser assez longtemps sans avoir besoin de faire une pause. Il est de plus très bien aéré, ce qui limite l’accumulation de chaleur et de buée au sein du casque.
Néanmoins, quelques inconvénients viennent ternir le tableau de ce casque de réalité virtuelle. Premièrement, la mousse qui accueille le visage de l’utilisateur est très rigide comparée aux autres casques de réalité virtuelle, ce qui se révèle assez inconfortable. De plus, le casque tend à bouger lorsque l’utilisateur tourne la tête rapidement, car aucune attache supérieure ne permet le maintien optimal du Daydream.
Prise en main du Google Daydream View
Pour commencer, il est nécessaire de parler de l’installation du Google Daydream View, qui accompagne complètement l’usager lors de sa première utilisation. Après avoir téléchargé l’application dédiée Daydream Home, vous serez invité à installer quelques mises à jour. Ensuite, il vous faudra connecter votre télécommande à votre smartphone, en maintenant le bouton d’appairage. Vous voilà dans l’interface DaydreamHome. Cette dernière n’a absolument rien à envier à l’interface Oculus qui dominait jusqu’à présent le marché. Vous commencerez un parcours initiatique au sein de différents paysages où vous serez guidés de manière interactive et ludique dans la découverte de votre nouveau casque de réalité virtuelle.
La véritable nouveauté du Google Daydream View dans le marché de la réalité virtuelle mobile est sa télécommande. Cette dernière vous permettra, à l’aide d’un pointeur, de sélectionner et d’interagir avec les éléments souhaités. Contrairement aux autres casques VR mobiles où le regard de l’usager fait office de pointeur, le fonctionnement de la télécommande rappelle grandement celui du HTC Vive, même si celle-ci n’apparaît pas dans l’appareil.
Sur ce contrôleur Daydream figurent un pavé tactile, un bouton App, un bouton Home ainsi que deux boutons de volume sur la tranche. Avec cette télécommande agréable à utiliser du fait de son ergonomie et son poids, c’est simple : vous pointez, vous cliquez.
Graphismes du Google Daydream View
En ce qui concerne les graphismes, le Google Daydream View est légèrement en dessous du Samsung Gear VR et du Zeiss VR One qui disposent tous deux de lentilles de grande qualité. Mais le casque de Google propose tout de même un rendu visuel honorable.
Toutefois, et voici l’un des gros points noirs du Daydream, la mousse rigide et peu épaisse, qui limitent efficacement l’accumulation de chaleur au sein du casque, en plus de rendre son port inconfortable laissent filtrer la lumière extérieure au sein du casque de réalité virtuelle. L’immersion se trouve ainsi grandement diminuée. On a donc constamment un effet hublot, qui nous donne l’impression d’observer les différents contenus à travers une fenêtre.
Daydream Home vs Oculus Home
Il n’existe aujourd’hui aucune interface similaire sur le marché mobile. Il est donc naturel de comparer Daydream Home à Oculus Home. La disposition des différents onglets est quasiment similaire, si ce n’est que sur l’interface Oculus, vous avez également un menu déroulant à droite. Daydream Home, en revanche propose un paramétrage de son casque plutôt poussé, ainsi qu’un mode de fonctionnement pour gaucher.
Dans les deux cas, vous aurez immédiatement accès au Store et à la bibliothèque d’applications téléchargées. La réelle différence entre ces deux interfaces réside dans la direction artistique. Oculus Home offre un salon chaleureux, mais sérieux, alors que le Daydream nous emmène dans une forêt aux allures de cartoon. Le choix entre ces deux interfaces dépendra donc de l’appréciation de chacun. Toutefois, le Daydream gagne encore en capital sympathie avec ce parti pris.
Pour le moment, peu d’applications sont disponibles dans le store Daydream, et celles qui le sont font davantage office de démonstrations que de véritable expérience. Mais soyons cléments : le casque de Google vient tout juste de sortir alors que le Samsung Gear VR est depuis longtemps dans les rayons. Si Google respecte sa promesse, le Daydream devrait bientôt être pourvu d’un catalogue aussi riche et varié que celui de son concurrent.
Le Google Daydream View par rapport à la concurrence
Par son design original, le Google Daydream View dépasse largement la concurrence qui s’est standardisée en proposant des modèles de casques VR en plastique. Difficile par exemple au premier coup d’œil de différencier un Samsung Gear VR d’un Zeiss VR One Plus. Sa texture en tissu, ces différents coloris et son harnais offrent non seulement une légèreté sans précédent au casque VR de Google, mais apportent également un souffle nouveau au paysage de la réalité virtuelle mobile.
La télécommande du Daydream constitue également un argument de poids. En effet, cette dernière rend l’expérience de la VR par Google agréable et interactive, en proposant ce que seuls les casques haut de gamme sont parvenus à proposer à ce jour : une interactivité totale au sein de l’interface dédiée. Même si le Samsung Gear VR propose des commandes intégrées, on a vite mal à l’épaule à force de lever le bras pour l’atteindre.
Toutefois, le Google Daydream View se positionne en dessous en termes de rendu visuel. Ce n’est pas tant la qualité des lentilles, qui restent honorables, quoiqu’en dessous de celles du Samsung Gear VR et du Zeiss VR One Plus, mais plutôt la présence d’ouvertures autour du visage de l’utilisateur qui laissent filtrer le monde extérieur, diminuant ainsi l’immersion de l’utilisateur. Enfin, le casque, même si sa texture est agréable au toucher, la mousse protectrice très fine donne une impression de dureté qui rend son port inconfortable, le rapprochant ainsi davantage d’un cardboard. Les autres casques comme le concurrent français, le Homido V2 ont depuis longtemps opté pour une mousse épaisse qui épouse les formes du visage et masque la lumière extérieure.
Notre avis sur le Google Daydream
Le tant attendu Google Daydream Viewn, vendu 79$ seulement, ne parvient pas à dépasser le leader du marché, le Samsung Gear VR. Mais grâce à son design, son interface Daydream et sa télécommande, il réussit aisément à se hisser à la seconde place du podium, reléguant le Homido V2 à la troisième place.
La seule véritable ombre au tableau est la mousse, trop peu épaisse pour offrir une immersion totale à l’utilisateur. Sinon, ce casque de réalité virtuelle à tout pour plaire, pour peu que vous soyez équipé d’un Google Pixel. Cet aspect discriminant est d’ailleurs plus gênant qu’avec le Samsung Gear VR, car plus de personnes sont équipées de téléphones Samsung. Mais Google promet que de nombreux nouveaux modèles de smartphones compatibles devraient faire leur apparition au cours de l’année 2017.
Acheter le Google Daydream au meilleur prix
Acheter le Google Pixel au meilleur prix
Points Positifs
- Son design
- Sa télécommande
- Son interface Daydream Home
- Sa qualité d’image
- Son prix
Points Négatifs
- Peu confortable
- Effet hublot car moins d’isolation
- Encore peu d’applications
- Faible compatibilité (pour le moment)
Design - 10
Graphismes - 7
Fonctionnalités - 9
Confort - 6
Rapport qualité/prix - 8
8
Design : Un design original, qui renouvelle les codes des casques VR mobiles. Graphismes : Des lentilles de qualité, mais de l'espace autour du casque qui limitent l'immersion Fonctionnalités : Une très grande interactivité grâce à la télécommande fournie. Confort : Un confort relatif. Le casque est léger, mais la mousse donne une impression de dureté sur le visage. Rapport qualité/prix : Un très bon casque pour un prix raisonnable.
- Partager l'article :
2 Commentaires
Répondre