Une étude sur la santé des enfants est menée actuellement en Australie afin de les accompagner en réalité virtuelle lors des procédures impliquant des aiguilles. La VR offrirait une distraction suffisante pour que les patients ne ressentent pas la peur ni la douleur liée aux aiguilles.
La plus large étude sur la réalité virtuelle est menée en ce moment par l’équipe de la Monash University. Cette étude sur la santé est faite en coopération avec l’hôpital pour enfants Monash, dans la ville de Victoria, en Australie. Elle vise à utiliser la réalité virtuelle pour aider les enfants à gérer l’anxiété et la douleur des procédures impliquant des aiguilles.
La réalité virtuelle au service de la santé pour distraire de la peur et de la douleur
L’équipe de recherche, dirigée par la docteure Evelyn Chan, chercheuse à la Monash University, veut réduire la peur, la douleur et l’anxiété liées aux aiguilles. Car les prises de sang, les poses de canules intraveineuses, sont souvent difficiles à vivre pour les jeunes et peuvent laisser de réels traumatismes.
D’après le Dr Chan, les méthodes traditionnelles pour éviter la douleur – distractions, crèmes anesthésiantes – sont inefficaces pour certains enfants et peuvent amener à les sédater voire à les attacher. “Les casques de réalité virtuelle distraient les enfants, leur permettent d’expérimenter et d’interagir avec une animation de vie sous-marine – des poissons, des dauphins et des baleines – pendant que le personnel de santé prélève le sang ou introduit une canule”, explique la chercheuse.
“Un poisson les mord délicatement au moment où l’aiguille est insérée”
Pour que la VR soit une distraction suffisante, il faut que l’expérience colle parfaitement à la procédure que vit le jeune patient. “Les enfants ‘sentent’ l’eau pendant qu’une infirmière ou un docteur prépare et nettoie leur main, puis un poisson les mord délicatement au moment où l’aiguille est insérée”, détaille le Dr Chan.
Le but de cette étude sur la santé VR, d’après la chercheuse, est d’offrir à tout enfant une très bonne gestion de la douleur liée aux aiguilles, n’importe où et n’importe quand, “que ce soit dans un hôpital pour enfants reconnu, un dispensaire bondé ou un cabinet généraliste reculé”.
Cette expérience ne s’arrête pas à la gestion de la douleur en réalité virtuelle
“La réalité virtuelle peut devenir une pierre angulaire du soin aux patients : les aider à chaque étape de leur parcours médical, être capable de visiter la salle d’opération avant une chirurgie et les soutenir durant leur séjour à l’hôpital et les aider pendant leur rétablissement avec de la rééducation et des activités préventives”, imagine Evelyn Chan.
240 patients de l’hôpital pour enfants Monash participent actuellement à l’étude ; l’hôpital Royal pour enfants participera lui aussi à l’étude dès le mois prochain. À Monash, ce sont plus de 30 000 patients par an, dont 4 500 requièrent des analyses sanguines.
- Partager l'article :