Les salles d’arcade chinoises dédiées à la réalité virtuelle sont de plus en plus nombreuses. Ces endroits dédiés à la RV sous toutes ses formes connaissent un succès phénoménal et contribuent grandement au développement du marché chinois de la réalité virtuelle.
Deux ans après le rachat d’Oculus par Facebook, la réalité virtuelle demeure un marché de niche en Occident. L’équipement coûte cher, et seuls les passionnés sont prêts à investir dans ce matériel de pointe. Au contraire, en Chine, cette nouvelle technologie se démocratise de plus en plus vite.
Grâce aux centaines de salles d’arcade et de cafés répartis dans tout le pays, toutes les classes sociales peuvent désormais accéder à des expériences en RV. La plupart de ces lieux dédiés proposent à leur clientèle d’essayer un casque HMD pour une durée limitée, en échange d’une somme abordable.
Ainsi, les consommateurs n’ont pas besoin de dépenser des centaines de dollars pour acquérir leur propre casque. Ces salles spécialisées connaissent un succès phénoménal, et contribuent à développer le marché chinois de la réalité virtuelle.
EMAX, pionnier des kiosques RV
La startup EMAX, basée à Shenzhen, est connue pour ses casques RV, ses logiciels, et ses boutiques spécialisées. Elle a également ouvert des « VR experience rooms » au sein desquelles les clients peuvent essayer des applications en réalité virtuelle, pendant que leurs amis partagent leur point de vue sur un écran. On dénombre actuellement 179 salles similaires en Chine, Corée du Sud et à Taiwan.
En règle générale, ces kiosques présentent des dimensions comprises entre 30 et 60 kilomètres carrés et disposent de trois à cinq casques. La plupart du temps, il s’agit de casques EMAX, mais l’entreprise envisage de proposer prochainement des Oculus Rift.
Les kiosques EMAX ne proposent aucun jeu. Les utilisateurs payent 50 yuan (7,50$), pour une expérience purement contemplative. Par exemple, Fengkuang Niao Cheng propose au spectateur de traverser une montagne à bord d’un train steampunk.
En Chine, EMAX emploie 75 personnes. La firme est parvenue à lever 45 millions de yuan (6,7 millions de dollars) auprès d’investisseurs divers. À présent, la startup envisage de développer de nouveaux logiciels de réalité virtuelle, notamment dans le secteur de l’éducation.
Les salles d’arcade ouvrent la RV à tous
Stratégiquement disposés sur les places les plus peuplées, ces kiosques attirent de nombreux chalands. Certains sont très convaincus par l’expérience, d’autres un peu moins. Les plus sensibles tombent malades, ou sont déçus par la qualité d’image qui laisse encore à désirer.
Cependant, les kiosques EMAX ne correspondent pas aux attentes des fans de jeux vidéo. Ces derniers devront se rendre dans les plus conviviaux « VR cafes ». Ancien manager d’usine, Chen Jiawei a quitté son travail pour louer un espace de trente mètres carrés et l’équiper d’un PC et de deux HTC Vive. On dénombre environ 300 VR cafes dans toute la Chine.
La réalité virtuelle est le nouveau karaoké
D’autres sont plus ambitieux. Par exemple, VR Lounge envisage de créer une chaîne de cafés similaires aux bars à karaoké, équipés de casques RV à la place des microphones. Les clients s’inscrivent avec une carte de membre et payent 100 yuan pour une demi-heure de divertissement.
Un système logiciel propriétaire permet aux joueurs de naviguer et de choisir leurs jeux eux-mêmes, de la même façon que les clients des karaokés traditionnels sélectionnent leur chanson. La firme propose également des meubles conçus spécialement pour certains jeux, afin de maximiser l’immersion.
Il est difficile de prédire si les VR cafes marcheront sur le long terme ou s’il s’agit simplement d’une passade. En tous les cas, ces endroits ont le mérite d’attirer une clientèle qui ne dépenserait pas d’argent dans l’argent d’un Vive ou d’un Rift.
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