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Interview Renaud Acas, influenceur à l’origine du premier site VR de France

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Renaud Acas et Yves-Marie Boulvert, cofondateurs de Publithings

Fondée en mars 2015, la société Publithings a fait l’audacieux pari de mêler médias high tech et agence événementielle afin d’évangéliser les technologies liées à l’IoT, à la réalité virtuelle et dernièrement au big data. Rencontre avec Renaud Acas, fondateur de Publithings et innovation futurist aguerri.

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Pourquoi vous êtes-vous lancé dans la réalité virtuelle ?

Nous nous sommes d’abord lancé dans la réalité virtuelle avec un site qui s’appelait alors .fr, en 2012-2013. Je venais de faire l’acquisition d’un cahier des tendances qui répertoriait les prospectives liées à l’avenir. Ce qui rentrait beaucoup en convergence était les objets connectés et l’Internet des Objets, sur lesquels nous nous sommes lancés avec succès grâce à objetconnecte.net (ndlr : site grand public dédié aux objets connecté) et objetconnecte.com (ndlr : site à cible professionnelle). Je me suis ensuite intéressé à la réalité virtuelle et ai compris que cela allait être un énorme sujet. J’ai comparé cela avec les courbes Gartner de l’époque. Convaincu, nous avons décidé de créer notre premier média dédié à la VR, avec l’idée de proposer un site d’actualité sur la réalité virtuelle, une révolution alors portée uniquement par l’Oculus Rift.

L’année passée, beaucoup clamaient que 2016 serait l’année de la réalité virtuelle. Avec le recul, il semble que ce ne fut pas le cas. Pensez-vous que 2017 sera l’année de la démocratisation de la VR ou que cela nécessitera plus de temps ?

De toute façon, toute révolution est portée par le coût d’acquisition et le fait que le grand public puisse acquérir le bien. On voit aujourd’hui qu’un casque de réalité virtuelle et un ordinateur coûtent un package entre 2 500 et 3 000 euros. Si on doit en plus prendre un écran, avoir une surface d’aménagement de plusieurs mètres carrés chez soi, c’est quand même quelque chose qui est dur d’acquisition et qui est cher. Tant que les prix n’auront pas baissé, ce sera difficile.
Bien entendu, ceux qui achètent ce sont les gamers ; encore une fois, ce sont des personnes qui sont prêtes à investir tout leur salaire dans des innovations sur le gaming. Est-ce que 2017 est l’année de la réalité virtuelle ? A mon avis, en comparaison, ça sera l’âge de raison de la VR. On va arriver à l’adolescence de cette technologie pour atteindre une maturité pleine vers 2020.

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De nombreuses études de marché, à l’instar de celle menée par Digicap Invest, prévoit une valorisation de 120 à 150 millions de dollars pour le marché confondu VR/AR à l’horizon 2020. De quelle manière y parviendra-t-on selon vous ?

J’y crois fermement. Nous, on a l’expertise de l’Internet des Objets avec des promesses faramineuses lorsque nous avons lancés nos sites objetconnecte.net puis objetconnecte.com. Concernant la réalité virtuelle, il faut comprendre que cela ne va pas seulement toucher les foyers CSP+. La VR va se démocratiser pour que tout le monde puisse y avoir accès. Surtout, cette technologie va révolutionner le domaine de la formation, des RH, du médical… La VR sera présente sur toute la chaîne de valeur de la vie : de l’enfant qui sera à même d’être formé de façon ludique aux personnes âgés en maison de retraite qui pourront se divertir grâce à la VR.

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On sait que l’usage B2B de la VR est aujourd’hui installé. Industrie, médecine, recherche… De nombreux domaines d’application utilisent cette technologie depuis plusieurs dizaines d’années déjà. En revanche, l’utilisation par le grand public n’en est qu’à ses balbutiements, menée notamment par la commercialisation des casques Oculus Rift, Vive et . Renaud, croyez-vous à un usage B2C de la réalité virtuelle ?

Je crois à la VR B2C à fond ! Pourquoi ? C’est exactement le même syndrome que celui des tablettes numériques. Lorsque les tablettes sont arrivées sur le marché, elles coûtaient très cher. Les possesseurs étaient alors regardés comme des technophiles prétentieux. Aujourd’hui, qui a une tablette ? Quasiment tous les foyers ! Les prix sont passés de 600 à 200 euros. On retrouve désormais des millions d’applications. La tablette est un nouvel écran qui est arrivé dans les foyers. Le prochain écran à arriver sera le casque de la réalité virtuelle.

Que répondez-vous à ceux qui qualifient la VR d’innovation washing ?

L’idée est toujours de se demander si la technologie sera un échec comme l’a été le téléviseur 3D. Ce ne sera pas le cas de la réalité virtuelle. Pourquoi ? Il faut voir aujourd’hui, lorsque l’on voit les besoins et les réactions des gens. J’ai vu peu de personnes faire “waouh” en regardant un écran 3D. Avec la réalité virtuelle, c’est différent. L’effet “waouh” est bien présent. Et s’il ne va pas durer 300 jours, on se prend une ‘baffe” de quelque chose qui va changer l’histoire.

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