Le Pentagone compte utiliser la réalité virtuelle pour entraîner ses troupes à réagir à une éventuelle attaque nucléaire. Les industriels sont invités à proposer leurs solutions.
L’équilibre géopolitique mondial ne tient qu’à un fil, et la paix peut se transformer en guerre à tout instant. Si un pays décide de lancer un jour une attaque nucléaire sur un rival, un conflit sans précédent s’en suivra sur notre planète. Depuis la seconde guerre mondiale et l’horreur d’Hiroshima, l’armement nucléaire fait office de garde-fou entre les grandes puissance… mais pour combien de temps ?
Le Department of Defense (DOD) des Etats-Unis n’est pas sans le savoir, et compte bien préparer ses troupes à une telle situation critique. C’est la raison pour laquelle la Defense Threat Reduction Agency, chargée de développer des parades contre les armes de destruction massive, a commencé à s’informer sur les systèmes de formation en réalité virtuelle.
Dans un futur proche, l’agence pourrait utiliser la VR pour entraîner les troupes à intercepter des armes radiologiques sur le champ de bataille, réagir à des contaminations radioactives ou même se préparer à une véritable guerre nucléaire.
Le Pentagone veut utiliser la VR pour préparer ses troupes au pire
En effet, la réalité virtuelle permet d’exposer les soldats à des exercices d’entraînement impossibles à mettre en place dans le monde réel. De plus, l’entraînement en VR se révèle moins coûteux et chronophage que l’entraînement dans le monde physique. Les troupes pourraient s’entraîner plus fréquemment et à moindre coût.
Ainsi, le Pentagone est à la recherche de partenaires industriels capables de fournir le hardware et les logiciels requis pour développer des simulateurs adaptés à ses besoins. L’agence compte réunir un maximum d’informations pour ensuite décider d’éventuelles acquisitions. Les réponses à ses sollicitations seront collectées jusqu’au 12 août 2019.
Ce n’est pas la première fois que le DoD se tourne vers la réalité virtuelle pour entraîner ses troupes. En 2018, Microsoft a signé un contrat à 480 millions de dollars avec l’armée pour adapter son casque HoloLens à un usage pour la formation militaire et les opérations de combat. Cependant, en février 2019, les employés de la firme de Redmond ont demandé à ce que les dirigeants rompent ce partenariat, refusant de » créer des technologies pour la guerre et l’oppression « .
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