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Meta et métavers : Où en est la vision de Zuckerberg en 2025 ?

Métavers Mark Zuckerberg

Et si le métavers n’était finalement qu’un mirage numérique ? Depuis que Mark Zuckerberg a rebaptisé Facebook en Meta, sa vision d’un Internet immersif a fait couler beaucoup d’encre… et englouti des milliards. En 2025, où en est-il vraiment ? Entre promesses futuristes, déceptions et percées technologiques, j’ai voulu faire le point. Car au fond, je me demande comme beaucoup : est-ce que le métavers de Meta est en train de naître… ou déjà de s’éteindre ?

L’ambition folle de Meta : du rêve au réel

Meta devient… Meta : la mue stratégique de 2021

En octobre 2021, Mark Zuckerberg annonçait en grande pompe que Facebook devenait « Meta ». Un changement de nom, certes, mais surtout un changement de cap radical. L’entreprise ne voulait plus seulement connecter les gens via des réseaux sociaux, mais carrément créer le futur de l’Internet : un monde virtuel en 3D, immersif, où l’on pourrait travailler, jouer, socialiser… sans quitter son salon.

À l’époque, j’ai été à la fois fascinée et sceptique. L’idée avait quelque chose de visionnaire, presque de science-fiction. Mais pouvait-elle vraiment devenir réalité ?

Zuckerberg y croyait dur comme fer. Pour lui, le métavers devait être « le successeur du mobile internet », rien de moins. Ainsi, Meta a investi plus de 10 milliards de dollars par an dans sa division Reality Labs. C’est sa division en charge de développer les casques VR, les plateformes immersives comme Horizon Worlds, et tout l’écosystème technologique nécessaire. Un pari énorme, presque un all-in !

Horizon Worlds, avatars et promesses : la vision initiale

Le cœur de cette ambition, c’était Horizon Worlds, une sorte de réseau social en réalité virtuelle, peuplé d’avatars cartoon. Sur cette plateforme, chacun pouvait créer des espaces, organiser des événements, jouer ou discuter. Il fallait enfiler un casque Quest, bien sûr.

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Sur le papier, c’était excitant ! Un Facebook en 3D, interactif, ludique, ouvert à la créativité. Dans la pratique, les premiers retours ont été tièdes, voire moqueurs. Graphismes datés, bugs, manque d’usages concrets… le métavers de Meta ne faisait pas rêver tout le monde. Et pourtant, l’entreprise a tenu bon et a misé sur le long terme.

Ce qui est frappant, c’est à quel point cette vision a été clivante. Certains y voyaient un nouvel Internet, d’autres une fuite en avant d’un géant en quête de renouveau. En 2022, la hype autour du Web3 et des NFT a brièvement soutenu l’élan… avant que la réalité (économique et technologique) ne rattrape tout le monde.

Le métavers en 2025 : immersion ou désillusion ?

Ce qui a marché (et c’est surprenant)

En 2025, le métavers n’a pas disparu, mais il n’est clairement pas devenu le monde parallèle hyperconnecté promis. Pourtant, certaines briques de cette vision ont bel et bien pris racine.
Les casques de réalité virtuelle Quest, par exemple, continuent de se vendre (modestement mais régulièrement). Et la réalité mixte a trouvé des applications concrètes dans la formation professionnelle, la santé, ou même certains jeux immersifs. Meta a aussi réussi à créer un écosystème logiciel plus stable et accessible qu’à ses débuts.

Plus surprenant, les espaces virtuels de travail (comme Horizon Workrooms) intéressent de plus en plus les entreprises, dans une logique de collaboration à distance post-COVID. Ce n’est pas encore « le bureau dans le métavers » rêvé par Zuck, mais c’est un usage qui progresse.

Ce qui coince encore (et pourquoi ça fait mal à Meta)

Métavers casque VR posé près d'un PC et smartphone

Malgré cela, soyons clairs : le métavers grand public reste largement un échec. Très peu d’utilisateurs y passent du temps au quotidien. Horizon Worlds, malgré plusieurs mises à jour, peine à retenir les visiteurs. Et même si Meta propose des expériences de meilleure qualité qu’en 2022, le public ne suit pas. Pourquoi ?

Parce que la technologie reste lourde. Au fait, les casques sont encore encombrants, chers, et pas toujours confortables pour de longues sessions. Par ailleurs, les usages sont flous. En dehors des jeux et de quelques apps sociales, il manque encore la killer app qui rendrait le métavers incontournable. Et l’image de Meta n’aide pas ! L’entreprise reste associée à des scandales passés, et beaucoup perçoivent son métavers comme un projet froid, trop contrôlé, voire dystopique. Même en interne, des signaux ont commencé à clignoter. Plusieurs rapports évoquent un recentrage des priorités de Meta vers des projets plus porteurs… comme l’intelligence artificielle.

Meta face à la concurrence : Apple, Roblox, Fortnite & co

Enfin, il faut le dire, le métavers n’est pas que chez Meta. En fait, certains concurrents ont avancé plus vite… et ne l’appellent pas forcément « métavers ». Roblox reste un géant de la création de mondes virtuels, très populaire chez les jeunes. Il y a aussi Fortnite, sous ses airs de simple jeu qui s’est transformé en plateforme culturelle et événementielle immersive. Et depuis 2024, Apple est entré dans la danse avec son Vision Pro. La marque à la pomme mise sur une réalité mixte élégante et orientée productivité.

Meta se retrouve donc dans une position délicate, pionnière sur le concept, mais distancée sur les usages réels. Et en 2025, c’est peut-être ça, la vraie désillusion : le métavers existe, oui, mais ce n’est plus Meta qui en dicte le récit.

Zuckerberg, toujours aux commandes ?

Le visionnaire devenu patron sous pression

En 2025, Mark Zuckerberg est toujours là. Toujours PDG de Meta, toujours accroché à son rêve de mondes immersifs. Mais quelque chose a changé. Sa posture n’est plus tout à fait celle du visionnaire flamboyant des années 2020. Elle est devenue plus mesurée, presque défensive. Les discours sont moins triomphants, plus techniques, plus prudents.

Métavers Mark Zuckerberg PDG de Meta

Il faut dire que le vent a tourné ! Les investisseurs, un temps fascinés par le pari du métavers, ont fini par demander des résultats plus concrets. Les pertes colossales de Reality Labs, plusieurs dizaines de milliards cumulées, ont obligé Meta à revoir sa copie. Zuckerberg a été contraint de jongler entre son idéal technologique et les réalités économiques d’un groupe coté en bourse.

Des doutes, des critiques et des ajustements de stratégie

Ce n’est pas pour autant qu’il a abandonné. Loin de là. Il a adapté sa stratégie, recentré certains projets, repositionné le discours. En interne, on parle moins de révolution totale et plus d’intégration progressive. L’ambition n’a pas disparu, mais elle s’est discrètement recalibrée. Zuckerberg semble avoir compris que le grand basculement ne viendrait pas d’un coup, mais d’une succession de petites évolutions.

En parallèle, les critiques ne se sont jamais vraiment tues. Certains observateurs continuent de voir en lui un PDG déconnecté, obsédé par une vision dépassée. D’autres, au contraire, lui reconnaissent une forme de constance rare dans la Silicon Valley, où les tendances passent aussi vite qu’elles arrivent. À force de persévérance, Zuckerberg a imposé le métavers comme une thématique durable, même si elle reste encore floue pour le grand public.

Une vision toujours centrée sur le métavers ou plan B ?

Une question persiste : Meta croit-elle encore au métavers parce que c’est le futur… ou parce que Zuckerberg y a trop investi pour faire machine arrière ? Ce flou stratégique alimente toutes les spéculations. D’autant plus que Meta, en parallèle, commence à investir massivement dans d’autres domaines, comme l’intelligence artificielle, où la promesse de croissance semble aujourd’hui bien plus palpable.

Zuckerberg ne lâche rien. Mais pour la première fois depuis longtemps, on sent qu’il pourrait être prêt à laisser plus de place à d’autres récits que le sien.

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Et maintenant ? Métavers, IA, réalité mixte, quelle suite pour Meta ?

Le pari de la réalité mixte (Quest 3, lunettes connectées…)

Aujourd’hui, j’ai le sentiment que Meta a compris une chose essentielle : le futur ne passera pas uniquement par un métavers complet, uniforme, en VR pure. En 2025, la stratégie a clairement évolué. On parle moins d’un monde parallèle et plus d’un Internet augmenté, où réalité virtuelle, réalité mixte et intelligence artificielle cohabitent.

Le lancement du Quest 3 a marqué un vrai tournant. Moins encombrant, plus fluide, avec une meilleure intégration de la réalité mixte, il ouvre des perspectives intéressantes. Je l’ai testé, et pour la première fois, j’ai eu l’impression de ne pas simplement « jouer au métavers », mais d’entrevoir des usages réels. La possibilité de superposer des écrans virtuels à mon environnement physique, de collaborer à distance de manière presque naturelle… c’est loin d’être parfait, mais on s’en rapproche.

L’IA, la nouvelle star chez Meta ?

En parallèle, Meta a fait un virage net vers l’intelligence artificielle. Et ça, je dois l’admettre, m’a surpris. En l’espace de deux ans, l’entreprise est passée d’une obsession pour les mondes virtuels à une course pour rattraper OpenAI et Google dans la création d’agents intelligents. Certains voient ça comme une trahison de la vision initiale. Moi, j’y vois plutôt une adaptation intelligente. Après tout, les IA génératives sont peut-être la brique manquante pour rendre le métavers réellement vivant, interactif, organique.

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