L’influenceur VR a le vent en poupe, surtout en ce temps où le metaverse et les NFT permettent d’élargir leur champ d’action. On ne peut cependant pas affirmer avec certitude que ces personnes fictives domineront l’univers du marketing d’influence.
Le marketing d’influence anime les réseaux sociaux et n’est pas près de régresser. Les grandes marques se sont tournées vers cette méthode pour plusieurs raisons : augmenter la part du marché, se démarquer des concurrents, etc. Dans le metaverse, vous pouvez personnaliser votre avatar avec les wearables que certains influenceurs portent. Ce qui signifie que le marketing du web3 devient une partie intégrante de la vie quotidienne bien que ce soit la mode qui en soit le premier secteur à en profiter. Savez-vous que les jeunes préfèrent acheter les articles portés par un influenceur VR ? Et êtes-vous conscient de la croissance exponentielle du nombre d’abonnés de ces personnes fictives ? Dans tous les cas, cette tendance mérite qu’on y consacre quelques lignes. Focus !
Qu’est-ce qu’un influenceur VR ?
Influenceur VR ou influenceur CGI, c’est comme cela qu’on appelle un influenceur virtuel. En fait, c’est une personne fictive créée pour exercer la fonction d’un influenceur humain. Il est créé pour ressembler le plus possible à un humain. Il présente ainsi leurs caractéristiques et est doté d’une personnalité attrayante.
Parallèlement au développement du web3, les influenceurs VR sont les nouveaux ambassadeurs des marques en ligne, les nouveaux visages du marketing d’influence. Instagram est alors de plus en plus peuplé de ses personnages fictifs alimentés par intelligence artificielle.
L’objectif de la création d’un influenceur VR
Parfois, une marque engage une agence de marketing pour la représenter. Dans ce cas, cette dernière a l’option d’engager à son tour un influenceur ou de créer un influenceur VR pour faire le travail. Bon nombre de marques et d’agences de marketing optent pour le second choix puisque ces personnes virtuelles montent en puissance.
En outre, le public cible est majoritairement jeune, particulièrement de la génération Z. Ce qui souligne la nécessité d’opter pour un influenceur VR puisque d’après les chiffres, les jeunes préfèrent plutôt ceux-ci plutôt que les influenceurs humains.
A quand remonte leur première apparition sur les réseaux sociaux ?
Bien que la réalité virtuelle ait déjà fait ses premières apparitions il y a des décennies, ce n’est qu’avec les différentes inventions récentes qu’elle a pu percer le marché. Depuis, nombreuses sont les firmes qui ont commencé à concevoir des produits VR comme Meta avec son casque VR Oculus Quest destiné aux jeux vidéo. La conception d’influenceurs virtuels s’est développée parallèlement à cela.
La création de la première influenceuse virtuelle, Lil Miquela, qui reste la plus suivie actuellement, remonte en 2016. Son apparition sur Instagram était une surprise pour la communauté. En plus, on a mis longtemps avant de connaître ses créateurs.
Après le succès de Lil Miquela, les marques se sont ruées vers cette nouvelle tendance du marketing digital qui rapporte plus. Certaines marques à l’instar de Chanel et Fendi ont désigné la pionnière des influenceurs virtuels comme ambassadrice. Parallèlement à cela, d’autres marques ont créé leur propre influenceur VR pour les représenter sur les réseaux sociaux.
Fonctionnement d’un influenceur VR
Sachant qu’un influenceur VR n’est pas réel, il est donc animé par une équipe chevronnée pour le rendre attirant et évolutif. L’équipe peut représenter une marque ou tout simplement une agence de marketing qui travaille en sous-traitance pour une marque. Tout ce que fait l’influenceur sur son compte Instagram n’est rien que le fruit d’un travail acharné de cette équipe.
Pour que l’influenceur virtuel soit au top, il faut soigner minutieusement son apparence, aussi bien que ses habits et surtout son comportement. En même temps, il faut filtrer son champ d’interaction, c’est-à-dire les personnes avec qui il interagit. Il va sans dire que l’argent que l’influenceur gagne profite à ses créateurs.
En quoi les marques en profitent-elles ?
Bien entendu, les marques préfèrent opter pour un influenceur VR étant donné que celui-ci attire de plus en plus d’adeptes dans les quatre coins du globe. Une telle méthode représente un large avantage pour elles dans la mesure où elle accroît le taux d’engagement. En plus, cela permet de surmonter la barrière géographique.
Un autre point à ne pas négliger repose sur le contrôle. En effet, il est plus facile de contrôler un influenceur virtuel par rapport à un influenceur humain. Une petite erreur de la part de l’influenceur peut causer des dégâts difficiles à rattraper comme le report d’une campagne de lancement par exemple. Une telle erreur peut cependant disparaître après quelques coups de main.
Par ailleurs, ce n’est pas rien si de nombreuses marques se lancent dans la création de leur propre ambassadeur virtuel sur Instagram. Engager un influenceur réel occasionne, de toute évidence, des coûts élevés en marketing, surtout si la collaboration s’étend sur le long terme. En revanche, créer son propre influenceur VR permet de réduire les coûts pour pouvoir affecter les ressources à d’autres tâches. Liv, l’ambassadrice virtuelle de Renault en est un exemple concret.
Influenceur VR indépendant ou propre à la marque, lequel choisir ?
Comme on l’a vu précédemment, l’influenceur VR offre une pléthore d’avantages. Mais encore faut-il préciser que chaque marque a le choix entre créer son propre ambassadeur en ligne ou externaliser la tâche. Il n’y a pas de bonne réponse à cette question. Le choix dépend en général de la politique de l’entreprise, mais également du public cible.
Créer un influenceur VR est une chose. Animer son compte en est une autre. C’est cette dernière qui peut poser des problèmes puisque tout le monde n’a pas les étoffes d’un influenceur bien qu’il s’agisse d’un travail d’équipe.
Dans ce cas, si la firme ne dispose pas d’une équipe spécialisée pour gérer le compte de l’influenceur virtuel, il vaut mieux se payer les services d’une agence marketing expérimentée. Maintenant, il faut aussi se demander si, à la longue, engager une équipe qualifiée en interne serait plus bénéfique.
L’avenir de l’influenceur VR
Si on se réfère aux chiffres, on voit d’un coup d’œil que l’avenir de l’influenceur VR peut s’avérer prometteur même s’il y a encore du travail à faire. Actuellement, le taux de conversion de ce type d’influenceur est le triple de celui d’un humain. Ce qui explique déjà la part du marché que cela représente pour la marque.
Ensuite, ce sont les femmes dont l’âge varie entre 18 et 34 ans qui s’intéressent le plus aux influenceurs virtuels. Ce qui représente un peu moins de la moitié des consommateurs. Après celles-là viennent les préados et ados de 13 à 17 ans, constituent environ 15% des consommateurs. Ce chiffre représente le double de ce qu’un influenceur humain peut attirer dans cette tranche d’âge.
L’influenceur VR n’est pourtant pas sans faille. En fait, on a démontré que près de la moitié des abonnés ne sont pas des acheteurs réels. Cette moitié est, en réalité, constituée d’abonnés non intéressés et de robots.
Les influenceurs virtuels continueront certes à permettre aux marques de s’afficher davantage. Ils sont surtout les pièces maîtresses d’une vente accrue si la marque vise un public plus jeune, et surtout les femmes. Les influenceurs réels semblent les plus appropriés pour les marques souhaitant affiner la connexion avec leur public cible.
Les influenceurs VR les plus connus du web : le top 3
Lil Miquela demeure l’influenceuse virtuelle la plus connue. Elle rassemble à elle-même plus d’un million de followers. Jusqu’ici, aucun autre influenceur VR n’est parvenu à la détrôner de son piédestal. Néanmoins, on va vous donner les deux meilleurs influenceurs qui la suivent :
Lil Miquela : premier influenceur VR à devenir star d’Instagram
Une startup américaine qui travaille dans la robotique et l’intelligence artificielle basée à Los Angeles a créé Lil Miquela. Il s’agit d’une jeune femme de 19 ans mi espagnol, mi brésilien. Elle a une longueur d’avance sur les autres influenceurs virtuels étant donné qu’elle compte parmi les premiers du genre. Ses 1,6 million d’abonnés lui ont permis de décrocher une place dans la liste des 25 personnes les plus importantes du net.
La star d’Instagram a obtenu plusieurs contrats avec des marques reconnues. Par exemple, dans sa collaboration avec Samsung pendant la campagne teamgalaxy 2010, Lil Miquela s’est associée à Bella Hadid pour faire une publicité sur Calvin Klein.
Shudu : l’influenceur VR à l’apparence la plus proche d’un humain
Après Lil Miquela, Shudu est le plus suivi des influenceurs virtuels sur Instagram. Cameron James-Wilson l’a conçu pour être le plus réaliste possible. Cette apparence lui a valu des spéculations lors de son entrée.
Son contrat avec TheDiigitals.com, une agence de mannequins numériques, est l’un des plus marquants. Shudu fait également partie de la grande famille Balmain en tant que modèle. Aujourd’hui, elle compte 185.000 abonnés.
Bermuda : la plus controversée des influenceurs virtuels
Attendez-vous à ce que les influenceurs virtuels aient leur propre opinion politique. Eh oui ! Bermuda, par exemple, a suivi Trump avant de prendre un nouveau virage sur le sujet. En réalité, l’opinion politique d’un influenceur VR n’est autre que celle de son créateur/utilisateur.Beaucoup pensent qu’il s’agit d’une œuvre de Cain Intelligence, mais rien n’est certain là-dessus. On la reconnaît surtout par sa fameuse histoire de « séparation ». Il paraît que Bermuda et un autre influenceur virtuel du nom de Blawko avaient une liaison interrobotique avant de rompre. Elle est suivie par environ 150.000 abonnés.
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