Lil Miquela, Blawko, Bermuda, Shudu Gram voici des influenceurs avec plusieurs centaines de milliers de followers. Ces stars remplaceront-elles celles de demain ?
Lil Miquela atteint même les 1,5 millions sur Instagram. Alors en quoi se distinguent-ils des influenceurs classiques ? Figurez-vous que ces quatre personnes citées, ne sont pas réelles. Ce sont des personnages virtuels mais ils possèdent « une vie », des amis influenceurs, font de la promotion de marques, interagissent avec leurs communautés. Qui se cache derrière tout cela ? C’est l’une des questions clefs. Ce type de personnage pourrait être l’avenir de la publicité et la réalité virtuelle un terrain de jeu idéal.
Une opération artistique ou commerciale ?
Dis-moi qui est ton créateur et je devinerai ta finalité. C’est un peu tout l’enjeu, sauf qu’évidemment les personnes derrières ces personnages brouillent les pistes. Lil Miquela, qui est aussi bien mannequin que chanteuse est surtout influenceuse. Comme l’explique 1&1 IONOS dans cet article sur les influenceurs Instagram, Youtube et compagnie, les instagrammeurs connus portent souvent des vêtements d’une marque avec laquelle ils ont signé un contrat de publicité. Mais dans notre cas, qui signent les contrats pour elle ? Lil Miquela serait le fruit d’un collectif d’artistes de Los Angeles appelé Brud, mais il se pourrait que Brud soit aussi une agence de communication, ce qui évidemment change la donne. Shudu elle, est née du travail du photographe anglais Cameron-James Wilson, pourtant son image va être utilisée par la marque de cosmétique détenue par Rihanna, ce qui soulève une nouvelle fois des questions. Si le projet est artistique, la finalité est commerciale et la réalité virtuelle pourrait servir de tremplin pour l’avenir.
La réalité virtuelle, un terrain de jeu idéal
Si les personnages de jeux vidéo ou de films d’animation sont voués à être ces personnages pour toujours, ces influenceurs virtuels peuvent endosser d’autres rôles et c’est peut-être l’aspect le plus incroyable de cette innovation. Lil Miquela pourrait très bien être demain l’actrice principale d’un film d’animation et un autre jour jouer un personnage dans un jeu vidéo. On peut donc starifier et humaniser un personnage virtuel. La réalité virtuelle peut dès lors être un formidable terrain de jeu, on retrouverait Lil Miquela dans un jeu, puis on irait « voir » un de ses concerts. Et si notre influenceuse virtuelle est en contrat avec une ou des marques, ses apparitions en réalité virtuelle pourraient alors prendre la forme de publicités plus ou moins implicites.
Les marques ont déjà saisi l’enjeu
Nous vous en parlons souvent, de nombreuses marques ont déjà pris en marche le train de la réalité virtuelle. On peut facilement penser qu’une marque choisisse un mannequin virtuel comme égérie. Il suffirait alors d’enfiler un casque VR, de se retrouver dans une boutique et d’être conseillé par ce genre de mannequin par exemple. Il ne sera pas impossible non plus que ce mannequin soit un personnage de jeux vidéo et qu’au milieu d’une partie il fasse la promotion d’un produit. À l’image de la marque cosmétique de Rihanna, nous savons que des marques se sont déjà penchées sur l’idée de collaborer avec ces nouveaux influenceurs et il y en aura probablement de plus en plus à l’avenir.
Des influenceurs virtuels ? Oui ça peut paraître bizarre voire même effrayant. Ils sont parfaitement incarnés, Lil Miquela a par exemple donné une interview à la BBC. Si le projet semble artistique, il n’en reste pas moins commercial et les marques l’ont bien compris, d’autant plus que ça peut sembler sans limite. Films, jeux vidéo, ils pourront être partout et ce grâce à la réalité virtuel qui pourrait mettre en lumière ces stars du futur.
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