En décembre 2021, à une heure de grande écoute, Amazon Prime diffusait en direct, et simultanément, 6 matchs de football de Premier League. Ainsi au Royaume-Uni, le trafic internet a grimpé à 25,5 térabits par seconde de données. Cela a donné matière à réfléchir aux géants du métavers.
Ce chiffre est bien au-dessus du niveau que la fameuse British Telecom (BT), s’est engagée à gérer. Par ailleurs, cette hausse est la plus importante que le Royaume-Uni ait jamais enregistrée. Pour Amazon, la Premier League, les fournisseurs de télécommunications, les producteurs de contenu et les consommateurs, c’est un aperçu de la limite. Et cela donne à réfléchir.
A ce moment-là, la BT a réussi à gérer la situation. Mais à plus long terme, l’incident jette une ombre sur les ambitions des plus grandes entreprises du monde.
Le métavers est au cœur de actualité, surtout au sein des grandes entreprises. Selon le fondateur d’une startup d’ingénierie automobile, le futur des tests de collision de véhicules, réside dans les simulations sans mannequin dans le métavers. Le directeur général de Sanrio soutient que le grand renouveau de la marque Hello Kitty dépend de la construction de son ubiquité dans le métavers. La liste est encore longue.
L’annonce de Microsoft sur son intention d’acheter Activision Blizzard, relève de la deuxième catégorie. Selon le directeur général de Microsoft, l’acquisition visait à accélérer les activités de ses jeux dans le cloud. Cette initiative permettrait également de « fournir des éléments de base pour le métavers ».
L’offre a cristallisé l’idée que le métavers est l’endroit où se joueront toutes les rivalités technologiques et les luttes de pouvoir dans les années à venir. A l’annonce de cet accord, le cours de l’action Sony a connu une forte chute. Microsoft semblait avoir pris cette décision pour éclipser le mélange de jeux, de musique, de films et de réalité virtuelle du géant japonais.
Un métavers fonctionnel requiert une importante capacité de données
Selon les experts des réseaux de données, toute la poésie spéculative de ce qui pourrait être possible dans le métavers, est bien loin de la réalité prosaïque. En effet, un monde virtuel entièrement fonctionnel nécessite une énorme capacité de données. Cette capacité sera bien supérieure à celle actuellement disponible dans les foyers du monde entier. C’est le cas, même pour une simple expérience immersive haute définition en temps réel.
Le fantasme du métavers a été autorisé à s’épanouir. Mais ensuite, un débat significatif a eu lieu sur la façon dont cela se passera pratiquement. Un mois après le début de la pandémie, en 2020, le directeur de la technologie BT a annoncé qu’avec le nombre des travailleurs à domicile, le trafic sur le réseau a atteint un pic de 7,5 térabits fixe par seconde. Il a ajouté que cela était bien en-dessous des 17,5 To/s que le réseau pouvait gérer.
Certes, le déploiement de la fibre haut débit fournit une capacité théorique. Mais le facteur limitant sera les réseaux sur lesquels les opérateurs de télécommunications fonctionnent. Au lendemain du record de 25,5 To/s, Marc Allera, PDG des marques grand public de BT, a annoncé que l’entreprise rencontrait certains problèmes. D’autres opérateurs en télécommunications faisaient face à la même situation.
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