La technologie de la réalité virtuelle sera bientôt capable de simuler en 3D immersive des scènes de crime, facilitant ainsi la résolution d’enquête criminelle. Le projet de l’Université Sandffordshire ouvre la voie à un nouveau type d’utilisation de casques de réalité virtuelle, notamment avec le HTC Vive.
Avec l’aide du HTC Vive, de fonds vert et de détecteur de mouvement, le projet expérimental du groupe de recherche de l’université Staffordshire permet de transporter virtuellement une personne sur des scènes de crime. Dans l’idée, le ou la juré(e) équipé(e) d’un casque de réalité virtuelle pourrait être capable de se déplacer sur les lieux et se faire ainsi sa propre opinion sur les événements présentés. Un processus inédit en son genre selon Caroline Sturdy Colls, uniquement destiné à la résolution des petites affaires. L’expérience semble être accueillie chaleureusement par les forces judiciaires et policières. Le groupe de scientifique à d’ailleurs obtenu un soutien financier d’une commission européenne d’un montant de 140 000£, encourageant ces derniers à proposer une expérience un peu plus complète.
« Nous voulons proposer la meilleure solution pour aider le système judiciaire. Notre objectif est d’aider les jurées et policiers à comprendre plus facilement les cas criminels. » – Caroline Sturdy Cross, spécialiste en investigation de scènes de crime
Bien entendu, pour que ce projet voie réellement le jour, cela nécessite un changement d’habitude dans la récoltes d’informations chez les forces de l’ordre. Il ne s’agira donc pas simplement d’enfiler un casque de réalité virtuelle pour expérimenter ce processus, mais plutôt de développer un système technologique reproduisant à l’identique les scènes de crimes. Cependant, l’expérience offre de nombreuses possibilités de falsifier ou déformer l’information. Il serait regrettable d’assister à la prononciation d’une sentence basée sur une erreur technique de modélisation 3D. De plus, il faut considérer que l’utilisation de la réalité virtuelle dans ces petites affaires ajoute un plus grand délai dans la résolution de l’enquête. En effet, la reconstruction virtuelle étant un procédé lent dans sa conception, on s’éloigne rapidement l’idée d’un éventuel gain de temps.
Néanmoins, ces genres de projets sont un excellent gage d’avenir pour les casques de réalité virtuelle. Il est encore trop tôt pour se faire une réelle idée de cette expérience encore locale, mais on espère qu’elle se développera dans le bon sens.
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