Les événements comme le MWC ne sont pas seulement fait pour « attraper » de l’information, mais aussi pour vivre des expériences uniques. Celle que nous allons vous décrire implique la réalité augmentée.
L’expérience d’un salon pour un participant est souvent particulière. Au Mobile World Congress de Barcelone, nous voyons les choses de l’intérieur. Nous sommes souvent bien moins enthousiasmés par une nouveauté que la plupart des amateurs de technologies qui n’ont pas le plaisir de participer à un tel événement. A l’inverse, nous nous « enflammons » rapidement quand un constructeur nous impressionnes. Dans cet article, nous allons vous parler d’une expérience en réalité augmentée très personnelle.
Entre le Hall 3, gigantesque, et le Hall 7, il y a un passage souvent usité par les entrepreneurs et les investisseurs à la recherche de la pépite rare. Une foultitude de petits stands prennent place dans ce couloir un peu plus étroit. Pour celui qu’il y a l’habitude du MWC, c’est là que l’on retrouve les startups et les entreprises espagnoles.
Les trésors du Mobile World Congress
Cette année, nous nous sommes arrêtés devant le stand de SFY. Il y avait des gens autour, mais ce n’est pas ce qui nous a décidé de faire cette halte peu commune. A la vision d’un casque de réalité augmentée Hololens et surtout d’un Daqri, un casque de chantier AR réalisé par une société américaine éponyme, nous avons rapidement compris l’objectif de cette entreprise basée à Barcelone. SFY développe des logiciels et des applications depuis 23 ans son site Web. Comme tant d’autres. Xavi Guardia, CEO de SFY nous convint de rester pour essayer ses deux applications. « Une démonstration de deux minutes selon lui ». En un court laps de temps nous avons pu expérimenter une caméra thermique en réalité augmentée et créer un modèle de notre buste en trois dimensions, puis le manipuler à notre guise.
Comment ? Le Daqri est en effet équipé d’une caméra thermique afin de repérer les points chauds d’un équipement ou d’un mécanisme comme un moteur. Sur le salon, nos « points chauds » étaient les visiteurs du salon. Nous avons pu ensuite manipuler un moteur d’avion en trois dimensions.
Le miroir le plus étrange au monde
Puis, Xavi a sorti son iPad équipé d’un accessoire disposant de deux caméras. Il a légèrement tourné autour de nous pendant pas plus de 30 secondes. 20 secondes plus tard, l’application proposait le rendu : notre buste en trois dimensions sur l’écran de la tablette. La magie de la réalité augmentée opère à partir du Structure Sensor, le scanner de poche en question.
Malgré les quelques « trous » dans l’image, le résultat est bluffant de précision. Sur la tablette, il est possible de tourner autour de notre visage.
Le CEO s’exclame en anglais : « ce n’est pas fini ! ». Nous enfilons l’Hololens et nous visionnons le résultat instantanément. Notre visage se retrouve dans la foule devant nous ! Avec le geste pincer, nous pouvons rapprocher ou éloigner l’image à notre guise. C’est un des miroirs les plus étranges qui nous été donné d’expérimenter.
Une expérience en réalité augmentée qui coûte cher
Seulement voilà, il faut maintenant redescendre sur la terre ferme. Cette démonstration n’est pas à la portée de toutes les bourses. Un Hololens pour développeur coûte 3299 euros et un casque professionnel Daqri entre 5 000 et 15 000 dollars suivant les modules choisis ! Il faut également ajouter à cela le prix du Structure Sensor : entre 379 et 499 dollars.
Oui, rappelons-le, SFY vise les professionnels. Les logiciels qu’elle développe permettent notamment de se servir de la caméra thermique afin de repérer une pièce à changer, de faire une reproduction en trois dimensions de cette dernière et d’envoyer ce modèle à une imprimante 3D. Comme quoi, « faire mumuse » nous a totalement convaincu des apports de la combinaison de ses technologies.
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