Kaleidoscope est l’une des plus importantes communautés de créateurs dans le domaine de la VR. Elle vient de lancer une plate-forme de financement dédiée aux contenus de réalité virtuelle premium. Trois millions de dollars ont ainsi été récoltés lors de la phase de test de six mois.
Le fonds lancé par Kaleidoscope est destiné aux créateurs de contenus de réalité virtuelle indépendants ou en manque de financement. Films, jeux, expériences, etc. Le but de cette plate-forme désormais ouverte au grand public est notamment de faciliter la mise en relation des créatifs et des financiers.
Kaleidoscope : du festival VR à l’aide au financement
Le nerf de la guerre. Combien d’inventeurs, développeurs et artistes voient leurs rêves s’évanouir, faute de soutien financier ? Sans parler de ceux qui ne décrochent même pas de rendez-vous pour exposer leurs projets. Lesquels sont alors destinés à rester au fond des cartons.
Le projet de Kaleidoscope, fondé en 2015, est de combler ce fossé. René Pinell, PDG et cofondateur de la société, explique que le développement d’une expérience VR dans de bonnes conditions demande au moins 50 000 dollars. Ce « tarif » inclut le coût du développement artistique et technique, ainsi que l’acquisition ou l’utilisation des outils techniques spécifiques à la réalité virtuelle.
Les membres de Kaleidoscope ont pu construire une base de données intéressante grâce à leur festival mondialement reconnu et aux six mois de phase bêta du projet. Ils ont également identifié plus de 120 investisseurs potentiels, parmi lesquels on retrouve les pointures du secteur high-tech: Facebook, HTC et Google. Mais également des acteurs plus récents et spécialisés : Viacom, IMAX ou encore Within et Starbreeze.
Un positionnement haut de gamme
L’idée de qualité est omniprésente. Ainsi, la plate-forme est limitée à 500 membres, afin de pouvoir accorder à chaque programme l’attention nécessaire. Des centaines de candidatures arrivent chaque mois, mais le « comité » n’en retient qu’une dizaine. Ce qui est un premier élément de sélection, surtout en comparaison d’autres plates-formes de financement. En 2012, Kickstarter acceptait environ 75% des demandes.
Cependant, l’écrémage intervient également du côté des investisseurs. En effet, ces derniers doivent aussi passer par un parcours de sélection. Ils doivent en outre s’acquitter d’un droit de 200 dollars par mois. Cette dîme, modeste pour la plupart des sociétés, leur permet d’avoir un premier accès aux projets avant d’entamer des discussions plus avancées avec les développeurs/créateurs. Ils ont également accès aux projets déjà finalisés et en attente de distribution.
Kaleidoscope : un pari sur l’avenir
Les dirigeants estiment que le moment est capital pour le futur des contenus en VR. Ainsi, il faut d’après eux entre 12 et 24 mois pour produire un contenu de qualité en réalité virtuelle. Or, ils évaluent de même entre 12 et 24 mois le temps avant de voir apparaître une nouvelle génération de supports et équipements dans le secteur.
Opportunisme de circonstance ou réalité de l’industrie et du marché ? Toujours est-il que ce projet devrait nous apporter de belles réalisations et espérons, de vraies innovations et surprises grâce à l’exploitation intelligente des capacités de la réalité virtuelle. Cela en associant habilement les fonds et les idées.
- Partager l'article :