Rony Abovitz, le fantasque patron de Magic Leap, semble faire la pluie et le beau temps dans le monde de la réalité augmentée avec chacune de ses interventions largement disséquées. Dernier exemple, les hologrammes.
Quand on est à la tête d’une des entreprises les plus attendues de l’année pour l’innovation technologique, chaque intervention est scrutée, disséquée et analysée. Mais, quand en plus, on se livre à de la prospective plutôt audacieuse sur les évolutions à venir dans notre consommation des médias, difficile de ne pas attirer l’attention. Rony Abovitz, le papa des luenttes de réalité mixte Magic Leap One semble persuadé que les hologrammes seront quelque chose de vraiment banal dans très peu de temps.
Magic Leap One : la NBA et bien plus encore au programme
Bien sûr, c’est l’annonce du partenariat avec la NBA qui a eu le droit à toute l’attention médiatique. En s’associant avec la ligue de basket américaine, élément central de la culture populaire aux USA, Magic Leap a frappé un très grand coup. Le contenu des matchs y sera présent et de façon augmentée. Au final cette annonce, qui n’est finalement guère surprenante, rassure sur la stratégie de Magic Leap qui n’oublie pas de penser au contenu.
Pourtant, c’est la seconde partie de l’annonce qui était la plus intéressante. Celle qui concerne la « vidéo volumétrique ». En clair, la façon de capturer la vidéo en 3D, des objets et des scènes qui pourraient ensuite être projetés de façon quasi instantanée ou presque sous nos yeux. Si vous avez du mal à visualiser à quoi cela correspondrait concrètement, on peut le résumer à une sorte d’hologramme. A la façon Jean-Luc Mélenchon et son hologramme pendant ses meetings de la campagne présidentielle mais à une échelle massive et accessible depuis n’importe où par n’importe qui.
Un vrai saut en avant technologique
Alors bien sûr, on a envie d’y croire. Après tout, les caméras actuelles utilisées pour les événements sportifs par exemple, n’ont pas connu de véritable mutation depuis longtemps si ce n’est des améliorations de la qualité d’image, rien de bouleversant. Mais, n’est-ce pas un saut en avant trop radical pour être estimé à moins de cinq ans comme le fait Rony Abovitz ? Dans les faits, selon lui, le principal défi repose actuellement du côté de la puissance de calcul. Et c’est ce qui permettrait d’être optimiste.
Le fondateur de Magic Leap assure que : « Pour fonctionner, cela demanderait d’avoir de nombreux capteurs et caméras placée autour du lieu. Plutôt que d’avoir 30 caméras, on aurait ainsi beaucoup plus de caméras à très haute résolution qui enverraient les images instantanément ». S’il pense que les « early adopters » pourront en avoir l’usage très rapidement, une utilisation massive pourrait en revanche prendre jusqu’à une décennie. Mais, si les ligues sportives lancent bien le mouvement, cela pourrait aller très vite. Reste à voir si le concept s’imposera aussi facilement que le pense Rony Abovitz.
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