Dans une interview au magazine Hollywood Reporter, Elijah Wood a raconté le processus de création conjointe avec Ubisoft du jeu Transference. L’occasion pour l’acteur de revenir sur sa vision de la réalité virtuelle dans l’horreur.
Transference a été présenté à l’E3. Ce jeu en réalité virtuelle est développé en équipe par Ubisoft et SpectreVision, la société de production de l’acteur Elijah Wood. Celui qui a incarné Frodon Saquet dans le Seigneur des anneaux est le premier acteur d’Hollywood à se lancer dans le développement de jeux vidéo.
Ce jeu / film, Transference, qui sortira au printemps 2018, est un thriller psychologique en réalité virtuelle, qui met son joueur dans la mémoire numérisée de patients atteints de troubles mentaux et traumatisés. Il sera jouable sur PSVR, Oculus Rift, HTC VIve et PC.
Dans une interview accordée au journal Hollywood Reporter, l’acteur a raconté plus en détail les implications de ce jeu et de son développement.
Transference laisse le joueur « avec un sens d’inconfort et déstabilisé »
“Beaucoup d’éléments narratifs seront découverts plutôt que pointés du doigt et je pense que c’est pourquoi il n’est pas facile de parler du jeu dans sa totalité”, justifie Elijah Wood, pour expliquer la bande-annonce assez vague. Elle ne présente que le pitch principal : vous êtes plongés dans les souvenirs numérisés de patients d’un asile.
Elijah Wood et son associé, Kyle McCulough, ont grandi avec les jeux vidéo et sont restés “curieux et fascinés” par toutes les évolutions du genre. Leur société de production étant centrée sur l’horreur, ils ont vite saisi combien la VR pouvait aider à “cette idée de pousser les gens dans un environnement et de susciter des réponses émotionnelles”.
L’acteur ne considère pas ce jeu comme un « jeu d’horreur ». Pour lui, les gens qui avaient pu tester le jeu à l’E3 “n’étaient pas des gens terrifiés ou horrifiés, mais ça les a laissés avec un sens d’inconfort et légèrement déstabilisés, notamment au niveau émotionnel”. D’après lui, le défi de ce jeu est “d’inclure et d’infuser le plus d’émotions possible, et ce dans le contexte d’une narration ouverte sur le sens de la découverte”.
Travailler avec Ubisoft, « un rêve devenu réalité » pour Elijah Wood
“Nous étions vraiment intrigués par la VR pour son côté très expérimental et sa manière de s’adapter naturellement à l’horreur et au genre”, dit Elijah Wood. “Nous avons été des gamers toute notre vie, alors travailler avec Ubisoft, une société qu’on a aimé et dont on a beaucoup joué les jeux, c’est un rêve devenu réalité.”
Quand ils sont allés rencontrer, avec l’équipe de SpectreVision, l’équipe de Fun House (la faction VR d’Ubisoft) à Montréal, ils ont eu cette idée de collaboration. “C’était vraiment organique”, explique l’acteur, car ils n’étaient venus que pour visiter leurs locaux. Plus tard, ils y sont retournés, “chargés d’idées” et ont fait “une session de brainstorming de deux jours”. De là en sont sorti “les os de ce que Transference est devenu, et l’engagement de travailler ensemble”.
A mi-chemin entre le film interactif et le jeu vidéo
Ce que Transference est devenu, c’est à mi-chemin entre le film interactif et le jeu vidéo. C’est la fusion des compétences de SpectreVision – qui a produit de nombreux films et deux expériences interactives VR – et de celles d’Ubisoft.
“Nous, SpectreVision, approchons le développement avec notre expérience et notre compréhension de la narration, et Ubisoft l’approche avec sa compréhension du jeu vidéo”, raconte l’acteur à Hollywood Reporter. “C’est vraiment deux mondes différents qui se sont réunis avec différents états d’esprit et qui défient les conventions des uns des autres.”
- Partager l'article :