C’est l’étrange sujet d’une réunion sur les questions de bioéthique à l’Assemblée nationale. On vous explique pourquoi se poser la question des dangers de la réalité virtuelle ce n’est pas complètement fou.
Cela pourrait ressembler à l’énième retour d’une crainte des nouvelles technologies. Internet, les jeux vidéo et désormais la réalité virtuelle ? Pourtant, le neurologue Hervé Chneiweiss du comité éthique de l’Inserm pointe des vrais risques.
L’Assemblée nationale évalue les rsiques de la VR
Et si demain les données que nos cerveaux émettent dans des univers virtuels pouvaient être monétisées ? Avoir une influence sur notre personnalité ? C’est peu ou prou, la ligne défendue par ce neurologue face aux élus de la nation. Il pointe les risques des technologies non-invasives. « On peut citer les casques de réalité virtuelle, mais aussi des applications sur les téléphones portables et certains casques qui recueillent le signal électroencéphalographique (l’activité électrique du cerveau, ndlr). Ce n’est pas parce que ces technologies ne sont pas invasives qu’elles ne peuvent pas avoir une influence sur la personnalité de l’individu… »
Comment ? Et bien tout simplement en ouvrant la porte à des hackers ou même à des organisations privées ou publiques. Selon lui, il deviendrait possible de suivre voir manipuler une expérience mentale. Bien sûr, à l’heure actuelle cela ressemble encore à de la science-fiction mais à l’heure où nos données de navigation font l’objet d’un véritable business, difficile de ne pas imaginer que nos donnes cérébrales pourraient bien suivre le même sort. En analysant nos cerveaux on ne peut que trembler devant les progrès potentiels de la publicité ou du marketing.
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