Watching Tower est un jeu d’action et d’aventure saupoudré d’énigmes à résoudre, le tout en réalité virtuelle. Ce titre a été développé et édité par Daily Magic Productions, disponible sur Steam VR depuis le 25 octobre 2018.
Daily Magic Productions est une société fondée en 2009 et adepte de RPG, de casse-tête et de jeux d’objets cachés. A l’image de Watching Tower qui se déroule dans un monde un peu effrayant, mêlant le fantastique et la magie noire. Il faudra affronter des créatures surnaturelles tout en s’échappant de la tour dans laquelle la reine des morts nous a emprisonné. Witching Tower a tout de même remporté beaucoup de prix en 2018. Tout cela a bien retenu notre attention et nous nous devions de tester ce jeu.
Présentation générale de Witching Tower
Modes de jeu : 1 joueur
Disponibilité : 25 octobre 2018 sur PC
Développeur : Daily Magic
Éditeur : Daily Magic
Genre du jeu : Action, aventure, puzzle-game
Testé sur : Oculus Rift
Compatibilité : Steam VR (HTC Vive, Oculus Rift, Windows Mixed Reality)
Prix : 19,99€
Scénario de Witching Tower : Univers effrayant et reine maléfique
Witching Tower a un background bien ficelé. L’aventure se déroule dans un monde imaginaire post conflit. C’est à la suite de cette guerre de 5 ans opposant Kadia à Nemain, deux souverains concurrents, que notre quête commence.
Le joueur prend la place d’Anna Holland, emprisonnée le 20 novembre 1466 sur ordre de Son Altesse.
Tout commence dans un rêve où on entend des fantômes criant à l’aide, nous conjurant de les libérer. C’est à ce moment que la reine des morts apparaît, elle est à l’origine de la guerre et nous dit clairement qu’elle est contre nous. Pourquoi ? Ce n’est pas vraiment de notre faute, nous avons été marqués à la naissance du signe de la porte sur le dos de la main gauche.
Cette marque nous permet d’avoir un pouvoir sur les morts et de les contrôler, vous l’aurez compris nous sommes nécromanciens. Plutôt classe, seulement cet ordre de nécromancie a été détruit il y a des siècles et la reine des morts entends bien le voir rester enseveli. Ce pouvoir caché nous met donc dans la ligne de mire de la reine maléfique obnubilée par la recherche de l’Épée de la Porte cachée dans la montagne. Son but : protéger son royaume en nous empêchant de recourir à notre pouvoir de nécromancien.
Après ce rêve effrayant et intense, nous nous réveillons dans une geôle, enchaînée au milieu de crânes et d’os. Face à nous se trouve une cage enfermant un crâne fantomatique verdâtre qui nous demande de le libérer. Un oiseau nous amène une clé pour nous défaire de nos chaînes pour pouvoir ouvrir la geôle de notre nouvel ami. C’est à nous de jouer.
Gameplay de Witching Tower : Un univers de puzzles
https://www.youtube.com/watch?v=wgGCzsKyXA4
L’ambiance qui émane de Witching Tower est obscure à souhait. Ça tombe bien, le thème l’est tout autant. Une bande-son efficace, des graphismes aux couleurs tamisées tout en mettant en lumière les parts d’ombres du château.
Ce jeu est lugubre, ce qui est tout à fait cohérent avec les propos tenus durant l’intrigue. Heureusement notre ami crâne flottant ne manque pas de quelques traits d’humour qui permettent d’alléger l’ambiance. On l’entend parfois dire quelques blagues ou des reproches comme si nous étions amis de toujours. Cependant tous les dialogues se font en anglais avec possibilité d’ajouter des sous-titres… en anglais également. Espérons qu’au moins les sous-titres seront bientôt disponibles en français.
Le graphisme est réussi, pourtant on a pu repérer quelques bugs par-ci par-là. Rien de bien méchant, mais cela peut tout de même déranger le jeu. Par exemple, il arrive de rentrer dans un mur ou dans un objet de le voir de l’intérieur, parfois notre sacoche fais comme notre ami crâne, elle flotte et ne se remet pas à notre bras. Ce genre de petites choses qui peuvent parfois être agaçantes.
Quelques petites difficultés
Les commandes
Ce qui est un peu plus gênant, en revanche, c’est la téléportation. Pour commencer, lorsqu’on n’est pas forcément habitué à jouer à des jeux en réalité virtuelle, les commandes ne sont pas des plus intuitives. Pour se déplacer, avancer, tourner sur soi-même, ce n’est pas pratique, du moins au début. Une fois qu’on a pris le coup de main, tout va pour le mieux. Excepter peut-être pour la rotation, parfois récalcitrante, qui ne s’enclenche pas toujours. Pareil pour la besace, on la retrouve souvent vide en reprenant le jeu alors que nous avions acquis plusieurs objets comme des bombes. Très mauvaise surprise, qui nous pousse à aller chercher d’autres munitions.
Au-delà de ce handicap gratuit, c’est parfois la torche qui disparaît. Autant dire que sans elle on ne peut pas faire grand-chose. Là aussi, il faut se mettre en quête d’une nouvelle source de lumière. Tout cela fait perdre un temps considérable.
Autre petit bug, la ceinture qui ne semble pas toujours vouloir maintenir nos armes ou torches. On se voit donc régulièrement devoir ramasser au sol ses objets. Par lassitude on finit par les mettre dans la sacoche, mais en cas de combat ce n’est ni pratique ni rapide, et on risque bien souvent de se faire blesser, voire tuer.
L’espace de jeu
Pour ce qui est de l’espace de jeu, mieux vaut le prévoir grand et sans obstacles. En effet, le jeu nous pousse à faire de larges mouvements, gare à la casse ou aux blessures réelles. Vous pouvez toujours jouer assis, mais ce n’est pas vraiment le meilleur moyen d’expérimenter Witching Tower. Voilà pourquoi il est important de bien faire le room scale. Pas de casse ni de bleus durant notre test, malgré un espace suffisamment grand nous avons tout de même failli renverser une étagère. Autre petit désagrément avec le vertige et le tournis qui peut subvenir durant le jeu, mais nous en parlerons davantage plus bas.
Witching Tower: Nécromancie et énigmes
La nécromancie
Nos premiers pouvoirs sont évidemment ceux de nécromancien. Comme dit précédemment, ils nous donnent la nécrovision qui sert à voir ce que le commun des mortels ne peut pas percevoir. C’est une grande aide lorsqu’on ne sait pas trop où aller pour faire avancer la partie. Concrètement elle permet de voir « l’invisible », c’est-à-dire des écritures ou des symboles sur les murs, mais aussi de mettre en lumière tous les objets utiles ainsi que les lieux où une action est requise. Elle permet aussi de repérer les ennemis alentour, mais ce n’est pas indispensable comme dans un jeu vidéo classique.
Voilà pour la nécrovision, passons à présent à un second pouvoir bien plus intéressant et utile. Il s’agit de la capacité à prendre le contrôle des gardes squelettes pour les soumettre à notre volonté, ce pouvoir s’avérera vite indispensable. Malheureusement il n’est réservé qu’aux joueurs accomplis, il faudra donc être patient. Pour débloquer ce pouvoir, il faudra d’abord délivrer notre main gauche de sa marque grâce à une machine inventée par Gunnar le machiniste.
Pourquoi prendre le contrôle de squelettes me direz-vous ? Car lorsqu’il faudra s’occuper de déplacer un objet ou d’actionner un mécanisme qui ne peut être fait que par deux personnes vous serez bien content d’avoir un fidèle tas d’os à vos côtés.
Les armes
Au début du jeu on se contente d’une torche qui, comme un boomerang, revient constamment à nous lorsqu’on la lance. Avec, nous avons pu brûler nos premières chauves-souris et chiens maléfiques. Bien pratique et facile d’utilisation nous passons rapidement à des objets plus efficaces : bombes, épées et autres objets contondants. Puis nous troquerons nos armes médiévales pour une arme des plus agréables à utiliser : l’arc. Il nous permettra de tirer des flèches magiques (il suffit de le bander pour faire apparaître une flèche). Autre bon point, une fois un ennemi vaincu nous pourrons récupérer ses armes et même en utiliser deux à la fois, sauf si vous préférer vous protéger en utilisant un bouclier dans une main et une épée dans l’autre par exemple.
Ne vous attendez pas à des combats épiques, en effet la tolérance de vos ennemis sera loin d’être légendaire, sans parler de leur intelligence très limitée. C’est presque risible, ils se contentent de foncer tout droit, sans réfléchir ni esquiver quoi que ce soit, ça nous arrange, mais ça ne représente pas vraiment un challenge en tant que joueur. Quant à notre santé, même lorsqu’elle est au plus bas nous ne mourrons pas forcément. Pas besoin non plus de chercher de la vie ou des remèdes, notre vie remonte d’elle-même avec le temps.
Les énigmes
Le combat n’est donc pas le point fort de Witching Tower, pour capter son essence il faut se tourner vers le cérébral, les énigmes et autres puzzles. Si vous regarder vos mains à travers le casque de VR, ce ne sont pas des artifices, elles ont un réel intérêt. On peut saisir de nombreuses choses, elles nous permettent d’avancer dans le jeu et de résoudre pas mal de défis. Tourner une roue pour faire monter une cloche géante, déplacer des pièces pour ouvrir un passage secret, tout est fait pour que nos mains soient portées à contribution.
Au-delà du côté mission, nos mains seront également mises à contribution pour monter aux échelles ou escalader des murs, ou encore pour écarter les barres en fer des caisses qui renferment des trésors. Enfin, dès le début du jeu nous avons accès à un gant-lasso magique. On nous explique à chaque fois comment utiliser une nouvelle arme (en anglais bien sûr). Ici il suffit de viser un objet pour que le lasso s’accroche puis de le tirer vers le bas pour le faire tomber. On pourra ainsi déclencher des mécanismes de loin, arracher des plateformes soutenant des archers en train de nous viser, ouvrir des cages, ou créer un pont ou une passerelle nous permettant d’avancer.
Le décor
Le décor n’est pas uniquement là pour faire joli, on peut interagir avec lui, l’utiliser pour nous défendre, mais aussi pour en apprendre plus sur l’histoire du jeu et de la fameuse reine des morts. Il y a pas mal de lecture disséminée dans la tour, elle nous permet de découvrir l’histoire de Kadia et de sa défaite au cours de la Guerre des Morts.
Il n’y a pas que des combats et des énigmes dans Witching Tower on peut aussi libérer des esprits victimes de Sa Majesté noire en trouvant un objet leur ayant appartenu et en le brûlant dans des flammes bleues. Parfois nous n’aurons pas le choix, mais on peut tout à fait le faire par bonté de cœur.
Enfin, nous pourrons aussi nous amuser à chercher les cartes à collectionner que l’on trouvera dans chacun des 6 niveaux du jeu. Avant chaque changement de niveau, s’il reste des cartes à découvrir, nous en sommes d’ailleurs informés et nous pouvons alors décider de passer outre ou de rester encore un peu pour partir à leur recherche. Un petit plus si l’on veut terminer le jeu à 100 %, surtout que ces cartes, en relation avec l’histoire de Kadia, sont plutôt jolies et qu’il serait donc dommage de passer à côté.
Confort de Witching Tower : Gare au vertige
Ce jeu n’est pas des plus confortable, au bout d’un certain temps on a tendance à ressentir des vertiges et un sentiment de nausée due au Motion Sickness. Peut-être est-ce accentué par le fait d’être à la première personne.
De plus, au bout d’une heure de jeu, vous risquez de commencer à ressentir une sensation d’inconfort visuel. Il est donc important de penser à faire des pauses régulièrement.
Conclusion
Véritable jeu VR très bien pensé, aux graphismes et à l’histoire intéressante Witching Tower ne sera cependant pas retenu pour ses combats à l’épée. Pourtant on prendra un réel plaisir à y jouer, à résoudre ses nombreuses énigmes à converser avec notre acolyte vert. L’utilisation de l’arc est quant à lui agréable et simple, le gant-lasso est aussi bien performant.
Même si vous n’êtes pas attiré par l’univers Dark Fantastic, on se prête facilement au jeu, à son Story Telling ainsi qu’à son personnage. Il est intéressant d’avancer dans le jeu pour en connaître plus sur ce monde, mais aussi sur sa propre histoire. Les informations sont données au compte-gouttes et ça renforce le sentiment de cliffhanger. Les quelques fausses notes techniques ont tendance à agacer et à quelque peu gâcher notre partie et notre attention. Ce n’est pas non plus dérangeant au point de poser son casque, ce qui pourrait l’être cela dit, c’est le sentiment de nausée et l’inconfort visuel. Nous finirons par dire qu’à ce prix-là c’est un bon jeu dont la seule histoire vaut le détour.
Points positifs
- Pensé pour la VR
- Gameplay varié
- Beaux graphisme
- Enigmes et Puzzles
- Interaction avec le décor
- Bonne histoire
Points négatifs
- Techniquement perfectible
- Armes pas pratique à récupérer
- Donne le tournis, motion sickness
- Inconfort visuel parfois
- Un peu dangereux pour l’environnement réel
- Combats pas très engageants
Gameplay - 8
Durée de vie - 7
Graphisme et bande son - 6
Confort - 3
6
Scénario : Une belle histoire, prenante et intriguante. Un univers dark fantastic qui donne des frissons.
Jouabilité : On a un peu de mal avec les fonctionnalités de chaque manette au début mais on s’y habitue vite. La téléportation n’est cependant pas très pratique. Les combats corps à corps ne représentent pas non plus un grand challenge.
Durée de vie : Plutôt longue quand on voit celle de nos ennemi. Notre vie se recharge d’elle-même
Graphisme et bande son : Efficace et qui mettent vraiment dans l’ambiance effrayante de cette tour.
Confort : Pas très agréable, à tendance à donner le tourni et la nausée. Sans parler du confort visuel, nous poussant à arrêter le jeu au bout d’un peu moins d’une heure.
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