I Expect You To Die place son joueur dans la peau d’un espion des sixties, désigné pour arrêter les plans machiavéliques du Dr Zor. Ses missions, si elles sont trop peu nombreuses, sont variées et les énigmes difficiles à résoudre. Un bon puzzle game, qui pêche par une durée de vie trop courte.
I Expect You To Die est un puzzle game développé et édité par Shell Games. Ce jeu, aux airs de James Bond cartoonesque, met le joueur dans la peau d’un espion qui doit résoudre des énigmes et déjouer des pièges fatals pour stopper le plan de l’infâme Dr Zor.
Présentation générale de I Expect You To Die
Durée de vie : Entre 20 minutes et 2 heures (4 missions)
Modes de jeu : solo
Disponibilité : Déjà disponible
Prix : 24.99$ (Steam)
Développeur : Shell Games
Éditeur : Shell Games
Genre du jeu : Indépendant, logique
Compatibilité : Oculus Rift, HTC Vive, PSVR
Testé sur : Oculus Rift
I Expect You To Die : un scénario tout droit sorti d’un James Bond
Qui n’a jamais rêvé se retrouver dans la peau d’un espion ? I Expect You To Die réalise ce rêve. Tout y est : flegme britannique, liasses de billets, humour, cigares, gadgets… Tout commence dans un bureau, dans ce qui semble être les années 60.
Une bande vidéo explique : vous êtes un espion, parmi les meilleurs de ce monde. Et vous allez devoir déjouer les plans maléfiques du démoniaque Dr Zor. Son plan ? L’habituelle extermination de l’humanité. Il va falloir l’en empêcher, mais cette mission est loin d’être gagnée d’avance. Votre mystérieux chef vous le dit franchement : “Je m’attends à ce que vous mourriez” (“I Expect You To Die”)…
Les missions ne sont pas très nombreuses, mais très variées : d’une voiture à l’arrière d’un avion au chalet de montagne, vous passerez par le fond des océans et la nacelle d’un laveur de vitres. À chacune de ses missions, il vous faudra soit déjouer les plans de l’infâme Dr Zor, et simplement sauver votre peau. Et ce ne sera pas chose aisée.
Gameplay de I Expect You To Die : adapté au type de jeu
Le jeu s’ouvre par un tutoriel, dans le bureau – qui fait office de menu principal. Une vidéo vous explique comment attraper les objets (des pouvoirs télékinétiques permettent d’en attraper à distance), comment ouvrir les portes et appuyer sur les boutons. Évidemment, est abordée la manière d’utiliser une arme à feu. La moindre des choses, lorsque l’on veut être espion.
Tout paraît très simple de prime abord. Et c’est vrai que rien n’est très compliqué au niveau du gameplay. On utilise les gâchettes pour attraper, on y ajoute le joystick pour attraper à distance, les boutons pour utiliser les objets en main. Tout se joue assis, et le personnage n’a jamais à se déplacer lors des missions. C’est pour cela que la télékinésie a été mise en place et ça fonctionne à merveille.
Lorsque l’on rentre dans le vif du sujet, dans les missions, on comprend que la simplicité des commandes est indispensable. Car une fois sur le terrain, il faut se débrouiller seul : c’est ça, être agent secret. Alors on tâtonne, on cherche des indices, on essaie de voir comment démarrer la voiture, comment préparer l’antidote du virus du Dr Zor… À la moindre erreur, la sentence est finale : un décès pur et simple. Explosion, noyade, contamination chimique, tout y passe. I Expect You To Die est un vrai puzzle game, il sera impossible de réussir une mission du premier coup. Alors on meurt, et on recommence. Parfois beaucoup ; peut-être même trop.
Le menu – le bureau donc – est très bien fait et s’intègre parfaitement au style du jeu. Le projecteur face à nous permet de choisir la mission à réaliser : on y met la bande correspondante. Petit bonus rigolo, dans le bureau s’ajoutent les objets glanés lors des différentes missions : chapeau, éponge…
Graphismes et bande-son : un dessin animé 007 ne serait pas différent
L’ambiance sonore et visuelle est résumée dans le générique d’introduction au jeu. Si James Bond avait été un dessin animé, il n’aurait pas été différent. La musique est digne de l’ouverture d’un film d’espionnage britannique, les graphismes – s’ils sont loin d’être magnifiques – participent très bien à l’ambiance générale.
Nous sommes dans les années soixante, et ça se voit. Tout l’environnement est bien dessiné, simplement, et nous met instantanément dans l’ambiance. La musique se fait discrète une fois passé le générique : de toute façon, la pression est telle lors des missions que vous l’oublierez très vite.
L’ensemble graphique et musical du film est homogène et sert parfaitement le propos du jeu. Si les graphismes ne sont pas très détaillés, ils ne choquent pas du tout. Loin de là, l’esprit cartoonesque colle à merveille au ton léger du jeu.
L’immersion de I Expect You To Die : « my name is Bond… James Bond »
Les décors dans lesquels le joueur est plongé sont très immersifs. Mais ce sont surtout les situations qui participent à se sentir dans la peau de l’agent secret. Lorsqu’il faut désamorcer la bombe qui est à nos pieds, boucher les fuites du sous-marin dans lequel on se trouve et qui gît au fond de l’océan, l’immersion – pour ne pas dire la panique – est totale.
De la même manière, la façon de jouer, en interagissant avec son environnement, donne vraiment l’impression de vivre les situations. Il faut chercher, comme on s’imagine qu’un espion le ferait, pour trouver des indices et avancer vers la solution, l’interaction avec les objets alentour est très large et donne le sentiment de pouvoir tout prendre, tout ouvrir, tout regarder.
Les interactions avec des objets de l’environnement qui n’aident pas à l’énigme participent elles aussi beaucoup. Le fait de pouvoir se mettre à la bouche un cigare, de l’allumer, de se coiffer d’un chapeau trouvé sur un portemanteau : c’est tout bête, mais ça aide à se mettre dans la peau du personnage que l’on incarne.
Plus qu’un puzzle game, I Expect You To Die est une suite d’escape games dans lesquels chaque erreur peut – et va très certainement – vous coûter la vie. Comme dans un escape game, la pression de ne pas réussir est réelle et l’immersion n’en est que meilleure.
Confort : Rien à dire
Comme I Expect You To Die se joue entièrement assis, il n’est en rien fatigant ou inconfortable.
Le personnage ne se déplaçant pas, ou très peu, le jeu ne provoque aucune motion sickness.
Après, reste l’inconfort de mourir à répétition, encore et encore…
Durée de jeu : I Expect You To Die est vraiment trop court
I Expect You To Die comporte quatre missions. La première fois que l’on y joue, on se heurte à des problèmes, on meurt et on recommence de nombreuses fois les niveaux pour parvenir à leur fin. C’est pour cela que le jeu dure entre une heure et demie et deux heures.
Mais si un joueur ayant déjà terminé I Expect You To Die décidait d’y rejouer, l’expérience durerait vingt minutes.
C’est le gros point négatif du jeu. Passer beaucoup de temps pour réussir chaque mission donne l’impression d’être face à un jeu qui va durer. Mais la fin arrive brusquement et laisse un sentiment de trop peu, l’impression de n’avoir joué qu’une démo.
Conclusion : un jeu court mais intense
I Expect You To Die est un puzzle game des plus agréables. Faire de la réalité virtuelle avec un jeu de ce type est une excellente idée, ici bien réalisée. L’immersion est totale, l’univers parfaitement adapté au contexte du jeu… Il donne envie d’enchainer les missions pendant des heures.
Et là est le problème. C’est impossible. Quatre missions, c’est vraiment trop peu pour vraiment apprécier l’expérience. On voudrait des missions en plus, de nouveaux environnements et de nouveaux casse-têtes sur lesquels décéder.
Cela aussi peut être gênant. La première fois que l’on joue à I Expect You To Die, on meurt de nombreuses fois pour terminer une mission. Cela peut devenir frustrant, à la longue, mais ça participe aussi au charme du jeu. S’il avait été trop simple, il aurait perdu tout intérêt. Et ne durerait que quelques minutes.
Points Positifs
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- Très immersif
- Un univers bien construit et cohérent
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Points Négatifs
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- (Beaucoup) Trop court
- Aspect « mourir pour réessayer » peut être lourd
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Gameplay - 9
Durée de vie - 5
Graphismes et bande-son - 9
Immersion - 9
Confort - 10
8.4
Scénario : Un scénario palpitant tout droit sorti d'un James Bond.
Jouabilité :Un gameplay intuitif, amusant qui brille de simplicité. La téléportation fonctionne très bien ici.
Durée de vie : Une durée de vie trop courte. Si le titre était mauvais, on n’en voudrait pas au développeur. Le problème c'est que le jeu est excellent et qu'on en veut encore.
Graphismes et bande-son: Des graphismes cartoonesque, parfait pour nous plonger dans l'ambiance du jeu.
Immersion: Les décors dans lesquels le joueur est plongé sont très immersifs. Mais ce sont surtout les situations qui participent à se sentir dans la peau de l’agent secret.
Confort: Pas de motion sickness. On peut jouer assis. Le seul inconfort qu'on peut ressentir c'est de ne pas avoir une suite du jeu
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