Eagle Flight met en scène un aigle dans un Paris verdoyant et habité d’animaux. Simple, dans son gameplay comme dans ses graphismes, le premier jeu en réalité virtuelle de Ubisoft n’en est pas pour autant mauvais ; loin de là. Immersif et grisant, il offre de belles expériences.
Eagle Flight est le premier jeu VR d’Ubisoft, sorti en octobre 2016. Le joueur incarne un aigle, né au sommet de la cathédrale Notre-Dame de Paris, à une époque où les humains ont disparu et la végétation a repris ses droits.
Présentation générale de Eagle Flight
Durée de vie : 4 heures de campagne solo
Modes de jeu : multijoueur / solo
Disponibilité : Déjà disponible
Prix : 40€
Développeur : Ubisoft Montréal
Éditeur : Ubisoft
Genre du jeu : Course
Compatibilité : Oculus Rift, HTC Vive, PSVR
Testé sur : Oculus Rift
Scénario Eagle Flight : Dans Paris abandonné naquit un aigle
Le scénario de Eagle Flight est des plus simples. Le joueur est un aigle, né dans un Paris abandonné de l’espèce humaine et, par conséquent, reconquise par la faune. Tout le jeu se passe dans cette capitale post-apocalyptique verdoyante, sans en dépasser les frontières : un Parisien, qu’il soit aigle ou humain, ne dépasse jamais le périphérique !
Eagle Flight est découpé en niveaux, comprenant plusieurs défis, qui sont chacun des courses aux objectifs variés : marquer son territoire, défendre sa dulcinée, récupérer des plumes pour se faire un nid douillet… La réussite de chaque défi est gratifiée d’étoiles : entre une et trois. Les étoiles ainsi gagnées permettent de débloquer les défis puis les missions suivantes.
Gameplay Eagle Flight : Simple et efficace
L’aigle suit le regard du joueur pour se déplacer : s’il regarde en haut il monte, s’il regarde à droite ou à gauche il vire de bord. Il est plus efficace cependant de pencher la tête plutôt que de la tourner : les changements de direction sont plus rapides.
Le joueur utilise aussi la manette pour réaliser des actions. Les deux gâchettes de la manette de Xbox utilisée servent à freiner et à accélérer. Les premiers niveaux débloquent aussi d’autres commandes : lancer des attaques soniques ou déployer un bouclier.
Les commandes sont donc très simples. Le pilotage de l’aigle se fait de manière intuitive, même s’il faut s’habituer à pencher la tête – et non pas à la tourner – pour avoir une conduite efficace. Les commandes à la manette étant très peu nombreuses sont aussi très simples à prendre en main.
La navigation entre les différents niveaux se fait elle aussi simplement. Il suffit de passer au travers de l’icône correspondant au défi pour y accéder. Pour se rendre sur le menu principal, il faut se rendre dans un de ses nids.
La VR est très bien utilisée dans ce jeu. Assez étonnamment, Eagle Flight ne provoque aucune motion sickness et l’immersion est totale. Dès la mécanique prise en main, soit au bout de quelques secondes de vol, une réelle sensation de vitesse, d’altitude et de contrôle de sa trajectoire donne au joueur un sentiment de liberté indéniable. Il se prendrait même, dans un moment d’euphorie, à crier : “je suis un aigle !”
Graphismes et bande-son : La simplicité d’Eagle Flight fait son charme
La partie graphique de Eagle Flight est à la fois simple et très réussie. Si le jeu ne mise pas toute sa réussite sur les graphismes, il ne les a pourtant pas négligés. La représentation de Paris est simple, ne s’embarrasse pas de détails. La ville, même dévorée par la végétation, s’appuie un peu sur les clichés et semble un peu plus petite que l’originale.
La bande-son de Eagle Flight colle pour sa part parfaitement à son sujet. Elle adhère à l’ambiance du jeu et suit les accélérations qui surviennent lors des différents instants de jeu. Elle participe pleinement à l’immersion du joueur et ajoute au sentiment grisant de vitesse et de liberté lors des moments de vol les plus intenses.
Immersion : « Je suis un aigle ! »
L’expérience proposée dans Eagle Flight est très immersive. L’exploitation de la VR, le point de vue de l’aigle et la simplicité de jeu s’additionnent pour que réellement le joueur prenne la place de l’oiseau et fasse de Paris son terrain de jeu.
Bien que le jeu soit loin d’être réaliste dans sa conception graphique, sa simplicité évite les défauts d’affichages qui pourraient faire sortir le joueur de son rôle. L’impression de vitesse est très bien rendue en visuel et le joueur entend le vent siffler à ses oreilles : c’est un point important du jeu, la plupart des épreuves étant des épreuves de vitesse.
De plus, la diversité des environnements dans lesquels le joueur peut se déplacer joue elle aussi dans l’immersion de celui-ci. Comme il est libre d’aller où bon lui semble, il peut naviguer entre les rues, les sous-sols voire à très haute altitude. Quoi de plus grisant qu’être libre comme un oiseau, dans la plus belle ville du monde ?
Confort : Eagle Flight se joue sans effort
Eagle Flight se joue assis. Pour cela, il n’est pas inconfortable. Il n’est pas fatigant non plus, car il se joue à la manette. C’est presque comme jouer sur une console classique.
Là où il peut se montrer relativement inconfortable, c’est lors de séquences de déplacements gauche-droite très rapides. Le joueur se retrouve à incliner la tête de gauche à droite à toute vitesse : ce n’est pas très agréable. D’autant plus que le poids du casque de VR vient alourdir le mouvement et augmenter la gêne dans le cou.
Mais si cette gêne peut se faire ressentir après un certain temps de jeu, elle est loin d’être omniprésente. Dans le pire des cas, une pause de quelques minutes suffira.
Durée de jeu Eagle Flight
Les 23 défis et les cinq niveaux du mode solo offrent à peu près quatre heures de jeu – de la naissance de l’aigle jusqu’à son accession aux nids les plus huppés de la ville-forêt, en passant par la rencontre de sa dulcinée.
Cependant la durée de vie de Eagle Flight peut s’étaler à l’infini grâce au mode multijoueur. Ce dernier présente un seul mode de jeu, qui s’apparente à une capture du drapeau en 3 contre 3, dans laquelle il faudra user de toutes les techniques de vol et de combat apprises lors de la campagne pour s’illustrer.
Conclusion
Eagle Flight est un bon jeu. Il ne pèche pas par excès de prétention, il reste simple, mais a trouvé un univers et un mode de jeu parfaitement adaptés à la réalité virtuelle. Pour le premier jeu en VR d’Ubisoft, c’est une réussite.
La simplicité de ce jeu, dans les graphismes dans la manière de jouer, est son meilleur atout. Il emmène le joueur dans un univers totalement différent et le laisse simplement prendre le contrôle de son personnage et partir à la découverte d’un monde qui, s’il n’est pas très étendu, recèle de diversité et de beauté.
Points Positifs
- Prise en main très simple
- Jeu très immersif
Points Négatifs
- Durée de jeu en solo un peu courte pour le prix
- Peut faire mal au cou
Scénario
Gameplay
Graphismes et bande-son
Immersion
Confort
Durée de jeu
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