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Snapchat lance Lens Studio, le photoshop de la réalité augmentée

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Ce jeudi 14 décembre, a lancé Lens Studio, son logiciel de création en réalité augmentée. Accessible gratuitement, il permet à chacun de créer et animer des objets, avant de les partager. Via des snapcodes, tous auront désormais accès à un contenu AR sans limites. 

Au cœur de l’expérience Snapchat, la réalité augmentée fait un nouveau pas en avant au sein de l’entreprise. Après les lunettes Spectacle, la société Snap Inc. a lancé jeudi 14 décembre Lens Studio. Chacun peut désormais créer des objets en réalité augmentée. En 2D, 3D ou animés, tout cela va dépendre du bon vouloir des créateurs. Logiciel entièrement gratuit et simple d’utilisation, il ouvre au grand public les portes d’une application jusqu’ici très fermée.

Snapchat et l’esprit d’ouverture

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Depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, Snap Inc. à créé 3000 filtres en réalité augmentée pour son application. Parfois de simples masques pour amuser les utilisateurs ou des productions plus ambitieuses, comme la publicité Stanger Things 2. Cependant, jamais l’application n’avait été accessible aux développeurs et créatifs hors de la société. En permettant à n’importe qui de créer des filtres, c’est donc un gigantesque bond en avant qui est effectué.

Il faut noter que la réalité augmentée est un élément vital pour Snapchat. Un tiers de ses 178 millions d’utilisateurs jouent avec du contenu AR en moyenne trois minutes par jour. En tout, cela fait donc un peu moins de 340 ans d’utilisation par jour. Face à une concurrence grandissante, Snapchat laisse donc le pouvoir à sa communauté, afin qu’elle crée et partage elle-même son contenu.

Crée et partage toi-même

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Version simplifiée du logiciel utilisé par les employés de Snap Inc. . A la manière d’un photoshop, Lens Studio se destine aux amateurs comme aux pros : facile à utiliser, difficile à maîtriser.  De simples images 2D peuvent être créées, tout comme une 3D animée. Il est même possible de proposer une interaction avec sa création, en la touchant ou en « l’approchant ». Des règles doivent évidemment être respectées : pas de contenus choquants (violence, nudité, haine…) ni d’éléments révélant un hashtag ou un nom d’utilisateur. Pour prévenir les écarts, une modération est mise en place avant de pouvoir publier son filtre, et un bouton « signaler » a été prévu.

Pour le partage, ce sont à nouveau les utilisateurs qui s’occupent de tout. Une fois son filtre AR validé par un modérateur, le créateur reçoit un snapcode valide pour un an. À lui de le partager, que ce soit sur les réseaux sociaux ou en envoyant une capture d’écran à ses amis via Snapchat.  Une fois téléchargé, il est possible de l’envoyer à ses amis, et ainsi de le répandre. Attention cependant, car une fois le filtre AR récupéré, il n’est disponible que pendant 24 heures. Pour l’utiliser à nouveau, il faudra retrouver le snapcode et le télécharger à nouveau. Une utilisation restreinte qui pourrait se révéler désagréable, mais qui n’est pas forcément figée dans le temps. Selon le vice-président de Snap Inc. Eitan Pilipsky, la société « sera à l’écoute de sa communauté pour faire évoluer l’expérience« . En attendant, des concours seront organisés pour révéler les meilleures productions. Les récompenses n’ont pas été annoncées, mais permettront sans doute de répandre les créations des vainqueurs.

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En permettant au grand public de créer des filtres en réalité augmentée, Snapchat prenait le risque de déplaire aux annonceurs. L’AR représente en effet un revenu important pour l’application. C’est elle qui séduit les marques et leur donne envie d’investir dans une publicité. Après avoir été une société s’occupant de tous les aspects de son produit, Snap Ink. doit donc changer sa façon de faire. Pour continuer à attirer les investisseurs, elle décide donc de faire confiance à quelques sociétés tierces. Ces partenaires spécialisés dans la création de contenu AR et 3D (Avatar Labs, Haus, Media Monks…) peuvent ainsi être payés pour produire du contenu. Ce dernier pourra aussi bien faire partie d’une campagne large que ciblée. Pour ce qui est du paiement, le modèle est classique : un paiement au compteur en fonction du nombre d’objets vus.

L’équipe de Snapchat travaillera toujours sur les plus grosses campagnes, mais elle délègue désormais une partie de son travail. Une évolution bienvenue pour l’application qui a besoin de s’adapter face à une concurrence de plus en plus lourde. En perdant le contrôle total de son produit, Snap Ink. prend un risque, mais il pourrait bien s’avérer payant.

 

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