CrimeDoor, une application de réalité augmentée qui vient d’être lancée, permet aux utilisateurs de transformer les pièces de leur maison en scènes de crime.
L’application de réalité augmentée CrimeDoor a été lancée vendredi. Elle a été conçue pour permettre aux utilisateurs de résoudre le meurtre de quelqu’un. Les développeurs sont partis du principe que, si l’occasion se présentait, les clients de l’AppStore voudraient entrer dans un monde numérique qui reproduit avec une précision photographique la disposition spatiale du meurtre.
CrimeDoor : jouez à l’inspecteur en réalité augmentée
Sur l’application CrimeDoor, les utilisateurs doivent scanner le sol avec leur téléphone. Lorsque l’application enregistre l’environnement, une porte bleue flottante apparaît. Derrière elle, le décor du salon ou de l’arrière-cour se dissout en un dessin animé granuleux pour faire place à une petite chambre en béton.
Cette dernière est équipée d’un lit superposé en métal, d’un bureau en acier et d’un ensemble de couvertures orange moisies. L’ensemble est dessiné dans les graphismes primitifs d’un jeu vidéo des années 90.
Contrairement aux documentaires sur les meurtres, qui tendent à mettre en lumière les crimes avec leurs fins, CrimeDoor se concentre plus souvent sur les affaires non résolues sans coupable. Dans le cas d’Epstein, l’application permet de lever les voiles sur les réponses que certains refusent d’accepter.
Découvrir des réponses sur les meurtres historiques
L’idée, selon Neil Mandt, co-fondateur de CrimeDoor, est de donner « une voix aux victimes » en attirant l’attention sur les affaires non résolues grâce à la technologie de l’AR. « Aider à résoudre un crime serait le moment le plus important de ma vie », dit Mandt, « et je suis convaincu que cette technologie sera essentielle pour y parvenir ».
CrimeDoor conserve des dossiers sur quelques centaines d’affaires, allant du plus récent (les meurtres de Delphes) au plus historique (l’assassinat de Lincoln). Quarante de ces fichiers sont liés à une salle d’enregistrement qui superpose une scène de crime à l’environnement d’un utilisateur.
Ces scènes, explique Mandt, sont rassemblées à partir de preuves photographiques et de vidéos disponibles. À l’aide d’un petit joystick rouge, les utilisateurs peuvent visiter une scène pour voir à quelle distance l’arme a été trouvée ou, dans le cas d’Epstein, se rendre à la morgue et inspecter les stries sur son cou.
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