Avec l’essor de l’Internet des Objets et de la réalité virtuelle grand public, la « technosexualité » prend de plus en plus de places dans l’intimité des êtres humains. Il est aujourd’hui légitime de se demander où mène cette tendance, ce qu’elle va changer dans nos vies et la façon dont elle va évoluer.
Sur internet, la pornographie génère davantage de trafic que Netflix, Amazon et Twitter réunis. Dans le monde entier, les êtres humains raffolent de sexe virtuel. À tel point que la fiction prend parfois le pas sur la réalité. Derrière un écran, plus rien n’est interdit. L’imagination se libère, les mœurs se délient.
En 2015, durant l’année de l’Internet des Objets, cette gigantesque industrie a franchi un nouveau cap. Grâce aux objets connectés, le consommateur de pornographie n’a plus besoin d’utiliser ses mains. Il peut accéder à des méthodes masturbatoires plus sophistiquées, plus raffinées, et bien souvent plus efficaces.
La notion de « technosexualité » désigne à l’origine l’attraction sexuelle à l’égard d’une machine. Depuis peu, ce terme a été recyclé pour décrire la fusion entre le sexe et la réalité virtuelle et autres technologies. Il s’agit également d’un nouveau marché, sur lequel sont lancés de nombreux produits aussi hilarants qu’érotiques. En guise d’exemple, on peut citer le TwerkingButt, un fessier artificiel capable de twerker sur commande, ou la combinaison intégrale Illusion VR. Le point commun entre ces divers équipements est leur capacité à assurer la jonction entre internet et les organes génitaux de l’usager.
La technosexualité, à la fois drôle et inquiétante
Certains percevront ces produits comme des inventions totalement révolutionnaires, comme une panacée contre la misère sexuelle, permettant de combler les besoins physiques sans devoir compter une autre personne. D’autres seront simplement amusés par le caractère grotesque, rocambolesque, de ces appareils et de la situation dans laquelle ils placent l’utilisateur.
Toutefois, on peut aussi se demander, plus sérieusement, vers où la technosexualité mène l’Homme en tant qu’espèce. Les plus pessimistes craignent que le mariage entre la réalité virtuelle et l’imagerie sexuelle ne provoque une forte hausse de la consommation de pornographie, et, par extension, des comportements antisociaux, principalement parmi les hommes. Cependant, si la plupart des équipements disponibles à l’heure actuelle peuvent paraître prosaïques et avilissants, leurs applications ne sont en revanche pas nécessairement négatives ou menaçantes pour le genre humain.
Les rendez-vous galants en réalité virtuelle
Il est fort possible que les prochaines générations vivent leurs premiers rendez-vous en réalité virtuelle. Dans les années 2000, les jeunes gens flirtaient bien souvent sur des services de messagerie comme MSN Messenger avant de se rencontrer dans le monde réel. Dans un futur proche, la VR apportera davantage de réalisme à ces rapprochements numériques.
Il est d’ailleurs possible que les adolescents de demain vivent également leurs premiers rapports sexuels en réalité virtuelle. Grâce à l’essor des vibromasseurs connectés, aussi appelés « technodildonics » en anglais, comme le Kiiroo, deux personnes peuvent se stimuler à distance simultanément. Espérons simplement que ces jouets fassent office de passerelle vers les véritables relations charnelles, et non de remplacement.
Les relations à distance améliorées
Les relations « longue distance » sont de plus en plus fréquentes dans nos sociétés connectées. Les personnes communiquent par téléphone et par internet, et tentent d’entretenir la flamme de leur amour malgré l’absence de contact physique.
Par le passé, le cyber-sexe reposait uniquement sur la magie des webcams, permettant aux tourtereaux géographiquement éloignés d’échanger leur désir. Désormais, grâce aux appareils comme Kiiroo ou WeVibe, ces interactions virtuelles ont pris une tout autre envergure.
La libération sexuelle grâce à la VR
Pour les personnes les plus inhibées vis-à-vis de leurs fantasmes sexuels, la réalité virtuelle pourrait permettre d’enfin assumer leurs désirs refoulés et leur personnalité. Par conséquent, la technosexualité pourrait entraîner une nouvelle libération sexuelle 2.0.
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