À l’occasion du plus grand salon européen de réalité virtuelle se situant à Laval (Mayenne), la rédaction a pu essayer Birdly, un simulateur de vol qui utilise l’Oculus Rift. Et c’est bien. Vachement bien même.
Savoir voler est un fantasme au moins aussi vieux que l’humanité elle-même. Mais pas facile de se sentir pousser des ailes et pourtant voilà de quoi combler tous ceux qui en rêve. Birdly est un simulateur de vol qui utilise l’Oculus Rift, mais aussi votre corps. Il comprend même un ventilateur pour améliorer l’impression de vitesse. Jusqu’alors très peu de journalistes avaient pu l’essayer (seulement 3 prototypes existent dans le monde). C’est désormais chose faite pour la rédaction. Un prototype est disponible à l’essai au Laval Virtual qui se tient jusqu’à dimanche.
Voici la vidéo officielle de présentation du simulateur de vol Birdly :
Comme un oiseau
À première vu, pas forcément très rassurant de monter sur cet engin et pourtant une fois installé, l’Oculus sur les yeux, on prend son pied. Intuitif, simple d’utilisation et surtout extrêmement réaliste le Birdly a su conquérir toute l’équipe. Que ceux qui supportent mal la réalité virtuelle se rassurent, le vol est d’une incroyable fluidité et ne donne jamais la nausée. Tel un oiseau vous pouvez battre des ailes, plonger en avant, tourner. A chaque fois le rendu est bluffant. Quelques minutes de démo seulement, mais quelles deux minutes ! Sans aucunehésitation, c’est la meilleure application de réalité augmentée qu’il nous a été donné d’essayer. Ni plus ni moins.
Pour quelle application ?
Alors forcément on se demande à quoi cela peut servir d’autres que de prendre son pied au-dessus de la rue tel Superman. Et les applications possibles sont nombreuses si l’on en croit Michel Zay, CEO de Birdly : « Il peut y avoir des applications industrielles. Pour tout ce qui construction de gratte-ciels par exemple. Cela permettrait aux équipes de développement de voler autour du projet en cours, c’est plus ludique. La santé est également un domaine dans lequel Birdly peut apporter son expertise je pense notamment à quelqu’un qui a besoin de rééducation. Une fois installé, il ne se rendra même pas compte que ses bras travaillent, mais c’est pourtant le cas. C’est une manière, encore une fois, beaucoup plus ludique d’élaborer des processus de guérison. »
Quant on évoque Google Earth, Michel Zay est optimiste, mais prudent : « Nous pouvons travailler avec n’importe qui capable de faire fonctionner des cartes 3D sous l’oculus Rift. Pour le moment Google Earth n’a pas la qualité nécessaire pour être utilisable, mais quand cela sera amélioré, oui, nous pourrons peut-être l’intégrer à notre dispositif. »
Prix et disponibilité
C’est ici que ça coince. Si le CEO de Birdly espère pouvoir vendre le produit en juillet, il reste assez évasif sur le prix. « Nous ne pouvons pas vraiment parler du prix encore puisque rien n’est officiellement décidé. Mais nous avons décidé de fournir une expérience intense et cela a un coût et nous ne comptons pas faire baisser le prix, car ce serait synonyme d’une expérience moins puissante ». Néanmoins, des sources proches du stand nous ont révélé qu’il faudrait compter plusieurs dizaines de milliers d’euros rien que pour le matériel. En bref, si Birdly est excellent, monsieur et madame tout le monde ne pourront pas se le procurer.
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