Comment concilier monde réel et monde virtuel ? Permettre à des être humains de se déplacer comme on pouvait le voir dans « Ready Player One » le film de Steven Spielberg ? DreamWalker le pourrait…
Ces questions peuvent ressembler à une véritable plongée dans le futur, à quelque chose dont on serait encore très loin de se préoccuper sérieusement. Cependant, le projet de Microsoft montre que ce n’est pas le cas.
DreamWalker donne vie à l’OASIS
En voyant le film « Ready Player One« , on s’est tous un peu pris à rêver, à cette dimension technologique qui semblait encore se trouver à des décennies dans le futur, pour peu que cela soit vraiment possible. Cependant, les chercheurs de Microsoft réfléchissent déjà ces problèmes, comme on a pu le découvrir dans un rapport réalisé par l’étudiant de l’université de Stanford Jackie Yang et plusieurs chercheurs de Microsoft : Eyal Ofek, Andy Wilson et Christian Holtz. Ils ont donc mis au point DreamWalker, un système qui pourrait en théorie vous permettre de vous déplacer dans le monde réel avec le casque de réalité virtuel.
Pour cela, ils ont misé sur le système de tracking externe du Windows Mixed Reality, deux capteurs de profondeur similaires à ceux des Kinect et la technologie GPS. Concrètement, cela pourrait vous permettre de transformer votre marche à l’épicerie du coin en une déambulation dans votre jeu favori. Reste à savoir si les joueurs ont vraiment envie de se retrouver dans le type de configuration que propose DreamWalker. Ready Player One était loin d’avoir seulement des côtés positifs !
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Dans le domaine de la réalité virtuelle, il y a deux trois types d’expérience visuelle à bien distinguer: les mondes virtuels, les simulations et la vision synthétique de l’environnement immédiat.
Les mondes virtuels sont des environnements fictifs créé ex nihilo, que l’on parcourre par le biais d’avatars numériques: C’est Second Life, Everquest. L’Oasis de Ready Player One est un multivers virtuel à but ludique.
Les simulations sont la représentation d’environnements réels distant sous forme d’image de synthèse à l’aide de caméras 3D. Ce sont par exemple les représentations virtuelles de musées et de monuments que l’on peut visiter à distance. Les simulations ne sont pas forcément des représentations médiocres de la réalité: certaines accentuent des détails qui ne sont plus perceptibles à l’oeil nu. La Matrice de Gravé sur Chrome ou le Métavers de Snowcrash sont des simulations virtuelles de l’ensemble du cybermonde: objets connectés, internautes, logiciels, données numérisées, relation entre les éléments simulés.
La vision synthétique est une représentation en temps réel de l’environnement immédiat en réalité virtuelle. Elle peut gommer des détails non pertinents (un cabanon sur un montagne pour un pilote de ligne) et représenter virtuellement des détails non perceptible (les vents par exemple). Pour comprendre le concept, le plus simple est de jetter un coup d’oeil sur les sites de Thalès et Bombardier.
Site de Thalès // Système de vision synthétique (https://www.thalesgroup.com/fr/marches/aeronautique/cockpit-equipements-fonctions-avioniques/systeme-vision-synthetique-svs)
Site de Bombardier // Système de vision combiné véritable (https://businessaircraft.bombardier.com/fr/systeme-de-vision-combine-veritable)
Le DreamWalker de Microsoft, c’est un système de vision synthétique portatif si l’on fait abstraction du poids de l’équipement. Avec le développement de la télécommunication 5G, il serait sans doute possible d’établir une connexion radio sans temps de latence entre le casque hololens de l’utilisateur et un ordinateur statique. L’usager serait dispensé de se briser le dos ou de porter un exosquelette actif.
Reste la question de l’utilité. Hors usage ludique, conférer une vision synthétique à un piéton lui permettrait sans doute de voir son environnement en vision de basse visibilité (fumée) ou faible visibilité (nuit). Certains éléments de l’environnement pourrait être mis en évidence comme les plaques de rue ou les extincteurs.