Selon le Washington Post, Meta aurait volontairement évité d’aborder certaines questions sur la sécurité des enfants.
Des documents internes remis au Congrès révèlent que des études concernant Horizon Worlds ont été modifiées. « Après les fuites de 2021, l’équipe juridique a commencé à éditer les recherches », indique le rapport. Cette surveillance aurait parfois abouti à la suppression pure et simple de résultats liés à la jeunesse.
En 2022, un employé a signalé que plusieurs utilisateurs quittaient l’application à cause des enfants. Un responsable a recommandé de remplacer le terme « kids » par « alleged minors » dans les rapports. L’idée était d’éviter toute reconnaissance officielle de la présence d’enfants dans Horizon Worlds.
Les équipes ont également analysé des avis publics et des groupes Facebook liés à la réalité virtuelle. Elles ont recensé des centaines de signalements de comportements inappropriés sur des produits Meta. Les faits incluaient du harcèlement, du grooming et des actes sexuels simulés. Les chercheurs ont compilé un document de 59 pages et l’ont partagé à quelques collègues pour alerter.
L’arrivée des comptes préadolescents et le rôle des parents
Une partie des critiques précède l’introduction des comptes « preteen » par Meta. Ces derniers autorisent désormais les parents à contrôler les applications et les mondes accessibles. Par défaut, Horizon Worlds n’est pas disponible pour ces profils. L’entreprise voulait montrer qu’un encadrement parental plus strict pouvait accompagner la démocratisation de la VR.
Des journalistes ont interrogé Mark Rabkin lors de Meta Connect 2023. Hamilton a demandé pourquoi l’âge minimum était passé de treize à dix ans. Rabkin a répondu : « Beaucoup de jeunes sont très enthousiastes à l’idée d’utiliser ces technologies. » Il a expliqué que l’entreprise avait travaillé sur la sécurité, l’intégrité et le confort physique.
Un débat encore loin d’être clos
Mark Rabkin a insisté sur l’importance des comptes familiaux et des contrôles parentaux. Selon lui, « les familles peuvent choisir ce que chaque adolescent ou préadolescent est prêt à utiliser ». Les parents disposent d’outils pour approuver les contenus, suivre le temps d’utilisation et encadrer l’expérience.
La question demeure : comment concilier expansion de la VR et protection des plus jeunes utilisateurs ? Les révélations sur Horizon Worlds et la sécurité des enfants mettent en lumière un manque de transparence interne. Les déclarations publiques de Meta se heurtent aux inquiétudes exprimées par ses propres employés. À l’approche de Meta Connect, cette controverse risque encore d’alimenter discussions et critiques.
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