La tension est à son comble dans Alien: Rogue Incursion, un jeu VR où l’horreur cède parfois place à l’action répétitive. Entre une ambiance immersive, des moments narratifs marquants et des défauts techniques frustrants, le bilan reste contrasté.
En jouant à Alien: Rogue Incursion, j’ai été immédiatement attiré par son cadre sombre et oppressant. Développé par Survios, ce jeu de tir narratif en réalité virtuelle nous transporte sur la planète Purdan, où Zula Hendricks, une marine coloniale, doit dévoiler des secrets sinistres dissimulés par des sociétés anonymes.
Disponible sur PS VR2 et SteamVR, ce titre offre une expérience immersive et riche en tension, mais n’échappe pas à certaines failles.
Une action omniprésente, au détriment de la peur
Contrairement à Alien: Isolation, où l’horreur émergeait d’un Xénomorphe unique traquant le joueur, Rogue Incursion privilégie des confrontations fréquentes. Ces combats effacent progressivement le sentiment de terreur et transforment l’angoisse en gestion de munitions et de santé.
Les moments de tension intense, comme les premières apparitions des Face Huggers, perdent leur impact à mesure que la répétition s’installe. Bien que l’action soit efficace, elle sacrifie une partie de l’atmosphère d’horreur emblématique de la série.
Des moments narratifs marquants, mais une fin frustrante
L’histoire de Zula est captivante, portée par un doublage exceptionnel et des thèmes de survie et de lutte contre la cupidité des entreprises.
Deux scènes m’ont particulièrement marqué : un affrontement tendu avec des Face Huggers où chaque balle comptait et une procédure émotionnellement lourde impliquant le synthétique Davis 01. Ces moments ajoutent une profondeur bienvenue. Mais le cliffhanger final, qui annonce une suite ou un DLC, m’a laissé insatisfait. Une conclusion plus complète aurait renforcé l’impact narratif.
Une ambiance fidèle à la franchise Alien
Survios a brillamment recréé l’esthétique de la série Alien. Les lumières vacillantes, les ombres étranges et les sons oppressants m’ont maintenu sur le qui-vive tout au long de mon exploration de l’installation GES.
Chaque pas déclenchait une vague d’appréhension, car les Xénomorphes, réactifs au bruit, pouvaient surgir à tout moment. Cependant, ces réussites atmosphériques sont ternies par des problèmes techniques, en particulier sur PC, où des bugs et des baisses de performance nuisent à l’immersion.
Un aspect encore plus frustrant du jeu est son système de sauvegarde. Les stations de sauvegarde, rares et cachées, m’ont souvent obligé à rejouer de longues sections après un échec. Un système de sauvegarde basé sur des points de contrôle ou une sauvegarde manuelle aurait considérablement amélioré l’expérience. Ce défaut risque d’agacer les joueurs, surtout ceux qui souhaitent se concentrer sur l’histoire.
Des performances inégales, même sur des configurations haut de gamme
Malgré ma configuration puissante (Intel i9, RTX 4090), j’ai rencontré des problèmes de pixellisation et de flou. Ces défauts étaient particulièrement gênants dans les moments où la clarté visuelle était cruciale. Bien que des mises à jour aient corrigé certains problèmes avant le lancement, des améliorations supplémentaires sont nécessaires pour offrir une expérience fluide.
En outre, la bande-son et les effets sonores de Rogue Incursion renforcent l’atmosphère oppressante du jeu. Les grognements des Xénomorphes et les craquements résonnant dans le silence amplifient la tension. Le doublage, notamment d’Andia Winslow dans le rôle de Zula, ajoute une profondeur émotionnelle qui m’a permis de m’investir pleinement dans l’histoire.
Verdict final
Alien: Rogue Incursion est un jeu ambitieux qui excelle dans l’immersion atmosphérique et la narration émotionnelle. Cependant, des défauts techniques, un système de sauvegarde frustrant et une fin incomplète ternissent l’expérience globale.
Ce titre plaira aux amateurs d’action dans l’univers d’Alien. Mais il pourrait décevoir ceux qui recherchent une horreur immersive comme Alien: Isolation. Avec des mises à jour et des ajustements, il pourrait devenir une référence en VR. Pour l’instant, c’est un mélange captivant de potentiel et de frustration.
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