Pour vous, les lunettes VR sont uniquement synonymes d’aventures virtuelles ? Détrompez-vous, elles peuvent aussi être un outil précieux pour la santé. En effet, selon les chercheurs, la réalité virtuelle aide à repérer ceux qui risquent de développer la maladie d’Alzheimer.
En France seulement, en 2024, on comptait entre 1,2 million et 1,3 million de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Chaque année, environ 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Heureusement, repérer l’Alzheimer tôt permet de freiner les dégâts de la maladie et aider les personnes concernées à mieux vivre avec.
Le hic, c’est que les tests actuels sont coûteux (et pas très agréables). De plus, ils demandent déjà des signes visibles. Mais la réalité virtuelle pourrait bien changer la donne avec des tests plus simples et sans aiguilles. D’après une étude de Stanford, cette technologie permet de repérer très tôt les troubles de la mémoire. Comment ? En demandant aux participants de retrouver des objets dans un salon virtuel.
Il est à savoir que plus l’âge ou les troubles cognitifs avancent, plus les souvenirs d’emplacement s’effilochent. Et ce n’est pas juste une histoire de neurones fatigués. Les scientifiques ont aussi détecté un lien entre les performances en VR et certaines protéines présentes chez les personnes à risque d’Alzheimer. En d’autres termes, vos difficultés à remettre la main sur vos lunettes dans un monde virtuel pourraient en dire long sur votre cerveau.
Pour Tammy Tran, neuroscientifique, ces souvenirs font ce que nous sommes. Grâce à la réalité virtuelle, on peut désormais mieux comprendre comment cela commence, et peut-être intervenir plus tôt. De plus, pour une fois, les participants s’amusent vraiment tout en aidant la science.
Quand la réalité virtuelle s’attaque à la maladie d’Alzheimer
Madhav, passionné par les robots et le cerveau humain, a trouvé son bonheur en s’intéressant à la réalité virtuelle. Après avoir étudié la façon dont les rongeurs se repèrent dans l’espace, il s’est lancé dans un projet surprenant : aider à mieux comprendre la maladie d’Alzheimer grâce à la VR.
Son idée ? Faire évoluer des participants, jeunes et moins jeunes, dans des labyrinthes virtuels et ensuite observer leurs capacités d’orientation. Son équipe a réussi à les garder plongés dans un monde virtuel pendant plus d’une heure, sans trop de mal au cœur ou de confusion.
Les premiers tests montrent que l’âge joue un rôle dans la manière de se déplacer et de mémoriser les lieux. De quoi espérer distinguer plus facilement les troubles précoces liés à Alzheimer. Bientôt, l’équipe prévoit d’inviter des personnes atteintes pour comparer.
Pour Madhav, la réalité virtuelle ouvre une nouvelle ère pour explorer la mémoire, la perception et bien d’autres mystères du cerveau. Et avec des casques VR de plus en plus accessibles, d’autres chercheurs devraient bientôt s’y intéresser aussi.
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