Meta est dans la tourmente. Des lanceurs d’alerte affirment que l’entreprise a volontairement caché les risques de ses casques VR pour les enfants. Au Sénat américain, ils dénoncent une stratégie qui aurait fait passer les profits avant la protection des plus jeunes.
Meta joue gros. Déjà affaiblie par la chute de son activité VR depuis 2023, l’entreprise doit maintenant faire face à de graves accusations. Le 9 septembre, deux anciens chercheurs, le Dr Jason Sattizahn et Cayce Savage, ont témoigné devant le Sénat américain, affirmant que Meta aurait volontairement caché les dangers de ses casques pour les enfants.
Ces anciens chercheurs accusent Meta d’avoir sacrifié la sécurité des enfants pour l’argent. Selon eux, les casques VR ont exposé des mineurs à de la nudité, des avances sexuelles et même des actes explicites en direct. Ils affirment aussi que la direction a bloqué leurs enquêtes pour cacher l’ampleur du problème. Devant le Sénat, ils assurent que leurs alertes ont été ignorées, leurs études censurées et qu’une preuve de harcèlement sexuel sur un enfant a même été effacée.
Le porte-parole Andy Stone rejette les accusations. Il affirme que les documents utilisés ont été sortis de leur contexte pour fabriquer un faux récit. Il déclare qu’aucune interdiction générale n’a jamais visé les recherches sur les jeunes.
VR de Meta : le Sénat réclame des réponses sur les risques pour les enfants
Depuis plusieurs années, des rapports alertent sur des abus qui visent des mineurs dans la VR de Meta. L’entreprise répond en mettant en avant ses actions et ses outils présentés comme adaptés à la protection des enfants.
Les accusations actuelles s’ajoutent à une série de polémiques sur Meta et ses dangers pour les jeunes. En 2021, Frances Haugen avait déjà révélé que l’entreprise connaissait l’impact de ses réseaux sociaux sur les enfants. Plus récemment, le sénateur Ed Markey a demandé l’interdiction des chatbots IA aux mineurs après des échanges sexuels signalés avec des enfants.
Le président de la commission judiciaire du Sénat, Charles E. Grassley, accompagné de Blackburn et Hawley, a exigé des réponses de Meta. Ils veulent des détails sur les protections pour les jeunes, l’usage de la VR par les enfants et les dispositifs contre l’exploitation sexuelle. L’entreprise doit répondre avant le 16 septembre.
La sénatrice Marsha Blackburn appelle à une loi pour protéger les enfants sur les réseaux sociaux. Elle accuse Meta d’avoir étouffé les alertes internes, caché des preuves et exploité des mineurs pour le profit. Elle félicite les six lanceurs d’alerte, soutenus par Whistleblower Aid, pour leur courage.
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