Depuis plus de dix ans, la réalité virtuelle promet d’être une révolution dans les médias interactifs. Les développeurs ont invité les utilisateurs à explorer des mondes immersifs avec une précision inédite.
Aujourd’hui, avec des casques grand public comme le Meta Quest et le PlayStation VR 2, ces expériences sont de plus en plus partagées. D’ailleurs, le multijoueur s’impose comme une tendance majeure, avec des jeux comme Rec Room, Phasmophobia, Among Us et Breachers en tête d’affiche.
Alberto Moreno, ancien directeur marketing chez MyDearest, explique que ce changement s’explique par l’adoption grandissante de la VR. « Ce n’est pas juste une tendance, » affirme Moreno. « Le multijoueur en VR est devenu viable avec l’augmentation du nombre d’utilisateurs. Cela facilite, même si cela reste complexe, la création de jeux multijoueurs avec une base de joueurs suffisante. » Ce changement est comparable à ce qui s’est produit sur les consoles et le PC, où les jeux en ligne sont désormais omniprésents.
Développement multijoueur : une course contre la technologie
Je sais que développer un jeu VR multijoueur représente un défi unique. Les jeux solo reçoivent généralement quelques mises à jour avant que les équipes ne passent à un nouveau projet. En revanche, un jeu multijoueur exige une itération constante et une attention à la communauté. Avec trois versions du Meta Quest en seulement cinq ans, adapter le contenu à chaque nouvel appareil devient un défi. « Le rythme rapide d’évolution du matériel complique le suivi pour les développeurs, » note Moreno.
En réalité virtuelle, la stabilité est cruciale. Moreno souligne que la fréquence d’images doit rester fluide à 72 FPS pour éviter la nausée chez les joueurs. « En multijoueur, il y a trop de variables. Chaque joueur peut agir indépendamment, créant des situations imprévisibles. Par exemple, si plusieurs joueurs lancent des grenades, cela génère des milliers de particules et peut ruiner l’expérience. »
Les défis du temps de jeu en réalité virtuelle
Un autre obstacle est le temps de jeu limité. « En VR, se préparer prend du temps et l’expérience est plus exigeante physiquement, » explique Moreno. Contrairement aux jeux classiques, où l’on peut jouer des heures sans s’en rendre compte, une session VR se ressent rapidement. Cela entraîne des sessions plus courtes, ce qui allonge le temps d’attente dans les jeux multijoueurs.
Pour Moreno, le futur de la VR repose sur le social. « La nouvelle génération privilégie les expériences amusantes avec des amis plutôt que les défis hardcore. » Il cite le succès de Gorilla Tag et Yeeps: Hide and Seek, qui mettent en avant le plaisir et l’interaction sociale. Cette tendance montre que les joueurs recherchent avant tout des expériences partagées plutôt que des performances compétitives.
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