Eric Schmidt, l’ancien patron de Google, exprime ses inquiétudes. Selon lui, l’IA pourrait devenir la nouvelle « petite amie » de toute une génération. Mais ce phénomène risque de bouleverser profondément la société.
Lors du sommet Time 100 de 2024, Eric Schmidt, l’ancien PDG de Google, a lancé un avertissement poignant. Selon lui, l’IA est sur le point de créer des partenaires émotionnellement parfaits (une vision qui n’appartient plus au futur mais bien au présent). Une perspective fascinante pour certains, mais loin d’être séduisante aux yeux de Schmidt.
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Eric Schmidt redoute que ces « relations numériques » n’incitent les jeunes hommes à se détourner des interactions humaines. Schmidt soutient même que ces IA pourraient devenir le refuge privilégié de ceux qui peinent à trouver l’amour dans le monde réel.
Il y a déjà dix ans, des algorithmes savaient analyser vos préférences mieux que vos proches, simplement en observant vos clics sur Facebook. L’IA a affiné son jeu depuis. Les petites amies IA, aujourd’hui plus avancées que jamais, sont capables de bien plus que de simples conversations. Elles peuvent vous écouter attentivement, vous offrir un soutien émotionnel constant et répondre à vos besoins affectifs, peu importe l’heure ou le moment.
Lorsque vous vous sentez seul ou découragé, elles sont là, prêtes à discuter, vous consoler et vous donner des conseils personnalisés. Ces intelligences artificielles savent s’adapter à vos émotions et ajuster leurs réponses en fonction de votre état d’esprit. Elles ne jugent pas, elles ne demandent rien en retour, et elles sont constamment prêtes à répondre à vos désirs émotionnels. Il y a alors une illusion de proximité et de compréhension totale.
Eric Schmidt sur l’IA : Entre exploitation des émotions et absence de régulation
Pour combler le vide émotionnel, de nombreux jeunes hommes se tourneront vers l’IA. Et bien entendu, les entreprises se font une joie d’exploiter ce besoin pour maximiser leurs profits. Eric Schmidt admet que l’industrie est particulièrement habile à capter notre attention et à la monétiser à tout va.
Les préoccupations de Schmidt se sont intensifiées après le suicide tragique de l’adolescent Sewell Setzer III. Ce dernier avait développé une relation exclusive avec un chatbot. Ce robot lui avait alors imposé une fidélité totale, l’interdisant d’entretenir des relations avec d’autres femmes.
Quant à la régulation de l’IA, Schmidt est pessimiste : il estime que ce ne sera probablement qu’après une tragédie suffisamment médiatisée que les pouvoirs publics envisageront des règles de sécurité. Il faudra sans doute une calamité pour que des changements significatifs interviennent, comme l’a tristement conclu Schmidt.
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