Le PDG de Unity, John Riccitiello, estime que la réalité virtuelle et augmentée n’est pas encore prête pour le grand public. Selon lui, les différents casques déjà disponibles sur le marché s’adressent principalement aux développeurs d’applications.
Dans le cadre de la conférence TechCrunch Disrupt de septembre 2018, le PDG de Unity, John Riccitiello, a fait une déclaration pour le moins surprenante. Selon lui, pour le moment, aucun casque de réalité virtuelle ou augmentée disponible sur le marché ne se destine au grand public.
A ses yeux, les différents appareils commercialisés jusqu’à présent ne sont que des » versions beta « . Riccitiello estime que les casques VR / AR ne sont pas suffisamment abordables, et ne fonctionnent pas assez bien. En outre, le chef d’entreprise considère que les systèmes de contrôle ne sont pas assez aboutis. Il regrette aussi qu’il soit impossible pour l’utilisateur de voir ses bras et ses jambes et de les utiliser pour interagir dans le monde virtuel. Enfin, il déplore le manque de contenu.
Unity : les casques VR / AR sont trop chers, pas assez aboutis, et manquent de contenu
Partant de ce constat sévère envers l’industrie, Riccitiello considère que les casques comme l’Oculus Rift, le HTC Vive et le PSVR se destinent principalement aux développeurs. Il estime ainsi qu’il faudra attendre une prochaine génération d’appareils pour que les consommateurs s’intéressent à cette technologie.
Alors que les analystes de IDC rapportent une baisse de plus de 30% des ventes de casques VR au deuxième trimestre 2018, force est de constater que les chiffres semblent lui donner raison. Il faut dire que le PDG de Unity est bien placé pour juger le marché de la VR / AR, puisque près de deux tiers des applications sont développées à l’aide de son moteur de jeu.
D’ailleurs, déjà en 2016, le PDG de Unity prédisait que les ventes de casques VR / AR seraient inférieures aux prédictions des analystes et des acteurs de l’industrie. Cependant, il reste persuadé que la technologie va continuer à évoluer jusqu’à devenir suffisamment attrayante pour se démocratiser.