in ,

Procès Oculus Rift : Zenimax attaque Facebook et réclame 2 milliards

Procès Oculus Zenimax pour vol de technologies Oculus Rift

Hier s’est ouvert à Dallas le procès Oculus qui oppose Zenimax à Oculus VR et par extension à Facebook, propriétaire de la marque Oculus. L’entreprise Zenimax accuse Oculus d’avoir utilisé sa recherche et sa technologie sur la réalité virtuelle pour développer le célèbre casque de réalité virtuelle Oculus Rift. La firme plaignante réclame la somme colossale de 2 milliards de dollars à l’entreprise de Mark Zuckerberg. Ce dernier devrait, par ailleurs, aussi être appelé à la barre pour témoigner dans un procès qui s’annonce retentissant.

Le tribunal de Dallas doit se prononcer pour savoir si l’Oculus Rift a été développé ou pas sur des technologies volées et si Mark Zuckerberg savait, lors de l’achat d’Oculus, que le prototype d’Oculus Rift d’alors était basé sur un vol de technologies. Les plaidoiries du procès Oculus, qui pourrait coûter très cher à Facebook, ont débuté hier. Le point sur ce procès.

Procès Zenimax vs Oculus 10 javier 2017 Dallas tribunal

Zenimax accuse Oculus d’avoir volé ses technologies

Depuis plusieurs années déjà, Zenimax, l’éditeur de jeux-vidéos très connus comme Doom ou encore Quake, accuse régulièrement Oculus d’avoir volé ses technologies pour développer son casque de réalité virtuelle Oculus Rift. Selon l’éditeur de jeux, John Carmack, était en 2012 employé de Zenimax. Il aurait contacté Palmer Luckey à cette époque et lui aurait alors présenté un prototype peu aboutit d’un casque de réalité virtuelle.

Procès Oculus Rift vol technologies Zenimax

Selon nos confrères américains du journal « Forbes », l’ancêtre de l’Oculus Rift n’était alors qu’un « prototype brut qui ne disposait pas d’un montage pour la tête, de logiciels spécifiques pour la réalité virtuelle, de capteurs de mouvements intégrés, ni d’autres fonctions et fonctionnalités essentielles ».

Procès Oculus : le rôle trouble de John Carmack

Cependant, selon Zenimax « le savoir-faire de Carmack, qui aurait copié des milliers de documents de son ordinateur chez Zenimax, et d’autres employés de Zenimax, a fourni les composants matériels et logiciels qui ont été cruciaux pour le succès du Rift ».

Procès Oculus Rift John Carmack vol technologies

Un an plus tard, John Carmack quittait l’éditeur de jeux pour rejoindre l’entreprise Oculus créée entre temps par Palmer Luckey. L’entreprise Oculus a, en 2014, été rachetée par Facebook pour l’importante somme de 2 milliards de dollars.

Procès Oculus Rift : le tribunal doit statuer sur le vol de technologies

L’éditeur de jeux a par ailleurs accusé Oculus dans un communiqué de presse de « diffuser à la presse l’histoire fausse et fantaisiste que Luckey était un brillant inventeur de la technologie VR qui a développé cette technologie dans le garage de ses parents » avant d’ajouter cyniquement : « Luckey manquait d’entraînement, d’expertise, de ressources ou de connaissances pour créer une technologie VR commercialement viable. Ses compétences en programmation étaient rudimentaires et il s’est appuyé sur le code informatique de Zenimax pour faire la démonstration du Rift. Luckey s’est progressivement et fallacieusement hissé dans les médias et face au public comme étant le développeur visionnaire de la technologie du Rift, qui a été en réalité développée sans aucune contribution substantielle de Luckey ».

Pocès Oculus Rift Zenimax Dallas 2 milliards de dollars

Selon Zenimax, Mark Zuckerberg savait, au moment du rachat de l’entreprise Oculus, qu’une partie de la technologie avait été volée à l’éditeur de jeux. Un point que le tribunal devra aussi éclaircir et pour lequel le CEO de Facebook devrait être appelé à la barre.

Procès Oculus : vol de technologies ou pas ?

Facebook et Oculus se défendent de leur côté en assurant que le contrat de travail qui liait John Carmack à Zenimax spécifiait qu’il pouvait s’impliquer dans le développement du prototype de ce qui allait devenir l’Oculus Rift. Pour Facebook, propriétaire d’Oculus, il ne s’agit de la part de Zenimax que d’une « vaine tentative de tirer profit d’une technologie qu’il n’avait ni la vision, la patience et l’expertise de concevoir » avant d’ajouter dans son communiqué de presse : « Nous sommes impatients de présenter notre cas à la cour. Oculus et ses fondateurs ont investi une grande quantité de temps et d’argent dans la VR car nous croyons qu’elle peut fondamentalement transformer la manière dont les gens interagissent et communiquent ».

Procès Oculus Rift Zenimax Facebook vol technologies

Zenimax de son côté estime qu’il s’agit d’un vol flagrant de technologies et réclame la somme de 2 milliards de dollars à Facebook à titre d’indemnisation. Une somme qui est hautement symbolique puisqu’il s’agit du montant déboursé par l’entreprise de Mark Zuckerberg pour acheter Oculus. Le procès est prévu pour durer 3 semaines mais, à moins d’un compromis qui satisfasse les deux parties, un recours en appel est plus que probable d’une part ou d’autre face aux montants demandés.

 

Via

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *