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Magic Leap : Nouvel éclairage sur la mystérieuse start-up

Rony Abovitz fondateur de Magic Leap
Crédit : Peter Yang Rony Abovitz, fondateur de Magic Leap

Parmi les nombreuses start-ups travaillant sur la réalité virtuelle, Magic Leap est une des plus mystérieuse. Pourtant, de grandes entreprises dont Google continuent d’investir dans leur technologique qui semble d’après le peu que l’on en sache, révolutionnaire.

Dans le milieu de la réalité virtuelle, tous les acteurs alignent des monceaux d’argent et des technologies dignes d’œuvres de science-fiction. Les personnes participant à ces projets sortent également du commun : des esprits brillants provenant des plus grandes universités du monde, des esprits réputés, des futurs talents, des génies excentriques… Et même dans cet extraordinaire carnaval technologique, la société Magic Leap sort du lot.

Abovitz est plutôt massif, porte des lunettes et est généralement souriant. Il est chaleureux et décontracté, bien dans sa peau. Mais son esprit bouillonne d’idées, et en déborde même.  Tout en parlant, il secoue sa grosse tête comme pour balayer les autres idées qui lui viennent à l’esprit. Il a du mal à contenir leur débit, à ralentir la vitesse à laquelle elles jaillissent de son cerveau.
– Kevin Kelly, Wired

Le site américain Wired a eu l’occasion de visiter les locaux de la mystérieuse entreprise, ainsi que parler avec de grands noms collaborant au projet. Le pivot de cette machine à rêve est son patron, Rony Abovitz. Originaire de Floride, où sont basés les bureaux de Magic Leap, Abovitz sort de l’Université de Miami avec un diplôme en ingénierie biomédicale. Encore étudiant, il fonde une entreprise construisant des robots de chirurgie nommée Mako. En 2008, son entreprise devient publique et est achetée pour 1,65 milliard de dollars.

Le démiurge de la réalité virtuelle

En parallèle d’un travail de réflexion sur la réalité virtuelle appliqué à la médecine, Rony Abovitz travail sur une bande-dessinée. Étant un fanatique de science-fiction, il invente tout un univers qu’il remplie de créatures fantastiques. Ayant les moyens financiers d’assouvir ses envies, le PDG de Magic Leap engage des spécialistes des effets spéciaux de l’entreprise Weta Workshop ayant fait ceux du Seigneur des Anneaux pour donner forme au monde d’Abovitz baptisé Hour Blue. Le projet passe rapidement les limites de la bande-dessinée pour arriver à une forme de projet précurseur de la réalité virtuelle.

Le réalisateur du Seigneur des Anneaux, Peter Jackson, travaille comme conseiller pour Magic Leap. Sa société produira aussi du contenu pour le nouvel équipement. « Cette réalité mélangée n’est pas une extension des films 3D. C’est quelque chose de complètement différent. » dit-il « Une fois que vous pouvez créer l’illusion d’objets solides n’importe où, vous pouvez créer des spectacles d’un nouveau type. » – Kevin Kelly, Wired

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[tie_slide] L’équipe de Magic Leap

Magic Leap équipe de développement
Crédit : Peter Yang pour Wired

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[tie_slide] Les bureaux de Magic Leap

Bureaux de Magic Leap en Floride
Crédit : Peter Yang pour Wired

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[tie_slide] Click and Clack

Magic Leap robots testeurs pour prototype
Click and Clack sont les deux robots aidant à calibrer et à tester les prototypes.
Crédit : Peter Yang pour Wired

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Rony Abovitz fonde la compagnie Magic Leap pour développer son projet, le logo choisi est l’animal fétiche issu de l’imagination de son créateur : la « Leaping Whale », une baleine sautant dans les airs. La particularité de cette entreprise est la vision de son créateur. Induite par sa formation d’ingénieur biomédical, Abovitz prend en compte un concept important : les technologies de réalité virtuelle ne se basent pas seulement sur des machines de plastique et de métal, mais aussi sur le corps humain. Utiliser les réflexes neurologiques est donc pleinement intégré dans la technologie de Magic Leap.

« Abovitz conçoit la réalité artificielle comme une technologie symbiotique, moitié machine, moitié homme. « J’ai réalisé que si l’on donne au corps et à l’esprit ce qu’ils veulent, ils donnent beaucoup plus en retour. » annonce-t-il. » – Kevin Kelly, Wired

1,4 $ milliard investie dans Magic Leap

C’est cette vision des choses, unique sur le marché, qui a fait entrer Magic Leap dans le Guiness Book des levées de fond : un total de 1,4 milliard de dollars a été investi par des firmes comme Google. Le casque de virtualité mélangé, Wired fait bien la distinction avec la réalité augmentée, de la firme à la baleine semble être une machine des plus révolutionnaires. Pendant que Facebook, HTC et Microsoft commencent à mettre leurs casques sur le marché, Magic Leap n’a toujours pas médiatisé ses prototypes. Mais cela ne semble pas être un problème car les chefs d’entreprise et les journalistes de high-tech continuent d’affluer au siège pour tester eux même ce mystérieux casque.

« La plupart des casque de réalité virtuelle basés sur un écran montre un léger effet « porte-grillagé» qui provient d’un grillage de pixels visibles. L’image virtuelle de Magic Leap est par contre lisse et incroyablement réaliste. » – Kevin Kelly, Wired

Le journaliste Kevin Kelly dans son article fait une description vivante de ce qu’il peut voir grâce à l’appareil de réalité mélangé. Des créatures aux détails frôlant la perfection, de près comme de loin, une création détaillée à l’extrême observable de tous les angles. Ce niveau de détail, de réalisme et surtout d’intégration dans la réalité montre le potentiel de leur technologie ainsi que de leurs champs d’application. L’aura de mystère de cette entreprise, la réputation de génie de son excentrique fondateur et la foi des investisseurs permettent d’entrevoir la place majeure qu’occupera Magic Leap dans l’écosystème technologique de demain.

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