La réalité virtuelle a ce pouvoir de nous offrir des expériences uniques, de partager au cœur de l’émotion et de l’histoire. Partager des événements qui nous sont lointains et difficiles d’accès. Des histoires touchantes que la réalité virtuelle sublime par sa capacité immersive unique. Aujourd’hui nous est offert la possibilité de découvrir Collisions. Un film qui retrace la dure rencontre entre un aborigène et la plus violente des créations des blancs, la bombe nucléaire.
Cette histoire prend place en 1950. A cette époque, Nyarri Morgan était un jeune homme, un aborigène d’Australie vivant dans les déserts du nord et passant ses journées à chasser pour vivre. C’est alors qu’il connu sa première rencontre avec les blancs. En étant témoin de l’explosion d’une bombe nucléaire sans même savoir ce que ces mots pouvaient dire.
La bombe explosa dans un site de test anglais, à Maralinga. Une puissance destructrice s’abattit alors dans la nature inviolée de Nyarri Morgan, changeant à jamais son monde. C’est grâce à ce survivant miraculé et à l’effort de la réalité virtuelle et de la réalisatrice Lynette Wallworth que nous pouvons en connaitre plus sur ce tragique événement dans le film Collisions.
Dans Collisions nous apprenons alors les dégâts des retombées de cette bombe nucléaire. Nous apprenons aussi qu’aujourd’hui encore le poison du nucléaire sévit toujours à Maralinga.
Les Collisions entre la nature et le nucléaire
A l’époque, Nyarri Morgan voit avec horreur la nature et son peuple mourir à cause de la « poudre blanche » tombant du ciel. Sans savoir ce qu’elle représentait ou ce qu’elle faisait, son peuple a même cru à un bienfait. En effet, les kangourous mourraient d’eux mêmes ou étaient affaiblis, rendant la chasse bien plus simple. Mais malheureusement, Nyarri et son peuple, sans connaissance, mangèrent cette viande corrompue pour ensuite tomber malade voire mourir.
« We thought it was the spirit of our gods rising up to speak with us », explique t-il. « Then we saw the spirit had made all the kangaroos fall down on the ground. As a gift to us of easy hunting so we took those kangaroos. We ate them and people were sick and then the spirit left », ajoute t-il.
Ils burent l’eau chaude et empoisonnée, virent l’herbe disparaître tout en respirant la fumée toxique du nucléaire.
« Powder, white powder killed a lot of kangaroos [and] spinifex [grass]. Water was on fire, that’s what we saw. The smoke went into our noses, and other people still have that poison today. We all poisoned, in the heart, in the blood and other people that were much closer they didn’t live very long. They died, a whole lot of them. »
Le film Collisions a été tourné grâce à une caméra 360, la Jaunt, constituée de 16 GoPro. Ce afin de permettre aux utilisateurs de voir les scènes en réalité virtuelle à 360°. Ce film permet de laisser la parole à une victime de l’une des plus grandes destructions qu’a causé le nucléaire, un témoignage émouvant. Un témoignage qui ne doit pas être oublié. Et qui ne le sera pas avec la réalité virtuelle et notre devoir de mémoire.